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Complexe d’Erik Cove
Étiquette stratigraphique : [ppro]ecv
Symbole cartographique : pPecv
 

Première publication : 26 avril 2018
Dernière modification : 23 octobre 2020

 

 

 

 

Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
pPecv6 Formation de fer
pPecv5 Quartzite
pPecv4 Granite d’anatexie et niveaux de paragneiss migmatitisé
pPecv3 Diatexite
pPecv2 Métatexite
pPecv2a Métatexite à orthopyroxène
pPecv1 Paragneiss rubané
pPecv1a Roche métasédimentaire gréseuse, roche métasédimentaire rouillée et injections tonalitiques de type mobilisat
 

 

Auteur :

Charette et Beaudette, 2018
Âge :Paléoprotérozoïque
Stratotype :Crique d’Érik (ou Éric), feuillet SNRC 35K11 (localité type)
Région type :Extrémité NW de la Péninsule d’Ungava
Province géologique :Province de Churchill
Subdivision géologique :Orogène de l’Ungava / Domaine lithotectonique de Narsajuaq
Lithologie :Roches métasédimentaires et migmatitiques
Catégorie :Lithodémique
Rang :Complexe
Statut :Formel
Usage :Actif

 

 

 

 

 

Historique

Le Complexe d’Erik Cove a été introduit par Charette et Beaudette (2018) afin de décrire les unités de roche métasédimentaire, et les migmatites qui leur sont associées, du Domaine lithotectonique de Narsajuaq. Ce complexe a également été reconnu dans la région du lac Sirmiq et jusqu’au littoral du détroit d’Hudson (Vanier et Lafrance, 2020). Avant les travaux de Charette et Beaudette (2018), ces unités étaient assignées au Groupe de Sugluk (Lucas et St-Onge, 1991). Toutefois, (1) le degré de métamorphisme élevé de ces roches métasédimentaires, caractérisé notamment par la perte des structures primaires, (2) les paragenèses aux faciès des amphibolites et des granulites ainsi que (3) la présence d’indices de fusion partielle, font en sorte que l’utilisation du rang de groupe devient inappropriée au regard du Code stratigraphique nord-américain (NACSN,1983, 2005; MERQ, 1986). Par ailleurs, Charette et Beaudette (2018) ont jugé opportun d’abandonner le terme de Sugluk, qui fait déjà référence à d’autres entités tectoniques dans la région (Zone de cisaillement de Sugluk et Bloc de Sugluk), au profit de « Complexe d’Erik Cove » qui inclut non seulement les paragneiss, mais aussi les migmatites et les granites d’anatexie considérés comme issus de leur fusion.

Le nom de l’unité provient d’une crique située à 30 km au NE du village d’Ivujivik.

Description

Le Complexe d’Erik Cove se compose de lambeaux de roches métasédimentaires variablement migmatitisées qui ont été divisées selon le taux de fusion partielle et l’occurrence d’orthopyroxène. L’unité pPecv1 est un paragneiss rubané à biotite ± grenat faiblement migmatitisé, qui inclut localement des niveaux de formation de fer (pPecv1a), et qui forme de grandes bandes kilométriques de composition plus gréseuse dans la partie nord du Domaine lithotectonique de Narsajuaq (pPecv1b). Les unités pPecv2 et pPecv3 correspondent respectivement à de la métatexite et à de la diatexite. Les secteurs où ont été observées des proportions plus importantes de mobilisat – sous forme de zones et d’injections dans les paragneiss – sont regroupés dans l’unité pPecv4. Dans les régions du lac Sirmiq et du fjord de Salluit, des unités de quartzite (pPecv5) et de formation de fer (pPecv6) ont aussi été reconnues. .

Complexe d’Erik Cove 1 (pPecv1) : Paragneiss rubané

L’unité pPecv1 représente un faciès important des séquences métasédimentaires du Complexe d’Erik Cove. Le paragneiss de cette unité est généralement peu migmatitisé, bien qu’il puisse contenir quelques niveaux ou zones décimétriques à métriques de métatexite ou de diatexite. Sur certains affleurements, un rubanement compositionnel est marqué par la variation des proportions de minéraux ferromagnésiens et de quartz ainsi que par la présence de grenat, de sillimanite, de graphite ou de sulfures. Par endroits, un rubanement est aussi marqué par des variations de granulométrie ou par la présence de niveaux centimétriques à décimétriques de quartzite ou de roche métasédimentaire très riche en quartz. Des niveaux dioritiques ou gabbroïques sont aussi localement présents en contact net dans le paragneiss, en plus d’être boudinés par endroits.

