Dernière modification :
Auteur : |
Clark, 1941
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Âge : |
Ordovicien moyen
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Stratotype : |
Aucun
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Région type : |
Région de Montréal et ses environs (feuillet SNRC 31H)
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Province géologique : |
Plate-forme du Saint-Laurent
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Subdivision géologique : |
Plate-forme des Basses-Terres du Saint-Laurent
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Lithologie : | Calcaire alternant avec des lits de shale |
Type : |
Lithostratigraphique
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Rang : |
Formation
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Statut : | Formel |
Usage : | Actif |
- Groupe de Trenton
- Formation de Tétreauville
- Formation de Montréal
- Formation de Neuville
- Formation de Deschambault
- Formation de Hull
- Formation de Saint-Marc
- Formation d’Ouareau
- Formation de Fontaine
- Formation de Pont-Rouge
- Formation de Mile End
- Formation de Sainte-Anne
- Formation de Galets
- Formation de Shipshaw
- Formation de Simard
- Formation de Tremblay
- Formation de René-Levasseur
Historique
Clark (1941, 1952) propose le nom de Formation de Tétreauville pour des calcaires de type pétrographique assez constants dans toute la partie septentrionale de l’île de Montréal, qui se trouve au sud du Bas-de-Sainte-Rose, ainsi que sur la majeure partie de sa rive orientale. Clark (1952) considère les calcaires nodulaires sus-jacents suffisamment distincts pour les nommer « Formation de Terrebonne ». Ces calcaires nodulaires ont par la suite été considérés comme un membre « flottant » de la Formation de Tétreauville (Clark, 1972) et sont désormais connus comme une simple variation de faciès (Clark et Globensky, 1976a, b, 1977). Le nom fait référence au quartier Tétreaultville, également connu sous le nom de Mercier-Est, dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve de la ville de Montréal (extrémité est du feuillet 31H12).
Description
La Formation de Tétreauville se compose d’un calcaire dense, gris bleuâtre foncé, se présentant en lits de 2 à 15 cm alternant avec des lits de shales de 2 à 6 cm (Clark, 1941, 1952, 1959, 1972; Clark et Globensky, 1976a, b, 1977; Harland et Pickerill, 1982; Globensky, 1986, 1987, 1993; MRNF, 2009a à g; Thériault, 2014). Le calcaire est argileux, micritique, propre et renferme, par endroits, des lentilles cristallines de quelques centimètres d’épaisseur. Généralement, les lits de shale et de calcaire sont très nettement séparés les uns des autres, ce qui permet de distinguer cette formation des autres unités du Groupe de Trenton. Exposé à l’air, le calcaire prend une teinte chamois jaunâtre caractéristique. En plusieurs endroits, une forte odeur de pétrole se dégage de la roche.
Le faciès de Terrebonne, situé au sommet de la formation, consiste en un calcaire argileux blocailleux ou lité nodulaire séparé ou enrobé par des couches minces ou des lentilles indistinctes de shale. Les sédiments de la Formation de Tétreauville se sont déposés dans un environnement marin assez profond et se sont accumulés lentement, principalement par suspension, sans être affectés par l’action des vagues (Harland et Pickerill, 1982; Globensky, 1987).
À partir de cinq coupes (carrière de la compagnie Miron ltée, Montréal; carrière de St-Vincent de Paul, Saint-Vincent-de-Paul; carrière Sintra, Saint-Jacques; carrière des Ciments Indépendants inc., Joliette; carrière Turnbull Construction Inc., Saint-Thomas), Brun (1974, 1975) a défini un stratotype de limite entre le Membre de Rosemont de la Formation de Montréal et la Formation de Tétreauville : « Passage progressif d’une alternance de petits bancs ondulés réguliers de calcaire “wackestone” et “mudstone” gris foncé (Rosemont) à une succession de gros bancs de calcaire “mudstone” argileux dont les interlits parfois mal définis empêchent une bonne séparation des bancs (Tétreauville). »
Épaisseur et distribution
La Formation de Tétreauville occupe une bande de direction NE-SW, du nord de Trois-Rivières (feuillet 31I07) jusqu’à l’île de Montréal. La formation se prolonge brièvement au sud du fleuve Saint-Laurent dans la région de Sainte-Catherine, sur la rive sud de Montréal (quart NE du feuillet 31H05). L’épaisseur de la formation a été évaluée à 121 m à Montréal et à 168 m à la rivière L’Assomption (p. ex. Globensky, 1993). Ailleurs, elle se situe autour de 144 m.
Datation
Aucune.
Relation(s) stratigraphique(s)
La Formation de Tétreauville est l’unité supérieure du Groupe de Trenton dans la grande région de Montréal. Elle recouvre la Formation de Montréal de façon graduelle et est recouverte par le Shale d’Utica. La présence de Conotreta rusa et de Conularia trentonensis permet d’apparenter la partie inférieure du Membre de Grondines (sommet de la Formation de Neuville) à la partie inférieure de la Formation de Tétreauville, et l’ensemble de la formation est corrélé avec la Formation de Cobourg (Clark et Globensky, 1976b; Globensky, 1987, 1993).
