Géologie de la région de Barraute, Sous-province de l’Abitibi, région de l’Abitibi-Témiscamingue, Québec, Canada
Projet visant le feuillet 32C05-200-0202
Pierre Pilote, Jonathan Marleau et Jean David
BG 2019-06
Publié le 9 juillet 2019
L’essentiel
La campagne de terrain 2018 a consisté en des travaux de cartographie et de compilation à l’échelle 1/20 000 de la région de Barraute (feuillet 32C05-200-0202). La géologie de cette région est constituée d’unités néoarchéennes de : 1) roches volcaniques de composition mafique à felsique (formations de Lanaudière, Landrienne et de Deguisier, Groupe de Figuery); 2) roches sédimentaires (Formation de Fiedmont); et 3) roches intrusives (plutons de Barraute, de Carpentier et de Mogador, Suite de Mont-Vidéo, Batholite tarditectonique à post-tectonique de La Corne mis en place entre 2681 et 2642 Ma).
La caractéristique structurale dominante de cette région est la Zone de chevauchement de Manneville (Daigneault et al., 2002; Pilote et al., 2017, 2018). Ce chevauchement d’envergure régionale peut être interprété comme une vaste séquence plissée matérialisée dans la région à l’est de Barraute par une série de plis synclinaux (synclinaux de Barraute et de Figuery) et anticlinaux orientés ESE-WNW déversés vers le sud. Cette zone d’une largeur N-S de 6 à 8 km (voir carte aéromagnétique ci-dessous) et s’étendant vers l’ouest sur plusieurs dizaines de kilomètres (Pilote et al., 2009, 2017, 2018) affecte l’ensemble du Groupe de Kinojévis, la Formation de Landrienne et les roches sédimentaires de la Formation de Fiedmont. La stratification est renversée, les polarités faisant communément face au sud, ce qui est confirmé par l’agencement observé des coussins dans les laves mafiques. Cette zone de chevauchement a été ultérieurement découpée par des failles associées à la mise en place de la « Zone de failles de Destor-Porcupine » (Daigneault et al., 2002; Legault et al., 2005; Pilote et al., 2009, 2017, 2018). Cette dernière comporte plusieurs failles longitudinales telles les failles d’Aiguebelle, d’Abcourt et de Lyndhurst, orientées E-W à ESE-WNW et à pendage modéré à abrupt vers le nord, qui tendent à s’imbriquer les unes dans les autres en direction ESE. Certaines de ces failles, ou des segments particuliers de celles-ci, sont associées à des minéralisations aurifères de type orogénique.
Méthode de travail
La région de Barraute a été cartographiée en utilisant la méthode établie pour les levés effectués dans les zones forestières desservies par un réseau de chemins secondaires. Les travaux de cartographie géologique ont été réalisés par une équipe d’un géologue accompagné d’un géologue stagiaire de la fin mai à la fin août 2018. Cette région montre une densité extrêmement faible et une distribution très inégale des affleurements avec une couverture quaternaire considérable. La compilation de certains forages et les levés aéromagnétiques ont grandement contribué à la réalisation de la carte géologique.
La cartographie du secteur à l’étude a permis de produire et de mettre à jour les éléments d’information présentés dans le tableau ci-contre.
Élément | Nombre |
---|---|
Affleurement décrit (géofiche) | 157 affleurements |
Analyse lithogéochimique totale | 138 échantillons |
Analyse lithogéochimique des métaux d’intérêt économique | 6 échantillons |
Analyse géochronologique | 4 échantillons |
Lame mince standard | 144 |
Lame mince polie | 5 |
Coloration au cobaltinitrite de sodium | 12 |
Fiche de lexique stratigraphique | 11 |
Fiche de substances minérales | 22 |
Travaux antérieurs
Le tableau ci-dessous présente une liste des travaux réalisés dans le secteur à l’étude depuis 1910. Il inclut aussi les références citées dans le rapport.