Le paragneiss de l’unité pPecv1 contient 5 à 20 % de leucosome blanchâtre en rubans ou en amas millimétriques à centimétriques en contact diffus. Ceux-ci sont généralement plus grossiers que la matrice, variant de grain fin à moyen, et incluent par endroits des porphyroblastes de grenat et des niveaux minces ou des amas de biotite. Selon l’étude pétrographique des échantillons recueillis, la concentration en potassium du paragneiss est généralement faible et celui-ci varie de psammitique à semi-pélitique. Localement, des niveaux de composition pélitique sont présents. La biotite est le minéral ferromagnésien principal et est présente en proportions très variables (15 à 40 %). Par endroits, ce mica est rouge brunâtre, indiquant que des conditions de hautes températures ont été atteintes (Deer et al., 2013). Lorsque le grenat est présent dans l’assemblage minéral, il forme des porphyroclastes  fracturés dans certains cas, ou localement allongés dans la foliation. La proportion de grenat est généralement <10 % mais peut atteindre 30 % dans certains niveaux. La matrice quartzofeldspathique est bien recristallisée et, à proximité des zones de cisaillement, présente une orientation préférentielle ainsi que des rubans de quartz. Localement, une faible proportion d’amphibole est présente dans le paragneiss. Aussi, l’orthopyroxène est localement observé dans l’assemblage minéralogique et souligne des conditions de métamorphisme au faciès des granulites. Les minéraux accessoires incluent la muscovite, la chlorite, les carbonates, les sulfures, le graphite, alors que l’apatite, l’allanite, le zircon et la monazite sont présents en traces.

Complexe d’Erik Cove 1a (pPecv1a) : Roche métasédimentaire gréseuse, roche métasédimentaire rouillée et injections tonalitiques de type mobilisat

Dans le secteur NW du Domaine de Narsajuaq, deux larges bandes kilométriques de roche métasédimentaire se distinguent de l’unité pPecv1 par : une épaisseur plus importante, la présence de niveaux rouille à violacés à graphite et pyrite-pyrrhotite, une composition localement potassique et généralement plus psammitique à gréseuse. Ces roches ont été assignées à la sous-unité pPecv1b. Les séquences métasédimentaires de cette sous-unité sont disséquées par de nombreuses injections leucocrates blanchâtres, contenant par endroits des porphyroblastes de grenat lilas. Ces injections représentent généralement 10 à 40 % des affleurements et sont subconcordantes à sécantes à la fabrique de l’encaissant métasédimentaire.

Au sein des larges bandes de l’unité pPecv1b, les roches métasédimentaires sont généralement gris clair à blanchâtres en surface fraiche et ont une patine d’altération orange rouille. Des bancs de quartzite d’épaisseur centimétrique à décimétrique sont plus couramment rencontrés que dans l’unité pPecv1. Les niveaux rouille à violacés à graphite et pyrite-pyrrhotite marquent un rubanement décimétrique à métrique au sein des roches métasédimentaires. Ces niveaux peuvent être boudinés ou plissés, et sont plus couramment observés le long de la rive du détroit d’Hudson, dans les secteurs de Salluit et du cap Wolstenholme. On note aussi des niveaux rubanés de métatexite par endroits dans ces séquences. La sous-unité pPecv1b comprend généralement des roches métasédimentaires à biotite ou à biotite-grenat. La sillimanite et la cordiérite sont localement observées.

Complexe d’Erik Cove 2 (pPecv2) : Métatexite

Les secteurs où le paragneiss est davantage migmatitisé ont été regroupés dans l’unité pPecv2. La roche comprend 20 à 35 % de leucosome blanchâtre en rubans millimétriques à centimétriques diffus. Habituellement, la métatexite se distingue du paragneiss de l’unité pPecv1 par un aspect plus rubané qui, par endroits, produit une structure stromatique. Les rubans de leucosome sont plissés avec la foliation de la métatexite et sont localement boudinés. Le leucosome se concentre aussi en niveaux ou en zones décimétriques concordants ou sécants à la foliation. Du grenat rosé à lilas (<20 %) porphyroblastique et de la biotite en amas ou en schlierens sont généralement associés au leucosome. Localement, le grenat est entouré d’une auréole de biotite. L’assemblage métamorphique dominant comprend le grenat, la biotite et dans certains cas la sillimanite. La proportion de différents minéraux est fortement variable, même à l’échelle de l’affleurement, notamment, celle des minéraux ferromagnésiens varie de 15 à 35 %. Le contenu en quartz est également variable et peut être <20 %. À l’instar du paragneiss de l’unité pPecv1, des variations compositionnelles ainsi que des niveaux intermédiaires à mafiques sont observés dans la métatexite de l’unité pPecv2.

