English
 
Membre de Saint-Michel
Étiquette stratigraphique : [ordm]im
Symbole cartographique : Omim

Première publication :  
Dernière modification :

 

 

Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
Aucune
Auteur :
Clark, 1944
Âge :
Ordovicien moyen
Stratotype :
Coupe type décrite par Clark (1952) à la carrière Francon, anciennement à la National Quarries Company, dans le quartier Côte-Saint-Michel (6,5 km au nord du Mont-Royal)
Région type :
Région de Montréal et environs (feuillet SNRC 31H)
Province géologique :
Plate-forme du Saint-Laurent
Subdivision géologique :
Plate-forme des Basses-Terres du Saint-Laurent
Lithologie : Calcaire à grain fin à moyen avec lits minces de shale
Type :
Lithostratigraphique
Rang :
Membre
Statut : Formel
Usage : Actif

 

 

Historique

Le Membre de Saint-Michel est défini comme le membre inférieur de la Formation de Montréal par Clark (1944, 1952). Le nom fait référence au quartier Côte-Saint-Michel de la ville de Montréal, où la coupe type de la carrière de la National Quarries Company a été définie (Clark, 1952).

Description

Le Membre de Saint-Michel se compose principalement de calcaire à grain fin à moyen avec interlits minces de shale (Clark, 1952, 1972; Brun, 1974, 1975; Harland et Pickerill, 1982; Globensky, 1981, 1986, 1987, 1993; MRNF, 2009b, d; Thériault, 2014). Il est constitué d’une grande variété de lithologies (calcaires semi-cristallin, micritique ou cristallin), mais typiquement de calcaire cristallin en lits minces et réguliers, très bioturbé. Il est particulièrement riche en bryozoaires. La coupe type a été décrite par Clark (1952) à la carrière Francon, anciennement à la National Quarries Company, dans le quartier Côte-Saint-Michel (6,5 km au nord du Mont-Royal) :

 
Membre de Saint-Michel Sommet de la falaise Épaisseur
Lits à produits d’altération par intempérisme jaunes ou bruns; avec de grosses têtes de Prasopora (10 cm de diamètre); Parastrophia abondante par endroits 0,9 m
Calcaire et schistes argileux en lits irréguliers; le calcaire en lits de 2,5 à 10 cm, les lits de schistes argileux dépassant rarement 2,5 cm; les schistes argileux présentent une exceptionnelle abondance de bryozoaires. 7,6 m
Calcaire en lits réguliers, finement zoné, finement cristallin par endroits; tubes ressemblant à Phytopsis communs ici et là 0,4 m
Filon-couche de roche basique (0,8 m)
Calcaire en lits réguliers, finement zoné, finement cristallin par endroits; tubes ressemblant à Phytopsis communs ici et là 0,5 m
Calcaires et schistes argileux; le calcaire devient plus abondant et régulièrement stratifié vers le haut, à l’approche des calcaires à lits réguliers qui le surmontent; Prasopora commune en un ou deux lits. 0,6 m
Calcaire bleu compact; finement jointé verticalement; fossiles rares 0,3 m
Calcaire gris, cristallin, avec très peu de schistes argileux; bryozoaires abondants, surtout dans les passées argileuses; les autres fossiles sont rares 1,4 m
Calcaire compact, cristallin, en lits de 5 à 20 cm, avec des passées argileuses allant jusqu’à 15 cm; bryozoaires communs partout 1,7 m
Filon-couche de roche basique (0,4 m)
Calcaire cristallin, à grain moyen, gris pâle, à odeur de bitume; fossiles rares. À l’ouest de la faille qui se rencontre à mi-chemin dans le mur de la carrière, ce lit est refendu par le filon-couche qui le surmonte à l’est de la faille. 0,3 m
Calcaire cristallin à grain fin avec schistes argileux; les lits de calcaire ont jusqu’à 30 cm d’épaisseur; bryozoaires abondants partout 4,6 m
Calcaire cristallin à grain fin, en lits de 10 à 15 cm, avec des passées argileuses très irrégulières pouvant atteindre 7,5 cm d’épaisseur; bryozoaires absents 2,6 m
Calcaire compact, bien stratifié, finement cristallin par endroits; bryozoaires abondants 0,4 m
Schistes argileux noirs, riches en bryozoaires 0,1 m
Filon-couche de roche basique (0,1 m)
Calcaire à lits irréguliers, s’altérant en nodules, en lits de 5 à 15 cm, avec passées argileuses pouvant atteindre 5 cm; un spécimen de Prasopora 3,7 m
Filon-couche de roche basique (1,1 m)
Calcaire à lits irréguliers, s’altérant en nodules, en lits de 5 à 15 cm, avec passées argileuses pouvant atteindre 5 cm; un spécimen de Prasopora 2,1 m
Calcaire cristallin, grain moyen à fin; fossiles rares 0,2 m
Calcaire en lits irréguliers, s’altérant par nodules, en lits de 5 à 15 cm, avec des passées argileuses pouvant atteindre 5 cm d’épaisseur; Cryptolithus commun 0,9 m
Calcaires et schistes argileux en lits alternants, bien stratifiés et à lits entrecroisés; les lits de calcaire ont jusqu’à 15 cm et les lits de schiste argileux jusqu’à 5 cm d’épaisseur 1,0 m
Calcaire sombre, à grain fin 0,15 m
Calcaire cristallin, gris moyen, avec de minces passées argileuses 0,6 m
Un lit seul de calcaire cristallin, à grain moyen, gris; fossiles rares 0,4 m
Schistes argileux noirs et calcaires, en proportions égales; très fossilifères. C’est le plus bas des horizons riches en bryozoaires 0,2 m
Base du Membre Saint-Michel  
Puissance totale du Membre Saint-Michel, à l’exclusion des filons-couches : 30,9 m
 