Auteur(s) | Type de travaux | Contribution |
---|---|---|
Bell, 1931 | Description de zones minéralisées aurifères | Mine d’or Venus, canton de Barraute |
Beullac, 1983 | Cartographie géologique | Géologie de la région de Barraute-Fiedmont |
Boily et al., 1990 | Description de zones minéralisées | Métallogénie des métaux de haute technologie en Abitibi-Témiscamingue |
Brown, 1957, 1958 | Cartographie géologique | Rapport préliminaire sur la géologie du quart NE du canton de Fiedmont |
Daigneault, 1996 | Description des zones de faille et de cisaillement de l’Abitibi | Couloirs de déformation de la Sous-province de l’Abitibi |
Dawson, 1966 | Cartographie géologique et description de zones minéralisées | Études des diverses phases intrusives composant le Batholite de Preissac-La Corne |
Doig, 1963 | Cartographie géologique | Géologie des quarts SE du canton de Landrienne et SW du canton de Barraute |
Imreh, 1979 | Association géologique du Canada, congrès de Québec 1979, livret-guide d’excursion | Lithostratigraphie et roches ultramafiques du secteur de Val-d’Or–Amos |
Imreh, 1984 | Cartographie géologique | Synthèse du sillon de La Motte-Vassan et de son avant-pays méridional |
Imreh, 1991 | Cartographie géologique | Cartes géologiques préliminaires au 1/15 840 de la portion est de l’Abitibi méridional (quart NW du feuillet 32C05) |
James et Mawdsley, 1929 | Cartographie géologique | Géologie de la région de Fiedmont, comté d’Abitibi, Québec |
Jones, 1964 | Cartographie géologique | Géologie du quart NW du canton de Fiedmont |
Keating, 1979 | Levés géophysiques | Compilation d’anomalies électromagnétiques de type Input |
Lacoste, 1984 | Cartographie géologique | Géologie de la région du lac Fiedmont |
Latulippe et Ingham, 1955 | Description de zones minéralisées | Minéralisations de lithium de la région de La Corne |
Leuner, 1959 | Cartographie géologique | Rapport géologique préliminaire sur la moitié ouest du canton de La Motte |
MER, 1984 | Compilation géologique | Carte de compilation géoscientifique du feuillet 32C05 (CG 032C/05) |
Commission géologique du Canada, Mines d’or Virginia, Noranda Exploration, 2009 | Levés géophysiques | Cartes géophysiques couleurs MEGATEM (feuillet 32C05) |
Pilote, 2015 | Cartographie géologique | Géologie de la région de La Corne (CG-32C05A-2015-01) |
Sharpe, 1961 | Cartographie géologique | Rapport géologique préliminaire sur la demie sud du canton de Figuery et du quart SW du canton de Landrienne |
Tremblay, 1946, 1947, 1950a, 1950b | Cartographie géologique | Géologie des régions de La Corne et de Fiedmont |
Wilson et Prud’homme,1910 | Cartographie géologique | Cartographie de reconnaissance le long du tracé projeté du chemin de fer transcontinental |
Lithostratigraphie
La région de Barraute est située dans la partie sud de la Sous-province de l’Abitibi de la Province du Supérieur (Dimroth et al., 1982; Card et Ciesielski, 1986; Calvert et Ludden, 1999; Thurston et al., 2008; Percival et al., 2012). Les roches de ce secteur forment un empilement volcano-sédimentaire d’âge archéen composé de roches volcaniques et volcanoclastiques de composition mafique, intermédiaire et felsique (2727 ±2 Ma à 2716 ±2 Ma; Pilote et al., 2009) longeant une étroite bande de roches sédimentaires (Formation de Fiedmont). Une compilation des principales datations U-Pb de zircons est présentée sur la figure ci-contre.
Dans la région de Barraute, on trouve, du nord au sud : 1) le Groupe de Figuery (nAfg); 2) la Formation de Deguisier (nAdg), comprise dans le Groupe de Kinojévis (nAki); 3) la Formation de Landrienne (nAla); 4) la Formation de Lanaudière (nAln), également incluse dans le Groupe de Kinojévis; et 4) la Formation de Fiedmont (nAfd). De nombreuses intrusions prétectoniques à post-tectoniques de composition dioritique-tonalitique à monzonitique et monzogranitique coupent la séquence volcanique (p. ex. Batholite de La Corne et Pluton de Mogador).
UNITÉS VOLCANOSÉDIMENTAIRES
Roches volcaniques
Les cadres géologique et stratigraphique de la région de Barraute sont bien définis grâce aux travaux de Sharpe (1961), de Beullac (1983), d’Imreh (1979, 1984, 1991) et de Pilote et al. (2018). Les unités stratigraphiques de la région de Barraute sont décrites ci-dessous de la plus ancienne à la plus jeune.
La Formation de Landrienne (nAla) se compose de basalte, de filons-couches de gabbro, de volcanoclastites et de volcanites de composition felsique. L’épaisseur apparente significative de cette formation s’explique du fait que ces unités sont répétées plusieurs fois par une série de plis déversés dont au moins deux synclinaux (synclinaux de Barraute et de Figuery, bien apparents dans le quart NW du feuillet 32C05) et des anticlinaux (quarts NE et NW du feuillet 32C05). Cette formation n’est assignée à aucun groupe. Elle est bordée par les failles longitudinales d’Abcourt (flanc nord) et d’Aiguebelle (flanc sud). La Formation de Landrienne comprend une unité rhyolitique (2727 +/-2 Ma; Labbé, 1999) significativement plus vieille que volcanites adjacentes situées tant au nord (Formation de Deguisier) qu’au sud (Formation de Lanaudière) appartenant au Groupe de Kinojévis (intervalle d’âge allant de 2716 à 2720 Ma; Pilote et al., 2009). Cet agencement peut vraisemblablement s’expliquer par la présence d’un vaste anticlinorium, la Zone de chevauchement de Manneville, dont la partie centrale est occupée pa la Formation de Landrienne et qui est tronqué par de nombreuses failles, notamment les failles d’Aiguebelle et de Landome ainsi que le Couloir de déformation d’Uniacke (Moorhead, 1988; 1989).