Complexe d’Erik Cove 2a (pPecv2a) : Métatexite à orthopyroxène

La présence d’orthopyroxène dans la métatexite de la sous-unité pPecv2a est ce qui la distingue de l’unité pPecv2. La roche a une patine d’altération beige brunâtre et une cassure fraiche gris verdâtre. L’orthopyroxène est plus facilement observable dans les rubans de mobilisat, où il forme des grains plus grossiers plurimillimétriques.

À l’échelle microscopique, on note le développement de rubans de grains de quartz grossier amiboïde qui forment régulièrement des microstructures d’épinglement avec la biotite. L’extinction en échiquier observée dans le quartz est aussi courante. Les minéraux métamorphiques présents en lame mince sont la biotite, le grenat, l’orthopyroxène, la sillimanite (sous forme fibreuse et prismatique), la cordiérite et le spinelle. Ces deux derniers sont présents dans les mêmes échantillons ne contenant pas d’orthopyroxène et sont en inclusions ou en symplectites avec le grenat. La biotite et le grenat montrent des microstructures de déséquilibre. Il s’agit plus couramment de la biotite de forme irrégulière, laquelle est caractérisée par la présence de golfes de corrosion et de pseudomorphes de liquide anatectique formant des taches irrégulières. Rarement, ces grains de biotite sont également en contact avec l’orthopyroxène. Ce type de microstructures de déséquilibre suggère que la biotite a été déstabilisée pour produire du liquide anatectique et de l’orthopyroxène. Le grenat peut aussi contenir des inclusions en continuité optique et ayant des bordures longeant les faces cristallines du grenat, suggérant qu’elles correspondent à des pseudomorphes de liquide anatectique. La biotite est également présente sous la forme de symplectites avec le quartz. La biotite forme alors des lamelles idiomorphes avec lesquelles alternent des bandes de quartz d’épaisseur similaire. Ces symplectites se situent à proximité de l’orthopyroxène et serait donc le produit d’une réaction rétrograde lors de la cristallisation du liquide anatectique dans une phase résiduelle (Sawyer, 2008). L’ensemble de ces microstructures supporte l’hypothèse d’une fusion partielle de cette unité et un assemblage au pic métamorphique, incluant l’orthopyroxène, le grenat, la biotite, du liquide anatectique et, plus localement, la sillimanite.

Complexe d’Erik Cove 3 (pPecv3) : Diatexite

L’unité pPecv3 est généralement une diatexite à radeaux de paléosome (schollen diatexite) ou une diatexite à schlierens, selon la classification de Sawyer (2008). Elle est blanchâtre à brun rouille en surface altérée avec une proportion variable de schlierens de biotite et de grenat (5 à 20 %). Par endroits, de la sillimanite est aussi observée. Des radeaux centimétriques à décimétriques de paragneiss mieux préservés sont présents en contact diffus et en proportions variables dans la diatexite. Les microstructures observées sont similaires à celle de la métatexite. Entre autres, la biotite a également une forme irrégulière. Quant au grenat, il est porphyroblastique et subidiomorphe. L’assemblage de minéraux au pic métamorphique comprend l’orthopyroxène, le grenat et parfois le spinelle.

Complexe d’Erik Cove 4 (pPecv4) : Granite d’anatexie et niveaux de paragneiss migmatitisé

L’unité pPecv4 comprend un volume significatif de matériel intrusif blanchâtre interprété comme du mobilisat de type granite d’anatexie. Ce mobilisat se présente sous forme de zones et d’injections pouvant représenter 50 à 75 % de la surface des affleurements. Par endroits, du grenat rose à lilas est visible. Le paragneiss prend la forme de niveaux localement diffus ou d’enclaves dans le granite d’anatexie.

