La Suite métamorphique de Dôme a été définie par Daoudene et Beaudette (2021) à la suite d’un levé géologique autour du lac la Trêve (quart NE du feuillet 32G13). Durant leurs travaux, les auteurs ont reconnu la présence de paragneiss et de migmatite dérivée de paragneiss le long de la bordure NW du Pluton de Saussure (coin SE du feuillet 32G13).

La Suite métamorphique de Dôme forme une bande de roches métasédimentaires, localement migmatitisées, située en bordure NW du Pluton de Saussure. Elle comprend deux unités informelles : l’unité nAdoe1 composée de paragneiss à biotite ± andalousite ± cordiérite dérivé d’arénite, de wacke et de mudrock; et l’unité nAdoe2 constituée de métatexite, de diatexite et de migmatite indifférenciée, lesquelles sont dérivées de paragneiss.

Suite métamorphique de Dôme 1 (nAdoe1) : Paragneiss à biotite ± andalousite ± cordiérite dérivé d’arénite, de wacke et de mudrock

Le paragneiss de l’unité nAdoe1 est d’aspect très variable, puisque le protolithe métasédimentaire varie du mudrock au conglomérat en passant par le grès. Le paragneiss dérivé de mudrock ou de grès est gris-beige en patine d’altération et gris moyen foncé en cassure fraîche. Le litage primaire de la roche est encore bien visible, même si certains niveaux montrent la présence de mobilisat ou d’injections granitiques en proportion assez importante (voir affleurement 21-YD-2060).

Le paragneiss possède une composition quartzofeldspathique et contient ≥10 % de minéraux ferromagnésiens, principalement de la biotite, qui souligne la foliation. Des niveaux centimétriques à décimétriques montrent aussi la présence de porphyroblastes de cordiérite ou d’andalousite en proportion importante. L’aplatissement des porphyroblastes souligne la foliation.

Des injections granitiques d’épaisseur métrique coupent couramment le paragneiss.

Suite métamorphique de Dôme 2 (nAdoe2) : Métatexite, diatexite et migmatite indifférenciée dérivées de paragneiss

L’unité nAdoe2 est composée de migmatite dérivée de paragneiss. Deux types de lithologies sont reconnus (voir affleurement 21-YD-2073). Le premier type de migmatite et le plus abondant est une diatexite gris-beige en patine altérée. Elle se caractérise par une prédominance de leucosome et de mélanosome, lesquels contiennent des radeaux centimétriques à décimétriques plissés de grès laminé. Ces derniers représentent 10 à 40 % du volume de la roche, alors que le mobilisat forme jusqu’à 60 à 70 %.

Le second type de migmatite est en proportion mineure. Il s’agit d’une métatexite à patine d’altération beige grisâtre et la structure stromatique. Elle présente ~10 % de mobilisat disposé en rubans, généralement d’épaisseur millimétrique à à centimétrique. Quelques niveaux métriques sont présents. Le reste de la roche est composé de rubans de mélanosome riche en biotite et de niveaux de mésosome de paragneiss dérivé de mudrock.

Au microscope, les migmatites de l’unité nAdoe2 sont principalement composées de quartz, de plagioclase et de biotite. Cette dernière représente 20 à 25 % du volume de la roche et se présente en feuillets brunâtres automorphes à subautomorphes. Ils sont régulièrement orientés selon les plans de la foliation migmatitique. Certains niveaux de mobilisat contiennent de la muscovite en faible proportion faible (~3 %). Elle forme couramment des grains xénomorphes à texture squelettique. L’épidote, l’apatite et les minéraux opaques sont les minéraux accessoires les plus courants. L’épidote forme généralement des couronnes autour des minéraux opaques qui se présentent en grains xénomorphes finement disséminés dans les niveaux riches en biotite. Ceux-ci sont couramment allongés parallèlement au rubanement.