Le Groupe de Figuery (nAfg) se compose de coulées andésitiques porphyriques à plagioclase, de volcanoclastites de composition intermédiaire à felsique et de volcanites felsiques. Le Groupe de Figuery est bordé au nord par le Groupe d’Amos (Imreh, 1979; Labbé, 1999) et la Faille de Beauchamp (Labbé, 1995; feuillet 32C12), au sud par la Faille de Lyndhurst et la Formation de Deguisier. L’âge moyen des volcanites du Groupe de Figuery devrait être comparable ou légèrement plus ancien que celui attribué au Batholite de Taschereau (2718,3 +2,3/-2,2 Ma; Frarey et Krogh,1986), une intrusion de composition tonalitique à granodioritique interprétée synvolcanique par Doucet (2001).
Le Groupe de Kinojévis (nAki) a été subdivisé en deux formations par Goutier (1997), soit les formations de Deguisier (nAdg) à la base et de Lanaudière (nAln) au sommet. La Formation de Deguisier (nAdg) se compose de basalte tholéiitique, de minces niveaux de chert logés entre les coulées, de rhyolite tholéiitique (2719,4 ±1 Ma et 2718,1 ±1,3 Ma; McNicoll, citée dans Pilote et al., 2009) et de volcanoclastite intermédiaire à felsique. La Formation de Deguisier est en contact de faille avec le Groupe de Figuery au nord et la Formation de Landrienne au sud. La Formation de Lanaudière (nAln) se compose de volcanite mafique à felsique. L’association spatiale étroite observée entre les laves ultramafiques et les complexes rhyolitiques de cette formation, datés à 2718,7 ±0,7 Ma et 2716,2 ±0,8 Ma (McNicoll, citée dans Pilote et al., 2009) évoquent plusieurs similitudes avec l’Assemblage Kidd-Munro (Bleeker, 1999; Berger, 2002; Ayer et al., 2002). D’autre part, la Formation de Lanaudière est délimitée au sud par le Batholite de La Corne et au nord par la Faille d’Aiguebelle. Cette faille, à pendage faible vers le nord (Mueller et al., 1996; Daigneault et al., 2002), représente possiblement l’une des failles subsidiaires à la Zone de failles de Destor-Porcupine reconnue plus à l’ouest (Goutier, 1997; Legault et al., 2005). Goutier (1997) et Pilote et al. (2009) ont proposé que les formations de Deguisier et de Lanaudière étaient jointives à l’origine et qu’elles ont été subséquemment séparées par des failles.
Roches sédimentaires
La Formation de Fiedmont (nAfd) se compose de grauwacke, de schiste à biotite et d’exhalite siliceuse à ferrugineuse. De nombreuses séquences grèseuses à lits entrecroisés représentives d’environnements de déposition fluviatiles, analogues aux unités sédimentaires de type Timiskaming, sont intercalées dans ces conglomérats (Rocheleau, 1980; Pyke, 1982; Corfu et al., 1991; Mueller et al., 1994; Goutier, 1997; Ayer et al., 2002; Legault et al., 2005). La Formation de Fiedmont est bordée au nord par la Faille d’Aiguebelle. Cette bande de roche sédimentaire se prolonge vers le sud où elle est tronquée par le Batholite de La Corne.
Unités intrusives
La Suite intrusive de Mont-Vidéo (nAvid) comprend des intrusions de composition ultramafique (péridotite et pyroxénite), de l’amphibolite, du gabbro et de la diorite (Jones, 1964). Ces lithologies sont masquées par une épaisse couverture de morts-terrains et n’ont été reconnues que par forage. Ces roches intrusives sont interprétées comme des dykes sinueux et des filons-couches coupant les roches volcaniques encaissantes. Ces intrusions sont vraisemblablement contemporaines du volcanisme (Jones, 1964). Des dykes et des intrusions tardives de monzonite quartzifère et de granodiorite (I2Ea), possiblement comparables à certaines phases adjacentes associées au Batholite de La Corne, coupent les lithologies ultramafiques et mafiques (Jones, 1964).
Le Pluton de Carpentier (nAcrp) est constitué de tonalite porphyrique blanc rosé, massive et intensément fracturée par endroits. Elle contient des enclaves de roche volcanique felsique distribuées principalement en bordure et dans sa moitié est. Les travaux de Pilote et al. (2019) indiquent que cette tonalite est d’affinité calco-alcaline, comparable au Pluton de Barraute, et d’âge synvolcanique.
Le Pluton de Barraute (nAbrt) se compose de tonalite porphyrique d’affinité calco-alcaline. Des dykes de composition mafiques à felsique coupent ce pluton en quelques endroits. Ce pluton est interprété d’âge synvolcanique, en se basant sur la présence d’une fabrique S1 régionale significative et sur l’absence d’une auréole de métamorphisme de contact significative dans les volcanites encaissantes.