Complexe d’Erik Cove 5 (pPecv5) : Quartzite

Dans la région du lac Sirmiq et jusqu’au détroit d’Hudson, des bandes de quartzite ont été observées parmi la séquence métasédimentaire du Complexe d’Erik Cove. Des niveaux de quartzite centimétriques à décimétriques sont souvent intercalés dans la sous-unité pPecv2a. Le quartzite est blanc en surface altérée et constitué de 85 % de quartz. Certains niveaux contiennent près de 10 % de plagioclase et de feldspath potassique. Les minéraux métamorphiques présents sont la biotite, le grenat et la sillimanite. Le grenat est idiomorphe et n’est présent que localement. La sillimanite est fibreuse ou en inclusions dans le quartz. Ce dernier forme des grains grossiers amiboïdes présentant couramment une extinction en échiquier.

Complexe d’Erik Cove 6 (pPecv6) : Formation de fer

La formation de fer se présente en lambeaux métriques à décamétriques au sein de l’enderbite de la Suite de Navvaataaq, de la gabbronorite du Complexe de Pingasualuit ou du paragneiss de l’unité pPecv1. Elle comprend différents faciès en contacts net ou graduel les uns avec les autres. Bien que des rubans centimétriques à décimétriques de magnétite semi-massive aient été observés localement, le rubanement primaire de la formation de fer n’a généralement pas été préservé. Dans tous les cas, les roches sont à grain moyen à grossier, partiellement granoblastiques et possèdent une microfabrique inéquigranulaire et interlobée.

Le faciès principal est majoritairement constitué de quartz (50 à 65 %) et de magnétite (25 à 40 %) marquant tous deux la foliation. L’orthopyroxène (<15%) et l’apatite (<2 %) sont couramment présents alors que le clinopyroxène (<14%), le grenat (<3%), l’amphibole (<2%) et l’ilménite (<1%) ne sont observées que localement. Le quartz est amiboïdal et forme des lentilles ou des rubans plus grenus à extinction ondulante et en sous-grains. Le pyroxène est nématoblastique et la magnétite est zonée par endroits (Delobel, 2020). Lorsque présents, le grenat est en bordure de la magnétite et l’ilménite est disséminée ou forme des réseaux d’exsolution à l’intérieur de celle-ci.

Dans la région du cap Wolstenholme, les rares niveaux de formation de fer oxydée observés montrent un rubanement millimétrique à centimétriques régulier.

Le second faciès le plus commun contient des proportions moindres de quartz (20 à 35 %) et de magnétite (5 à 10 %) et est dominé par l’orthopyroxène (37 à 71 %). Le clinopyroxène (<5 %), l’amphibole (<5 %) et l’apatite (<1 %) sont aussi présents. La foliation est marquée par le pyroxène et le quartz. Ce dernier forme des rubans avec extinction en sous-grains et une microstructure qui indique une recristallisation par migration des bordures de grains. Les autres faciès de formation de fer sont moins fréquents et comprennent des niveaux plus riches en clinopyroxène (<35 %) et/ou grenat (<10 %). Localement de l’olivine peut aussi représenter jusqu’à 35 % des phases minérales.

Ces différents faciès de formation de fer, particulièrement celui silicaté, contiennent des lentilles et des niveaux rouillées décimétriques à décamétriques de composition similaire mais contenant en plus du graphite (<5 %) et/ou des sulfures (<8 %) disséminés, principalement de la pyrrhotite.

L’analyse de quatre lames polies à la microsonde électronique a permis de vérifier la composition des minéraux d’échantillons de différents faciès de formation de fer (Delobel, 2020). Les minéraux silicatés sont tous ferrifères et ont une composition typique des formations de fer métamorphisées au faciès des granulites (Klein, 2005). Les résultats de Delobel (2020) indiquent que l’orthopyroxène est de la ferrosilite, le clinopyroxène est de la ferro-augite (à proximité du champ de l’hédenbergite), le grenat est de l’almandin, l’amphibole est de la ferro-tschermakite et l’olivine est proche du pôle de la fayalite (96,8 %).