Paléontologie
La faune de la Formation de Tétreauville, comme celle du Membre de Grondines, est abondante et comporte 200 espèces de fossiles (Clark, 1952, 1972; Clark et Globensky, 1976a, b, 1977; Harland et Pickerill, 1982; Globensky, 1987). Les deux espèces les plus importantes constituent deux biozones, avec tout leur cortège d’autres espèces : zone à Rafinesquina deltoidea (brachiopode) et zone à Cryptolithus lorettensis (trilobite) (Globensky, 1987). Les graptolites de cette formation appartiennent à la partie basale de la Zone à Climacograptus spiniferus du Shale d’Utica (Globensky, 1993).
Références
Publications accessibles dans SIGÉOM Examine
BRUN, J. 1974. ETUDE PETROGRAPHIQUE DES FORMATIONS DU BLACK RIVER ET DU TRENTON DU QUEBEC. MRN. DP 248, 24 pages et 4 plans.
BRUN, J. 1975. ETUDE GEOLOGIQUE ET GEOCHIMIQUE DES FORMATIONS DU BLACK RIVER ET DU TRENTON DU QUEBEC. MRN. DP 296, 45 pages et 4 plans.
CLARK, T H. 1941. RAPPORT PRELIMINAIRE SUR LA REGION DE MONTREAL. MRN. RP 158, 7 pages.
CLARK, T H. 1952. REGION DE MONTREAL, FEUILLES DE LAVAL ET DE LACHINE. MRN. RG 046, 189 pages et 4 plans.
CLARK, T H. 1972. REGION DE MONTREAL. MRN. RG 152, 260 pages et 1 plan.
CLARK, T H., GLOBENSKY, Y. 1976a. REGION DE SOREL ET PARTIE SUD-EST DE SAINT-GABRIEL-DE-BRANDON. MRN. RG 155, 166 pages et 1 plan.
CLARK, T H., GLOBENSKY, Y. 1976b. REGION DES LAURENTIDES (MOITIE EST) ET DE RAWDON (PARTIE SUD-EST). MRN. RG 157, 121 pages et 1 plan.
CLARK, T H., GLOBENSKY, Y. 1977. REGION DE VERCHERES. MRN. RG 190, 72 pages et 1 plan.
GLOBENSKY, Y. 1986. GEOLOGIE DE LA REGION DE SAINT-CHRYSOSTOME ET DE LACHINE (SUD). MRN. MM 84-02, 182 pages et 2 plans.
GLOBENSKY, Y. 1987. GEOLOGIE DES BASSES-TERRES DU SAINT-LAURENT. MRN. MM 85-02, 71 pages et 1 plan.
GLOBENSKY, Y. 1993. LEXIQUE STRATIGRAPHIQUE CANADIEN – VOLUME V-B – REGION DES APPALACHES, DES BASSES-TERRES DU SAINT-LAURENT ET DES ILES DE LA MADELEINE. MRN. DV 91-23, 336 pages.
MRNF 2009a. GEOLOGIE 1/50 000, 31H05 – LACHINE. In : MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31h. CG SIGEOM31H, 22 plans.
MRNF 2009b. GEOLOGIE 1/50 000, 31H11 – LAC VARIN. In : MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31h. CG SIGEOM31H, 22 plans.
MRNF 2009c. GEOLOGIE 1/50 000, 31H12 – LAVAL. In : MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31h. CG SIGEOM31H, 22 plans.
MRNF 2009d. GEOLOGIE 1/50 000, 31H13 – LAURENTIDES. In : MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31h. CG SIGEOM31H, 22 plans.
MRNF 2009e. GEOLOGIE 1/50 000, 31H14 – VERCHÈRES. In : MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31h. CG SIGEOM31H, 22 plans.
MRNF 2009f. GEOLOGIE 1/50 000, 31I03 – SOREL. In : MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31i. CG SIGEOM31M, 16 plans.
MRNF 2009g. GEOLOGIE 1/50 000, 31I06 – SAINT-GABRIEL-DE-BRANDON. In : MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31i. CG SIGEOM31M, 16 plans.
THERIAULT, R. 2014. GEOLOGIE DES BASSES-TERRES DU SAINT-LAURENT. MERN. DV 2014-05, 1 plan.
Autres publications
CLARK, T.H., 1944. Structure and stratigraphy in the vicinity of Montréal. Transactions of the Royal Society of Canada; third series, volume 38, serie iv.
CLARK, T.H., 1959. Stratigraphy of the Trenton Group, St. Lawrence Lowlands, Quebec. Association géologique du Canada; proceedings 1959, pages 13-21.
HARLAND, T.L., PICKERILL, R.K., 1982. A review of Middle Ordovician sedimentation in the St. Lawrence Lowland, eastern Canada. Geological Journal; volume 17, pages 135-156. doi.org/10.1002/gj.3350170205