Le Pluton de Mogador (nAmog) présente une composition qui varie d’une monzonite quartzifère à une granodiorite. Il n’existe aucun affleurement de ce pluton, celui-ci étant recouvert par plus de 30 mètres de dépôts superficiels. D’après sa forme et sa position, le Pluton de Mogador semble être en concordance partielle avec les volcanites encaissantes de la Formation de Lanaudière. Ce pluton renferme également des phases marginales de composition dioritique, gabbroïque et amphibolitique. Des dykes mafiques le recoupant ont été reconnus en forage (Geoffroy et Koulomzine, 1960). La granodiorite rappelle de par sa composition et sa géochimie calco-alcaline l’unité nAlac3 du Batholite de La Corne. Ceci suggère que le Pluton de Mogador serait d’âge tarditectonique, cette interprétation étant également soutenue par l’absence d’une fabrique pénétrative dans cette unité.
La région de Barraute comprend, dans le coin SW, la portion nord-est du Batholite de La Corne (nAlac) (Dawson, 1966; Danis, 1985; Bourne et Danis, 1987; Boily et al., 1990; Rive et al., 1990; Boily, 1992, 1995; Mulja et al., 1995a et 1995b). Ce batholite se compose de plusieurs phases intrusives précoces, mais seules les phases nAlac1 (monzonite quartzifère, granodiorite et pegmatite) et nAlac3 (monzonite à hornblende) se retrouvent dans cette région. Le faciès nAlac3 forme également des dykes importants et des intrusions allongées de monzonite à hornblende injectées dans les volcanites de la Formation de Lanaudière dans la partie centrale-sud de la région de Barraute. Le Batholite de La Corne fait partie de la Suite plutonique de Preissac-La Corne (nAplc).
Dykes de diabase protérozoïques
Un seul affleurement de dyke a été observé sur la rive ouest du lac Fiedmont, soit en dehors et plus au sud de la région cartographiée (quart SE du feuillet 32C05). Il s’agit d’un filon de gabbro à microstructure subophitique d’orientation N-S à NNE. Les dykes de diabase protérozoïques ont pu être tracés à partir de leur signature magnétique élevée (Commision Géologique du Canada et al., 2009). Ceux observés dans la région de Barraute ne sont assignés à aucune famille particulière.
Géologie structurale
Nous avons appliqué la nomenclature suivante à la description des principaux éléments structuraux de la région à l’étude. La schistosité hôte de la linéation d’étirement a été désignée S1. Cette fabrique, d’envergure régionale, représente la schistosité la plus ancienne. La stratification S0 et la schistosité S1 montrent une orientation WNW et un pendage modéré de 45° à 60° vers le nord. La stratification S0 est pratiquement subparallèle à la fabrique S1, sauf près des charnières des grands plis synclinaux et anticlinaux P1, qui sont bien apparents dans la partie centrale de la Formation de Landrienne (voir la carte aéromagnétique, la section composite N-S schématisée et les projections équiaires sur stéréonets ci-contre). D’une part, l’intensité de la fabrique S1 est davantage accentuée à proximité des grandes failles régionales. D’autre part, la fabrique S1 devient de type mylonitique en bordure du Batholite de La Corne.
ZONE DE CHEVAUCHEMENT DE MANNEVILLE ET ZONE DE FAILLES DE DESTOR-PORCUPINE
L’élément structural le plus important de cette région est représenté par la Zone de chevauchement de Manneville (ZCM; Daigneault et al., 2002). Ce chevauchement affecte l’ensemble du Groupe de Kinojévis, la Formation de Landrienne et les roches sédimentaires de la Formation de Fiedmont, ce qui correspond à une largeur N-S variant de 6 à 8 km (voir carte aéromagnétique). Ce chevauchement d’envergure régionale peut être interprété comme une vaste séquence plissée, matérialisée dans la région de Barraute par une série de plis synclinaux (synclinaux de Barraute et de Figuery) et d’anticlinaux, tous déversés vers le sud et découpés par des failles. La stratification est renversée et les polarités font communément face au sud, ce qui est corroboré par l’agencement des coussins observé dans les laves mafiques.
Dans la région de Barraute, les traces des plans axiaux des plis ont été définies en combinant nos observations de terrain, les levés aéromagnétiques régionaux et les diverses cartes géologiques disponibles. Pour les formations de Lanaudière, de Landrienne, de Figuery, de Deguisier et de Fiedmont (domaines I, II, III et V), les pôles des surfaces S0 sont distribués sur un grand cercle dont l’axe de pli théorique se situe plus ou moins près de la concentration maximale des linéations d’étirement Lé. La linéations moyenne montre une plongée modérée (40° à 50°) vers le NE (voir stéréogrammes). Les domaines I, II, III et V présentent un même style de déformation. Dans les domaines I et II (formations de Lanaudière et Landrienne), les observations des plans S0 et S1 ont permis de calculer les intersections définissant les axes de plis (L0/L1). Ces axes sont distribués sur un grand cercle correspondant à la schistosité moyenne de chaque domaine. Cette distribution indique que les roches de ces domaines sont affectées par des plis à double plongée faible à modérée (vers l’WNW et l’ESE), bien que la concentration maximale des axes corresponde à l’orientation des linéations d’étirements Lé. Le développement des plis à double plongée s’inscrit vraisemblablement dans la continuité de la déformation régionale en l’absence d’un clivage S2 d’envergure régionale. Tous ces éléments indiquent que la ZCM a une origine précoce (Daigneault et al., 2002). Comme observé par Daigneault et al. (2002) et Pilote et al. (2018), il a été noté que ces relations géométriques sont situées le long de cette structure sur plusieurs dizaines de kilomètres selon une orientation E-W.