Épaisseur et distribution

Le Complexe d’Erik Cove forme des bandes et des lambeaux de largeur décamétrique à kilométrique (<5 km) au sein du Domaine de Narsajuaq. Ces bandes ont une continuité latérale qui peut atteindre jusqu’à 50 km. Les lambeaux dont la puissance est la plus importante se situent à proximité de la Zone de cisaillement de Sugluk et au nord de la Zone de cisaillement de Naujaat. Le paragneiss peu migmatitisé de l’unité pPecv1 est d’ailleurs concentré au nord de cette dernière structure, alors que les autres unités (affectées par une fusion partielle plus importante) se regroupent dans la moitié sud du Domaine de Narsajuaq, à proximité de la limite avec le Domaine de Kovik.

Datation

Plusieurs zircons détritiques et rutiles ont été datés par la méthode U-Pb dans un échantillon de quartzite appartenant au Groupe de Sugluk et ayant été prélevé au nord du fjord de Salluit (échantillon Sugluk-4-87; Parrish, 1989). Le plus vieux zircon détritique a été daté à 2545 Ma, alors que le plus jeune a donné un âge de 1830 Ma (Parrish, 1989). Ces âges indiquent que la source et l’âge des roches métasédimentaires du Domaine de Narsajuaq sont variés (archéen et paléoprotérozoïque) et que l’âge maximal de sédimentation est de 1830 Ma. Toutefois, Parrish (1989) et St-Onge et al. (1992) soulignent l’incohérence de cette date avec les événements d’intrusion tardive et de métamorphisme au faciès des granulites qui ont affecté la région entre 1835 Ma et 1820 Ma. Ces données géochronolo­giques laissent croire qu’un enfouissement rapide des sédiments a eu lieu, probablement suite au chevauchement des unités des diverses suites intrusives du Domaine de Narsajuaq vers 1830 Ma (Parrish, 1989; St-Onge et al., 1992).

Un âge métamorphique de 1719 Ma a été obtenu par Bracciali et al. (2013) sur des grains de rutile du même échantillon de quartzite. Cet âge suggère une longue période de refroidissement suite au métamorphisme collisionnel de l’Orogenèse de l’Ungava.

Des analyses d’isotopes de soufre ont été réalisées par Bui et al. (en préparation) sur dix échantillons du Complexe d’Erik Cove. Un échantillon (17-MB-3025-A) a retourné des résultats indiquant un fractionnement des isotopes de soufre caractéristique des cycles sédimentaires à l’Archéen. La possibilité que le Complexe d’Erik Cove comprenne des roches sédimentaires archéennes n’est donc pas exclue, mais requiert d’analyser un plus grand nombre d’échantillons et de diversifier les méthodes d’analyse.

UnitéNuméro d’échantillonSystème isotopiqueMinéralÂge maximal de sédimentation (Ma)(+)(-)Âge détritique (Ma)(+)(-)Âge métamorphique (Ma)(+)(-)Référence(s)
pPecv5PCA-Sugluk-4U-PbZircon

1830

3

3

2545

 

    Parish, 1989
Monazite   183522   
Rutile      17191414Bracciali et al., 2013

 

Relations stratigraphiques

Les roches métasédimentaires variablement migmatitisés du Complexe d’Erik Cove font probablement partie des plus anciennes lithologies du Domaine de Narsajuaq. Ils sont incorporés aux autres lithologies du domaine sous forme de lambeaux imbriqués, particulièrement aux complexes d’Estre et de Pingasualuit et à la Suite de Navvaataaq.

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

BUI, T.H., HALVERSON, G., CHARETTE, B., en préparation. Analyses des isotopes de soufre des échantillons recueillis à l’été 2017 par Géologie Québec lors du projet de cartographie géologique de l’Orogène de l’Ungava (Province de Churchill). Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, en collaboration avec l’Université McGill, Québec.

CHARETTE, B., BEAUDETTE, M. 2018. Géologie de la région du cap Wolstenholme, Orogène de l’Ungava, Province de Churchill, sud-est d’Ivujivik, Québec, Canada. MERN. BG 2018-03BG 2018-03, 2 plans. Disponible à https://gq.mines.gouv.qc.ca/bulletins-geologiques/cap-wolstenholme/.

MERQ, 1986. CODE STRATIGRAPHIQUE NORD-AMERICAIN. DV 86-02DV 86-02, 76 pages. Disponible à https://gq.mines.gouv.qc.ca/documents/EXAMINE/DV8602.

