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Formation de Tremblay
Étiquette stratigraphique : [ords]ty
Symbole cartographique : Osty

Première publication :  
Dernière modification :
Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
Aucune
 
Auteur :Sinclair, 1953
Âge :Ordovicien supérieur
Stratotype :Carrière Plourde (localité type)
Région type :Au NW de Saguenay (coin NE du feuillet SNRC 22D06)
Province géologique :Plate-forme du Saint-Laurent
Subdivision géologique :Plate-forme des Basses-Terres du Saint-Laurent
Lithologie :Conglomérat, grès, calcaire
Type :Lithostratigraphique
Rang :Formation
Statut :Formel
Usage :Actif

 

Historique

La Formation de Tremblay, d’âge ordovicien supérieur, a été introduite par Sinclair (1953) dans la région du lac Saint-Jean. Cette formation appartient à la Plate-forme du Saint-Laurent, qui forme une écaille dans la Province de Grenville. D’un point de vue chronostratigraphique, toutes les roches sédimentaires ordoviciennes de cette région ont été assignées au Groupe de Trenton par plusieurs auteurs (p. ex. Dresser et Denis, 1946; Sinclair, 1953). D’autres auteurs ont fait de même en se basant sur la comparaison lithostratigraphique avec l’assemblage sédimentaire de la Plate-forme du Saint-Laurent (Benoit et Valiquette, 1971, Harland et al., 1985, 1987). Desbiens et Lespérence (1989) ont plutôt proposé la création d’un nouveau groupe, mais ils ne l’ont pas fait. Bien que la corrélation spatiale entre ces roches ordoviciennes de la région du Lac-Saint-Jean et celles du Groupe du Trenton de la Plate-forme du Saint-Laurent ne soit pas formellement établie, la Formation de Tremblay est maintenue dans ce groupe.

Description

La Formation de Tremblay est constituée de conglomérat, de grès et de calcaire grisâtre, bleuâtre en surface altérée. La base de la formation est composée d’environ 1 m de conglomérat faiblement granoclassé et sans stratification prononcée. Le conglomérat est formé de blocs subangulaires de composition syénitique. La taille des blocs peut atteindre 80 cm, mais elle ne dépasse pas 20 cm en moyenne. La base conglomératique de la formation est surmontée d’un niveau de 1,9 m d’épaisseur de grès calcareux à grain grossier et en partie composé de lits conglomératiques faiblement cimentés, d’environ 15 cm d’épaisseur. Épaisse d’environ 1,2 m, la partie sommitale est similaire, mais le ciment est calcaire et elle comprend des lentilles de calcilutite formant environ 10 % de l’ensemble (Desbiens et Lespérence, 1989). À la mine Niobec, dans la région de Saint-Honoré, la Formation de Tremblay est constituée de régolites à blocs de carbonatite. Pour Lavoie et Asselin (1998), cette formation est une unité silicoclastique composée de conglomérat, de grès et de siltsone. Elle représente un dépôt dont la fraction détritique domine (régolite du socle grenvillien) combiné à une action marine proche du littoral comme celle associée aux marées (Harland et al., 1985).

Dans la région du lac Saint-Jean, la Formation de Tremblay et les trois autres formations qui lui sont apparentées (Galets, Shipshaw et Simard) ne peuvent être cartographiées à l’échelle 1/50 000 car elles ne dépassent généralement pas 50 m d’épaisseur et leur pendage est subhorizontal (<4°). Par conséquent, sur la carte géologique de la région du lac Saint-Jean (feuillets 32A et 22D), c’est le Groupe de Trenton qui apparait au lieu de ces quatre formations apparentées.

Épaisseur et distribution

L’épaisseur de la Formation de Tremblay est d’environ 4,5 m, dont 2,5 m représentent le grès et 2 m sont occupés par le calcaire grisâtre (Sinclair, 1953). Par contre, à la carrière Plourde, Desbiens et Lespérence (1989) rapportent 1 m de conglomérat à la base de cette formation.

Datation

Aucune.

Relation(s) stratigraphique(s)

La Formation de Tremblay repose en discordance sur les roches du socle précambrien et est surmontée par la Formation de Simard de façon graduelle (Lavoie et Asselin, 1998).

La colonne stratigraphique montre l’empilement relatif des autres formations par rapport à la Formation de Tremblay dans la coupe étudiée par Lavoie et Asselin (1998), dans le secteur de la ville de Chambord (coin NE du feuillet 32A08).

Paléontologie

La Formation de Tremblay contient des fragments de trilobites (Asaphidia) et de bivalves, ainsi que des coraux fragmentaires, des bryozoaires et des brachiopodes. Selon Desbiens et Lespérence (1989), ces fragments fossilifères ne permettent pas d’établir une corrélation avec les autres unités apparentées (formations de Galets, de Shipshaw et de Simard). Selon eux, la Formation de Tremblay est d’âge ordovicien supérieur (458 à 457 Ma).

Références

Publications accessibles dans Sigéom Examine

BENOIT, F. W., VALIQUETTE, G. 1971. REGION DU LAC SAINT-JEAN (PARTIE SUD). MRN. RG 140, 29 pages et 5 plans.

DENIS, T. C., DRESSER, J A. 1946. LA GEOLOGIE DE QUEBEC – GEOLOGIE DESCRIPTIVE. MRN. RG 020-II, 731 pages et 4 plans.

Autres publications

DESBIENS, S., LESPÉRENCE, P. J. 1989. Stratigraphy of the Ordovician of the Lac Saint-Jean and Chicoutimi outliers, Quebec. Canadian Journal of Earth Sciences; volume 26, pages 1185-1202. doi.org/10.1139/e89-101.

HARLAND, T. L., PICKERILLR, K., FILLION, D. 1985. Ordovician intracratonic sediments from the Lac-St-Jean and Chicoutimi areas, Quebec, eastern Canada. Canadian Journal of Earth Sciences; volume 22, pages 240 -255.doi.org/10.1139/e85-021.

HARLANDT, L., PICKERILL, R. K., FILLION, D. 1987. Establishment and development of patch reefs in the intracratonic Ordovician sequence near Chicoutimi, Quebec. Lethaia; volume 20, pages. 189-208.doi.org/10.1111/j.1502-3931.1987.tb02038.

LAVOIE, D., ASSELIN, E. 1998. Upper Ordovician facies in the Lac Saint-Jean outlier, Québec (eastern Canada): palaeoenvironmental significance for Late Ordovician oceanography. Sedimentology; volume 45, pages 817-832. doi.org/10.1046/j.1365-3091.1998.00170.x.

SINCLAIR, G. W. 1953.  Middle Ordovician beds in the Saguenay Valley, Québec. American Journal of Sciences; volume 251, pages 841-854. doi.org/10.2475/ajs.251.12.841.

 

 

 

14 juin 2019