Gilbert (1949, 1955) a noté la présence de syénite au nord d’une île sur le lac la Trêve. Plus spécifiquement, il s’agit de l’île située au nord dans la baie Rita (quart NE du feuillet 32G13). Plus tard, Hébert (1981, 1983) a cartographié la roche de ce secteur comme du granite et a dessiné une intrusion arrondie de quelques centaines de kilomètres carrés. À l’occasion de leur synthèse géologique de la région de Chapais, Charbonneau et al. (1991) ont nommé l’intrusion « Stock de Gillian ». Par la suite, Daoudene et Beaudette (2021) l’ont rebaptisée Pluton de Gillian, sans toutefois visiter d’affleurements.

La description qui suit se base sur les travaux de Gilbert (1955) et d’Hébert (1983).

Selon Gilbert (1955), le Pluton de Gillian est constitué d’une syénite grise à grain fin ou moyen. Le plagioclase sodique (An₆-An₉) primaire de cette syénite, formant près de 90 % de la roche, a été partiellement remplacé par un feldspath potassique, probablement du microcline, et ce qui reste du plagioclase est ordinairement un peu terni. La chlorite, produit d’altération de la biotite, forme ~5 % de la roche; le quartz représente 3 % de la roche. Les minéraux accessoires sont l’apatite, le leucoxène et les oxydes de fer. Des grains de pyrite et de carbonate sont dispersés dans toute l’étendue de l’amas.

Par la suite, Hébert (1983) a noté du granite blanchâtre sur un affleurement localisé le long de la bordure sud de l’intrusion. Ce granite passe graduellement à une syénite grise en direction du SW. La roche, à grain moyen, est constituée de microcline (35 %), d’orthose perthitique (40 %), de quartz interstitiel (15 %), de plagioclase (5 %) et d’un peu de zoïsite. Elle contient des traces de pyrite, de chalcopyrite et de galène.

Aucune anomalie magnétique n’est associée au Pluton de Gillian.