La Zone de failles de Destor-Porcupine (ZDP) représente une structure tardive par rapport au développement de la ZCM. La ZDP est illustrée par les failles régionales suivantes, du nord au sud : les failles de Lyndhurst, d’Abcourt, de Landome et d’Aiguebelle. On peut possiblement inclure dans la ZDP la Faille de Manneville (observée plus à l’ouest dans le feuillet 32D08 et le quart NW du feuillet 32C05; Pilote et al., 2018) et le Couloir de déformation d’Uniacke (Moorhead, 1988, 1989), ce dernier affectant le coin SE de la région cartographiée. Toutes ces structures orientées E-W à NW-SE jouent des rôles majeurs puisqu’elles : 1) affectent la continuité des unités stratigraphiques; 2) forment la bordure des unités sédimentaires plus jeunes; 3) permettent d’accomoder les incréments successifs de la déformation régionale; et 4) matérialisent un potentiel pour les minéralisations aurifères de type orogénique spécifique, démontré par exemple par une densité supérieure de dykes et d’intrusions le long ou en bordure de leurs tracés.
En direction ouest, vers le secteur de Preissac, les surfaces S0, S1 et les failles E-W deviennent subverticales, quasi subparallèles entre elles et sont oblitérées dans la Zone de déformation de Porcupine-Destor (Goutier, 1997; Daigneault et al., 2002; Legault et al., 2005). Les multiples failles convergent ou se superposent, découpant ainsi cette vaste zone de chevauchement en plusieurs blocs. En direction est, la trace du Synclinal de Barraute et une série de plis anticlinaux et synclinaux convergent vers la faille d’Aiguebelle et le Couloir d’Uniacke.
Les données structurales du Batholite de La Corne (domaine IV) présentées ici proviennent du quart NW du feuillet 32C05 (Pilote et al., 2018) et du quart NE afin d’obtenir un nombre suffisant de mesures. Les foliations magmatiques montrent une orientation E-W et un pendage NE (concentration maximale de 273°/44°). Le parallélisme existant entre cette valeur et la mesure moyenne de la fabrique S1 dans les formations de Lanaudière et de Landrienne suggère que l’unité nAlac1 s’est mise en place dans une structure préexistante, soit la Zone de chevauchement de Manneville caractérisée par son faible pendage vers le nord (Daigneault et al., 2002). Des foliations S1 orientées E-W ont aussi été observées, mais avec des valeurs de pendage très variables. L’attitude des linéations d’étirement Lé observées dans ce batholite est similaire à celle observée dans les formations de Lanaudière et de Figuery.
FAILLES NE-SW SENESTRES ET NW-SE DEXTRES
Des failles de moindre importance et plus tardives d’orientation NW et NE coupent les grandes failles E-W décrites précédemment. Les rejets apparents horizontaux varient en amplitude d’une centaine de mètres à environ 500 m au maximum. Malgré une orientation NNE, la Faille de la Rivière Laflamme en constitue un bon exemple de ces failles sécantes. Ces failles ont été reconnues ou interprétées lors des travaux de cartographie, en forage ou grâce aux nombreux levés aéromagnétiques et électromagnétiques réalisés à différentes échelles dans cette région.
Métamorphisme
Le degré du métamorphisme régional observé dans le secteur de Barraute passe du niveau des amphibolites dans la demi-sud de la carte à celui des schistes verts supérieur dans la moitié nord. L’assemblage minéralogique typique des volcanites mafiques massives et coussinées consiste en albite-chlorite-carbonate-actinote (faciès des schistes verts) ou hornblende vert pâle-chlorite-épidote-quartz-carbonate (faciès inférieur des amphibolites à supérieur des schistes verts; Beullac, 1983; Imreh, 1984; Daigneault et al., 2002; Pilote et al., 2009, 2017, 2018).
Géologie économique
La région de Barraute présente des zones favorables pour cinq types de minéralisation :
- Or disséminé et en remplacement;
- Veines aurifères orogéniques;
- Ni-Cu magmatique;
- Sulfures massifs de métaux usuels associés aux roches volcaniques;
- Sulfures massifs aurifères associés aux roches volcaniques.
Le tableau des zones minéralisées ci-dessous présente la compilation et les résultats d’analyses pour les vingt-et-un (21) zones minéralisées répertoriées dans la région de Barraute.
Tableau des zones minéralisées pour la région de Barraute.
