Historique

Description

Les Dykes de Durouvray se composent de gabbronorite et de norite subophitiques, massives, équigranulaires, à grain moyen ou à grain fin. La gabbronorite contient 35 à 55 % de plagioclase. Le clinopyroxène et l’orthopyroxène sont présents en proportions égales. La norite est constituée de proportions similaires d’orthopyroxène et de plagioclase. La gabbronorite et la norite renferment ~5 % de minéraux opaques, principalement sous forme de magnétite.

En lame mince, plusieurs cristaux de plagioclase forment des lattes, mais des cristaux subautomorphes à xénomorphes couramment antiperthitiques sont aussi observés. Les bordures du plagioclase montrent généralement soit une recristallisation prononcée en sous-grains, soit la présence d’intercroissances avec le pyroxène. Des symplectites sont aussi visibles entre les minéraux opaques et le pyroxène. Le clinopyroxène est dominé par l’augite, communément zonée, alors que l’orthopyroxène est généralement représenté par l’hypersthène. Dans certains échantillons, le pyroxène exhibe une couronne d’amphibole d’épaisseur variable. Cette ouralitisation peut être plus poussée localement, le cœur des cristaux étant alors dominé par de l’amphibole en sous-grains. Le clinopyroxène peut aussi être chloritisé et l’orthopyroxène serpentinisé à divers degrés. Dans ce cas, on observe une concentration importante de grains fins de magnétite au centre des pseudomorphes. La phlogopite (<2 %) est accessoirement présente et partiellement chloritisée par endroits.

Épaisseur et distribution

Le tracé des dykes assignés à l’unité des « Dykes de Durouvray » a principalement été interprété à partir du levé magnétique. Des dykes de largeur décimétrique à hectométrique ont toutefois été observés à plusieurs endroits le long de ces grands linéaments. Ces linéaments magnétiques mesurent en général quelques centaines de mètres de largeur et peuvent être suivis sur une distance allant jusqu’à une douzaine de kilomètres.

Datation

Aucune. 

Relations stratigraphiques

Les Dykes de Durouvray coupent de façon nette les roches des domaines de Kovik et de Narsajuaq. Entre autres, des dykes ont été observés en contact net coupant la tonalite rubanée du Complexe de Nanuk, le paragneiss de la Suite de Crony et le granite d’anatexie de la Suite de Guichaud. Les épontes des dykes sont localement altérées et la roche encaissante est hématitisée et épidotisée sur ~1,5 m de largeur. Dans le coin NE du feuillet 35F14, un dyke semble traverser la Zone de cisaillement de Sugluk, qui marque la limite entre les domaines lithotectoniques de Kovik et de Narsajuaq.

Paléontologie

Ne s’applique pas. 

Références

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

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