Le Pluton de Waswanipi est introduit par Sharma (1981) dans la région de la rivière Opawica (feuillet SQRC 32G12-200-0201) pour décrire l’extrémité sud d’une intrusion granitique. Afin d’éviter toute confusion avec le lac Waswanipi situé plus au sud, le nom est modifié pour Pluton de la Rivière Waswanipi dans les travaux de cartographie de Sharma et Lauzière (1982, 1986) et dans les travaux de compilation de Simard et al. (2004). Dans ces publications, la composition est également précisée comme étant de la granodiorite, localement porphyroïde.

Le Pluton de la Rivière Waswanipi est principalement constitué de granodiorite (Sharma et Lauzière, 1986; Simard et al., 2004). La granodiorite est gris rose à rose pâle, rougeâtre localement, de granulométrie moyenne à grossière, équigranulaire à porphyroïde et massive à foliée (Sharma et Lauzière, 1986). À certains endroits, des phases pegmatitiques sont également présentes. Les variétés porphyroïdes contiennent des phénocristaux de feldspath rose automorphes à subautomorphes atteignant 3 cm de longueur, par endroits zonés (Sharma, 1981; Sharma et Lauzière, 1986). La proportion de phénocristaux varie d’un affleurement à l’autre. Le quartz (10 à 20 %) est interstitiel entre les cristaux de feldspath. Les minéraux ferromagnésiens prédominants sont l’amphibole (5 à 12 %) et la biotite, qui peuvent être altérées en chlorite, actinote et épidote. La foliation, où présente, est définie par l’allongement des minéraux ferromagnésiens et l’étirement des grains de quartz (Sharma et Lauzière, 1986). Les minéraux accessoires sont la magnétite, le sphène, le zircon, l’apatite, la pyrite, l’allanite, les carbonates et, localement, la fluorine.

Près des bordures, le pluton a une composition hétérogène : monzonite quartzifère, diorite quartzifère et diorite, communément avec des enclaves de basalte, d’amphibolite, de pyroxénite, de hornblendite et de tuf (Sharma, 1981; Sharma et Lauzière, 1986). La taille de ces enclaves varie de quelques centimètres à quelques mètres. Une auréole de contact peut être observée dans les roches volcaniques et volcanoclastiques encaissantes (p. ex. Formation d’Obatogamau), où le basalte est métamorphisé en amphibolite à grain fin porphyroblastique (Sharma, 1981; Sharma et Lauzière, 1986).