Nom | Teneurs |
---|---|
Minéralisations aurifères associées aux veines de type orogénique | |
Alta | Valeurs historiques (1979) : 63,4 g/t Au (G); 30,5 g/t Au (G); 18,1 g/t Au sur 1,8 m (R); 3,5 g/t Au sur 3,0 m (R). Valeurs récentes (2008) : 2,05 g/t Au sur 0,5 m (R); 15,85 g/t Au sur 0,3 m (R) |
Barmat | 1,33 g/t Au sur 1,46 m (R) |
Chevalier | 11,13 g/t Au (G) |
D-4 | 1 g/t Au sur 1 m (D) |
Héva-Cadillac | 10,95 g/t Au sur 5,5 m (R); 2,13 g/t Au sur 5,0 m; 11,05 g/t Au sur 0,6 m; 2,05 g/t Au sur 1,01 m |
Lac Vendôme | 10,40 g/t Au sur 0,52 m (D); 11,60 g/t Au sur 0,30 m (D) |
Oregon | 3,8 g/t Au sur 0,6 m (R); 41,5 g/t Au sur 1,0 m (R) (GM 42404); 20,4 g/t Au (G) |
Ruisseau Blin-Nord | 3,2 g/t Au sur 0,79 m (D); 2,3 g/t Au sur 1 m (D) |
Tri-Cor | 36,7 g/t Au sur 0,30 m (D); 103,6 g/t Au sur 1,83 m (D); 17,0 g/t Au sur 0,60 m (D) |
Vallée (Currie-Mills) | 22,46 g/t Au (G); 2,47 % Cu (G) (GM 52154); 45,3 g/t Au sur 0,15 m (D) |
Vénus (Barexor) | Réserves (non conformes à la norme 43-101) de 29 700 t à une teneur moyenne de 10,12 g/t Au |
Vénus-Nord | 37,45 g/t Au (G); 4,2 g/t Au sur 1,6 m (R) (GM 55636); 23,45 g/t Au sur 0,3 m (D) |
Zone Ouest | 1,06 g/t Au sur 1,0 m (R); 2,93 g/t Au (G) |
Minéralisations de nickel-cuivre magmatique | |
Vendôme No 2 (Mogador) | Réserves : 317 518 t à 0,82 % Ni et 0,68 % Cu (non conformes à la norme 43-101), résultats et calculs non explicités produits à partir de forages décrits par Geoffroy (1961) et Farquharson (1963) |
Minéralisations de sulfures massifs de métaux usuels associées aux roches volcaniques | |
Absam | 14,76 g/t Ag sur 5,5 m (D); 17 g/t Ag sur 3,6 m (D); 9,4 g/t Ag sur 1 m (D); 5,9 g/t Ag sur 1,4 m (D); 1,5 g/t Au sur 1 m (D) 17,3 % Zn sur 2,3 m (D); 0,75 % Zn sur 1,4 m (D) |
Barvallée | Réserves : 275 923 t à 1,31 g/t Au, 48,06 g/t Ag, 4,38 % Zn et 0,87 % Cu. Un autre estimé récent (Canadian Mines Handbook 1998-99) indique des réserves possibles de 181 000 t à 44,23 g/t Ag, 1,23 % Cu et 5,71 % Zn |
Belfort (Roymont) | Réserves : 66 625 t à 1,05 g/t Au, 19,22 g/t Ag, 5,71 % Zn et 0,18 % Cu |
Projet Laflamme | 7,5 g/t Ag et 4397 ppm Zn sur 0,78 m (D) |
Ruisseau Blin | 0,86 % Zn sur 2,2 m (GM 47960) |
Vendôme No 1 (Mogador) | Réserves : 675 554 t à 1,10 g/t Au, 58,50 g/t Ag, 7,50 % Zn et 0,51 % Cu; des forages ont donné 117,65 ppm Ag sur 12 m (D), 12,75 g/t Au sur 1,5 m (D), 1,46 % Cu sur 0,6 m (D) et 29,7 % Zn sur 0,9 m (D) |
Canadian Shield | 1,37 g/t Au sur 0,91 m (D); 1,20 g/t Au sur 1,52 m (D) |
(D) : forage au diamant; (G) : échantillon choisi; (R) : rainure – échantillon en éclats
Le tableau des analyses lithogéochimiques des métaux d’intérêt économique donne la localisation, la description et les résultats d’analyse pour six (6) échantillons choisis dans le but d’évaluer le potentiel économique de la région.
Zones favorables pour les minéralisations de sulfures massifs volcanogènes réparties dans trois secteurs, soit les formations de Lanaudière, de Landrienne et de Deguisier
Dans la partie centre nord de la région de Barraute, la zone favorable Blin comprend des unités de composition andésitique et dacitique de la Formation de Landrienne. Cette zone contient la zone minéralisée en zinc du Ruisseau Blin de type sulfures massifs volcanogènes (SMV) composée de filonnets de sphalérite encaissés dans des zones de cisaillement orientées NNW. La déformation régionale est intense dans la bordure nord de cette zone favorable.
