Le Pluton de Clive a tout d’abord fait partie d’un important batholite de roches intrusives felsiques non nommé et non différencié (Joannes, 1918; Remick, 1964) qui incluait, entre autres, les plutons adjacents de Patten, de Boivin, de Paradis, de Rousseau, de Val-St-Gilles, de Normétal et de Mistaouac. Ces roches granitiques non différenciées ont également été identifiées par Flaherty (1939) et par Lumbers (1963) du côté ontarien (« Mistawak Batholith »). Dans la région de Collet-Laberge (feuillet 32E06-200-0101), Davies (1962, 1964) distingue les roches intrusives correspondant à la pointe NE du Pluton de Clive (granite et gneiss granitique) de celles du Pluton de Boivin adjacent (« Complexe de Diorite »). Finalement, Pilote (1988) et Rive (1994) identifient des phases distinctes à l’intérieur d’un pluton qu’il nomme respectivement « Complexe de Boivin » et « Pluton de Boivin-Paradis », mais ils ne distinguent pas le Pluton de Clive de celui de Boivin. Ce n’est que dans les récents travaux de compilation du Ministère (Beausoleil et al., 2002; Beausoleil et Doucet, 2002a-c, 2003a-b; Beausoleil, 2005) que la distinction de l’unité et le nom informel de pluton de Clive apparaissent. Le nom a été formalisé par M. A. Guemache (communication personnelle, avril 2021) et fait référence au canton de Clive localisé du côté ontarien du pluton.

Le Pluton de Clive est constitué de tonalite à hornblende (Pilote, 1988; Rive, 1994; Beausoleil et al., 2002; Beausoleil et Doucet, 2002a-c, 2003a-b; Beausoleil, 2005). La roche est blanche à grise en surface fraiche, grise ou cassonade en patine d’altération, de granulométrie généralement moyenne, bien que quelques phénocristaux de plagioclase gris à rose puissent atteindre 1 cm de longueur (Davies, 1962, 1964; Dugas, 1963; Rive, 1994). La roche est superficiellement homogène et présente une structure foliée régulière (Pilote, 1988; Rive, 1994), voir gneissique lorsque la granulométrie est plus grossière et la proportion de minéraux ferromagnésiens plus importante (Davies, 1962, 1964). Des enclaves de roches volcaniques métamorphisées (amphibolite) sont présentes (Davies, 1964). La tonalite est systématiquement injectée de dykes et de veines de leucotonalite à biotite (10 à 25 % en affleurement; Pilote, 1988; Rive, 1994) semblable à la tonalite leucocrate du Pluton de Boivin (nAbov1).

La roche est composée de quartz, de plagioclase, de hornblende et de biotite (Rive, 1994). En lame, mince, le minéral le plus abondant est le plagioclase blanc à gris (Davies, 1962, 1964; Lumbers, 1963). Ce dernier est de composition variable (oligoclase à albite), zoné et contient du quartz myrmékitique. La proportion de feldspath potassique varie de trace à ~15 %. Les feldspaths sont partiellement épidotisés. Plusieurs variétés de hornblende sont observées. La biotite est brun foncé ou noire et apparaît sous forme de paillettes ou de feuillets de quelques millimètres de diamètre. La hornblende et la biotite s’altèrent en chlorite. Les minéraux accessoires sont l’apatite, l’épidote, la chlorite, la magnétite et la muscovite.

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