D’après Midra et al. (1992) :

« La composition de ce pluton varie d’une diorite quartzifère à une tonalite. La tonalite contient des enclaves de phase dioritique précoce et des enclaves de basalte. La roche typique est à grain moyen avec une couleur gris brunâtre en surface altérée, et gris moyen à foncé, tachetée de vert et de noir en cassure fraîche. La présence de phénocristaux de hornblende et, plus rarement, de plagioclase confère un caractère porphyrique à la roche. Les diorites quartzifères se distinguent des tonalites (hormis le pourcentage de quartz) par un pourcentage plus élevé de minéraux mafiques et une granulométrie plus fine. Des dykes, de puissance décimétrique à métrique, dont la composition varie de diorite à tonalite, recoupent le pluton en différents endroits.

La texture du pluton varie de granulaire porphyrique à hypidiomorphe mais, on observe par endroits des textures mylonitiques qui se développent dans d’étroites zones de forte déformation.

Dans la tonalite et la diorite quartzifère, les principaux minéraux primaires observés sont le plagioclase, le quartz, la hornblende, la biotite, l’épidote, la séricite et la chlorite. L’allanite, le sphène, le zircon, l’apatite et les carbonates constituent les minéraux accessoires.

Le plagioclase, de calcicité An₂₇ à An₄₀, se présente en grains idiomorphes d’ordre millimétrique montrant les macles de l’albite, de Carlsbad et des zonations oscillatoires. Certains grains présentent une saussuritisation, ainsi que des macles tordues. Le quartz est présent sous forme d’agrégats millimétriques polycristallins dans la tonalite et en position interstitielle dans la diorite. Il montre une extinction lamellaire.

L’amphibole, une hornblende commune, forme des phénocristaux idiomorphes à subautomorphes. Elle s’altère en biotite et en amas irréguliers d’épidote, de chlorite et de leucoxène. Cette biotite secondaire entoure les cristaux de hornblende. La biotite primaire, par contre, se présente en cristaux tabulaires. Elle montre parfois des macles tordues, comme les plagioclases, témoignant de l’effet dynamique du métamorphisme régional. Les minéraux accessoires sont légèrement plus abondants dans la phase tonalitique que dans la phase dioritique. »

Les phases plus différenciées du Pluton d’Opawica sont de composition trondhjémitique à tonalitique (Maybin, 1974a,b).

La schistosité E-W est superposée à la foliation magmatique. Elle est soulignée par la chlorite, l’épidote et les carbonates (Tait et al., 1990).