Dans la partie NE de la région cartographiée, la zone favorable Blin-Nord est constituée de volcanites appartenant à la Formation de Deguisier. Cette formation se poursuit vers le NW (feuillet 32C06-200-0102) et constitue l’unité encaissante du gisement de Barvue (Abcourt), une minéralisation de type SMV à zinc-argent. Ce gisement est encaissé dans des roches de composition dacitique en contact au sud avec une intrusion ultramafique-mafique différenciée d’extension régionale. La cartographie et la compilation des travaux récents ont permis de reconnaître l’extension de ces unités volcaniques et intrusives dans le secteur de Barraute. L’intensité de la déformation régionale est importante et on note la présence des failles d’Abcourt et de Lyndhurst dans ce secteur. Par contre, la densité d’affleurements est très faible, avec une couverture quaternaire dépassant les 30 m. Les minéralisations aurifères du Ruisseau Blin-Nord et de Barmat se trouvent également dans cette zone favorable, en association avec un niveau de déformation intense, et démontrent le potentiel pour des minéralisations filoniennes de type orogénique.
Dans la partie centre sud de la région de Barraute, la zone favorable Mogador correspond aux roches volcaniques de composition felsique à intermédiaire de la Formation de Lanaudière (nAln12). La déformation dans ce secteur est intense. Cette zone contient les sites Vendôme No 1 (Mogador), Barvallée, Belfort, Absam et Projet Laflamme. Les minéralisations consistent en des amas lenticulaires de sulfures massifs à semi-massifs, généralement subconcordants et discontinus, contenant principalement de la pyrite, de la sphalérite, de la chalcopyrite et de la galène. On note également des concentrations économiques d’or et d’argent. L’extension latérale des zones peut atteindre plus de 300 m (site Vendôme No 1). Les amas minéralisés sont orientés 300° avec un pendage abrupt vers le nord. Ces zones minéralisées sont toutes situées du côté sud d’une vaste intrusion d’envergure kilométrique de monzonite et de granodiorite (Pluton de Mogador). À des degrés variables, ces zones ont subi les effets d’un métamorphisme de contact important (faciès supérieur des schistes verts à amphibolites) et perceptible jusqu’à 500 m au sud du pluton. Les linéations d’étirement observées dans ce secteur plongent vers le NE (voir stéréogrammes du domaine I) et ont possiblement affecté la géométrie des corps minéralisés.
Zone favorable pour les minéralisations magmatiques de Ni-Cu et possiblement ± EGP associées aux intrusions ultramafiques de la Suite intrusive de Mont-Vidéo
La Suite intrusive de Mont-Vidéo est une intrusion ultramafique différenciée localisée dans la portion SW du secteur de Barraute. Elle constitue l’unité encaissante de la minéralisation de nickel du site Vendôme No 2 (Mogador) et correspond à la zone favorable Vidéo. La zone minéralisée, située dans la partie SE de l’intrusion ultramafique de la Suite intrusive de Mont-Vidéo (nAvid), consiste en des filonnets et des amas de sulfures massifs et semi-massifs de pyrrhotite, de chalcopyrite et de pentlandite. Les travaux de cartographie et de compilation géologiques (Geoffroy, 1961; Jones, 1964; Farquharson, 1963; Munger, 1988; Théberge, 2014) et aéromagnétiques (Dubé, 2016) du secteur à l’étude ont permis de repérer des intrusions de composition pyroxénitique à dioritique/gabbroïque (I4-I3) qui pourraient être associées à cette unité magmatique. Il est à noter que les travaux historiques décrivant cette minéralisation ne mentionnent pas d’analyses pour les éléments du groupe du platine (EGP), ce qui indique que le potentiel pour ces métaux n’a pas été pleinement évalué.
Deux zones favorables pour les minéralisations aurifères logées dans des zones de cisaillement (veines aurifères de type orogénique) :
1) extension de la Zone de chevauchement de Manneville et des failles d’Aiguebelle, d’Abcourt, de Lyndhurst et du Couloir de déformation d’Uniacke; et 2) secteur englobant le Pluton de Carpentier (coin NE de la carte) dans le Groupe de Figuery
1) L’extension de la Zone de chevauchement de Manneville et des failles d’Aiguebelle, d’Abcourt, de Lyndhurst et du Couloir de déformation d’Uniacke constitue la zone favorable MDP. Ces failles coupent ou délimitent les roches de la Formation de Landrienne. Cette zone favorable comprend plusieurs sites (Alta, Vénus Nord, Vénus (Barexor), Lac Vendôme et Héva-Cadillac) réputés pour leurs veines aurifères de type orogénique à quartz-tourmaline-pyrite. Ces veines sont orientées communément NW-SE avec un pendage modéré vers le NE (veines de cisaillement) ou subhorizontales (veines de tension) avec un faible pendage vers le SW. Les épontes sont régulièrement minéralisées en pyrite et intensément altérées en ankérite.
2) Le secteur englobant le Pluton de Carpentier (coin NE de la carte) dans le Groupe de Figuery représente la zone favorable Carpentier. Celle-ci renferme des minéralisations aurifères associées aux veines de quartz logées dans des zones de cisaillement traversant le Pluton de Carpentier et l’étroite bande de roche volcanique encaissante. Les veines et les zones minéralisées sont communément orientées NW et N-S avec un pendage modéré à abrupt vers le NE. Le site D-4 est situé dans cette zone. De nombreuses minéralisations aurifères (p. ex. Jolin – Zone Principale, 1694 et Savane), situées dans le feuillet adjacent 32C06-200-0201, sont encaissées dans l’extension SE de cette zone favorable.