VANIER, M.-A., LAFRANCE, I. 2019. Géologie de la région du lac Sirmiq, Orogène de l’Ungava, Nunavik, Québec, Canada. MERN. BG 2020-02BG 2020-02, 1 plan. Disponible à https://gq.mines.gouv.qc.ca/bulletins-geologiques/lac-sirmiq/.

 

Autres publications

BRACCIALI, L., PARRISH, R.R., HORSTWOOD, M.S.A., CONDON, D.J., NAJMAN, Y. 2013. U-Pb-(MC)-ICP-MS dating of rutile: New reference materials and applications to sedimentary provenance. Chemical Geology, volume 347, pages 82-101. doi.org/10.1016/j.chemgeo.2013.03.013

DEER, W. A., HOWIE, R.A., ZUSSMAN, J. 2013. An Introduction to the Rock-Forming Minerals. 3e édition. The Mineralogical Society. 498 pages.

DELOBEL, P., 2020. Origines possibles des minéralisations à magnétite dans la région du lac Sirmiq, Québec. Projet de fin d’études, Université Laval, 52 pages.

KLEIN, C., 1993. Diagenesis and metamorphism of Precambrian iron-formations. In Trendall, A.F., Morris, R.C. Eds., Iron-Formation : Facts and Problems, pages 417-469.

LUCAS, S.B., ST-ONGE, M.R. 1991. Evolution of Archean and early Proterozoic magmatic arcs in northeastern Ungava Peninsula, Quebec. Geological Survey of Canada; Paper 91-1C, pages 109-119. publications.gc.ca/collections/collection_2017/rncan-nrcan/M44-91-1C.pdf

NORTH AMERICAN COMMISSION OF STRATIGRAPHIC NOMENCLATURE (NACSN). 1983. North American Stratigraphic Code. American Association of Petroleum Geologists Bulletin; volume 67, pages 841-875. archives.datapages.com/data/bulletns/1982-83/data/pg/0067/0005/0800/0841.htm

NORTH AMERICAN COMMISSION OF STRATIGRAPHIC NOMENCLATURE (NACSN). 2005. North American Stratigraphic Code. American Association of Petroleum Geologists Bulletin; volume 89, pages 1547-1591. doi.org/10.1306/07050504129

PARRISH, R.R. 1989. U-Pb geochronology of the Cape Smith Belt and Sugluk block, northern Quebec. Geoscience Canada; volume 16, number 3, pages 126-130. journals.lib.unb.ca/index.php/GC/article/view/3609

SAWYER, E.W. 2008. Atlas of migmatites. The Canadian Mineralogist, Special publication 9. NRC Reasearch Press, Ottawa, Ontario, Canada, 371 pages. doi.org/10.3749/canmin.46.5.1373

ST-ONGE, M.R., LUCAS, S.B., PARRISH, R.R. 1992. Terrane accretion in the internal zone of the Ungava orogen, northern Quebec. Part 1: tectonostratigraphic assemblages and their tectonic implications. Canadian Journal of Earth Sciences; volume 29, pages 746-764. doi.org/10.1139/e92-064

 

 

Citation suggérée

Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN). Complexe d’Erik Cove. Lexique stratigraphique du Québec. https://gq.mines.gouv.qc.ca/lexique-stratigraphique/province-de-churchill/complexe-erik-cove [cité le jour mois année].

 

Collaborateurs

Première publication

Benoit Charette, géo., M. Sc. benoit.charette@mern.gouv.qc.ca; Mélanie Beaudette, géo. stag., B. Sc. melanie.beaudette@mern.gouv.qc.ca (rédaction)

Mehdi A. Guemache, géo., Ph. D. (coordination); anonyme (lecture critique); Simon Auclair, géo., M. Sc. (révision linguistique); Céline Dupuis, géo., Ph. D. (version anglaise); Ricardo Escobar Moran (montage HTML). 

Révision(s)

Marc-Antoine Vanier, ing. jr. marc-antoine.vanier@mern.gouv.qc.ca; Isabelle Lafrance, géo., M. Sc. isabelle.lafrance@mern.gouv.qc.ca (rédaction)

Mehdi A. Guemache, géo., Ph. D. (coordination); Benoit Charette, géo., M. Sc. (lecture critique); Simon Auclair, géo., M. Sc. (révision linguistique); Céline Dupuis, géo., Ph. D. (version anglaise); André Tremblay (montage HTML).

 
26 avril 2018