Extension d’un bassin sédimentaire au potentiel aurifère de type orogénique au nord-est du Batholite de La Corne
La zone favorable Fiedmont 1, initialement identifiée à l’ouest de la région d’étude dans le quart NW du feuillet 32C05 (Pilote et al., 2018), se poursuit vers l’est dans le quart NE du feuillet 32C05. Elle correspond à une unité de grès, de grès à cailloux et de conglomérat polygénique de la Formation de Fiedmont (nAfd3). Les conglomérats contiennent communément des cailloux de roche volcanique mafique ou felsique et de granitoïde. Ces lithologies montrent des structures typiques des environnements fluviatiles d’âge Timiskaming (Pyke, 1982; Corfu et al., 1991; Mueller et al., 1994; Ayer et al., 2002). Ce bassin sédimentaire, semblable à d’autres bassins de type Timiskaming observés ailleurs en Abitibi (Rocheleau, 1980; Goutier, 1997; Legault et al., 2005; Bleeker, 2012), est favorable à la présence de minéralisations aurifères de type orogénique en raison de la présence : 1) de conglomérats polygéniques; 2) de failles importantes au contact du bassin; et 3) de nombreux dykes felsiques coupant ces unités sédimentaires.
Autre zone d’intérêt
Quelques kilomètres plus à l’ouest du feuillet cartographié dans cette étude, soit dans le feuillet 32C05-NW, le contact nord du Batholite de La Corne renferme des indices de molybdène et de lithium (dont la zone minéralisée Lithium Amérique du Nord, située sur le site historique de la Mine Québec Lithium. Malgré l’absence d’indication directe de la présence de pegmatites à spodumène dans la région cartographiée à l’été 2018, les deux unités de Batholite de La Corne (nAlac1 et nAlac3), présentes dans le coin sud-est de la carte, possèdent un potentiel de contenir des telles minéralisations contenues dans des pegmatites (zone favorable La Corne 1). Il faut noter que ce secteur est par contre particulièrement pauvre en affleurement.
Discussion et conclusion
La révision des données cartographiques et géophysiques, combinée aux observations de forages, a permis de préciser l’architecture de la région à l’est de Barraute et de mettre en évidence les points suivants des unités géologiques :
• les formations de Deguisier et de Lanaudière sont équivalentes en âge à l’Assemblage Kidd-Munro inférieur observé du côté ontarien, hôte du gisement Kidd Creek de type SMV;
• l’envergure kilométrique de la Zone de chevauchement de Manneville, soit une large bande composée de roches volcano-sédimentaires affectée par de multiples synclinaux et anticlinaux (déversés vers le sud);
• l’oblitération et la troncature plus ou moins sévères des synclinaux et des anticlinaux développés dans la Zone de chevauchement de Manneville par les cassures associées à la Zone de failles de Porcupine-Destor, accompagnée du développement d’un bassin sédimentaire syntectonique à tarditectonique (Formation de Fiedmont). La Zone de failles de Porcupine-Destor est représentée par des structures régionales telles les failles d’Aiguebelle, de Landome, de Manneville, de Lyndhurst et le Couloir de déformation d’Uniacke. Certains segments de ces structures contiennent des suites intrusives alcalines particulières. Elles sont associées à un événement aurifère majeur de type orogénique.
Auteurs |
Pierre Pilote, ing. géo., M. Sc. A. Pierre.Pilote@mern.gouv.qc.ca Jonathan Marleau, géo. stag. Jean David, géo., Ph. D. |
Géochimie | Fabien Solgadi, géo., Ph. D. |
Géophysique | Rachid Intissar, géo., M. Sc. |
Évaluation de potentiel | Hanafi Hammouche, géo., M. Sc. |
Logistique | Clotilde Duvergier, géo. stag., B. Sc. |
Géomatique |
Kathleen O’Brien Julie Sauvageau |
Conformité du gabarit et du contenu | François Leclerc, géo., Ph. D. |
Accompagnement et lecture critique |
Patrice Roy, géo., M. Sc. François Leclerc, géo., Ph. D. |
Organisme | Direction générale de Géologie Québec, Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Gouvernement du Québec |
Remerciements :
Ce Bulletin géologiQUE est le fruit de la collaboration de nombreuses personnes qui ont activement pris part aux différentes étapes de la réalisation du projet. Nous tenons à remercier les étudiants Laurence Guyot-Messier, Pauline Nazareth, Carl-Philippe Folkesson et Ève Cloutier. James Moorhead (MERN) et Réal Daigneault (UQAC) sont également remerciés pour leur lecture exhaustive de ce document et les nombreuses remarques apportées. Le personnel de la société Abcourt (M. Renaud Hinse et M. Eugène Gauthier) nous a été d’une aide très précieuse pour le travail de compilation du secteur des gisements Vendôme No 1 (Mogador), Absam et Barvallée.
Références
Publications du gouvernement du Québec
Autres publications