À partir de cinq coupes (carrière de la compagnie Miron ltée, Montréal; carrière de St-Vincent de Paul, Saint-Vincent-de-Paul; carrière Sintra, Saint-Jacques; carrière des Ciments Indépendants inc., Joliette; carrière Turnbull Construction Inc., Saint-Thomas), Brun (1974, 1975) a défini des stratotypes de limite entre la Formation de Deschambault et le Membre Saint-Michel de la Formation de Montréal, ainsi qu’entre les membres de Saint-Michel et de Rosemont : Limite Deschambault-St-Michel : « passage d’un gros banc de calcaire “grainstone” ou “packstone” à stratifications obliques à forte pente (Deschambault 3 [ensemble supérieur]) à des petits lits réguliers de calcaire “mudstone” gris foncé (St-Michel). Limite St-Michel-Rosemont : passage progressif d’une alternance de gros bancs irréguliers de calcaire “grainstone” beige et de “mudstone” gris foncé (St-Michel) à alternance de petits bancs ondulés réguliers de calcaire “wackestone” et “mudstone” gris foncé (Rosemont). »

Épaisseur et distribution

Le Membre de Saint-Michel affleure principalement entre Joliette et Montréal et les meilleures coupes se rencontrent dans les carrières de Montréal. Son épaisseur varie de 30 à 40 m (Clark et Globensky, 1976a, b; Harland et Pickerill, 1982). L’unité est aussi présente dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu, au sud de Montréal.

Datation

Aucune.

Relation(s) stratigraphique(s)

Dans la grande région de Montréal et de Joliette, le Membre de Saint-Michel repose sur la Formation de Deschambault et est recouvert par le Membre de RosemontLe Membre de Saint-Casimir de la Formation de Neuville, observé dans les régions plus au NW, peut être corrélé avec le Membre de Saint-Michel (Globensky, 1987).

Paléontologie

Une faune benthique abondante est présente dans le Membre de Saint-Michel, dont les fossiles les plus représentatifs sont les trilobites Cryptolithus lorrentensis et C. tesselatus et le brachiopode Parastrophin hemiplicata (Clark, 1952, 1972; Globensky, 1981, 1987).

 

Références

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

BRUN, J. 1974. ETUDE PETROGRAPHIQUE DES FORMATIONS DU BLACK RIVER ET DU TRENTON DU QUEBEC. MRN. DP 248, 24 pages et 4 plans.

BRUN, J. 1975. ETUDE GEOLOGIQUE ET GEOCHIMIQUE DES FORMATIONS DU BLACK RIVER ET DU TRENTON DU QUEBEC. MRN. DP 296, 45 pages et 4 plans.

CLARK, T H. 1952. REGION DE MONTREAL, FEUILLES DE LAVAL ET DE LACHINE. MRN. RG 046, 189 pages et 4 plans.

CLARK, T H. 1972. REGION DE MONTREAL. MRN. RG 152, 260 pages et 1 plan.

CLARK, T H., GLOBENSKY, Y. 1975. REGION DE GRONDINES. MRN. RG 154, 171 pages et 1 plan.

CLARK, T H., GLOBENSKY, Y. 1976a. REGION DE SOREL ET PARTIE SUD-EST DE SAINT-GABRIEL-DE-BRANDON. MRN. RG 155, 166 pages et 1 plan.

CLARK, T H., GLOBENSKY, Y. 1976b. REGION DES LAURENTIDES (MOITIE EST) ET DE RAWDON (PARTIE SUD-EST). MRN. RG 157, 121 pages et 1 plan.

CLARK, T H., GLOBENSKY, Y. 1977. REGION DE VERCHERES. MRN. RG 190, 72 pages et 1 plan.

GLOBENSKY, Y. 1981. REGION DE LACOLLE – SAINT-JEAN (S). MRN. RG 197, 210 pages et 2 plans.

GLOBENSKY, Y. 1983. REGION DES LAURENTIDES (SW). MRN. MM 82-01, 42 pages et 1 plan.

GLOBENSKY, Y. 1986. GEOLOGIE DE LA REGION DE SAINT-CHRYSOSTOME ET DE LACHINE (SUD). MRN. MM 84-02, 182 pages et 2 plans.

GLOBENSKY, Y. 1987. GEOLOGIE DES BASSES-TERRES DU SAINT-LAURENT. MRN. MM 85-02, 71 pages et 1 plan.

GLOBENSKY, Y. 1993. LEXIQUE STRATIGRAPHIQUE CANADIEN – VOLUME V-B – REGION DES APPALACHES, DES BASSES-TERRES DU SAINT-LAURENT ET DES ILES DE LA MADELEINE. MRN. DV 91-23, 336 pages.

MRNF 2009a. GEOLOGIE 1/50 000, 31H05 – LACHINE. In: MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31h. CG SIGEOM31H, 22 plans.

MRNF 2009b. GEOLOGIE 1/50 000, 31H06 – SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU. In: MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31h. CG SIGEOM31H, 22 plans.

MRNF 2009c. GEOLOGIE 1/50 000, 31H12 – LAVAL. In: MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31h. CG SIGEOM31H, 22 plans.

MRNF 2009d. GEOLOGIE 1/50 000, 31H14 – VERCHÈRES. In: MRNF. 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 31h. CG SIGEOM31H, 22 plans.

THERIAULT, R. 2014. GEOLOGIE DES BASSES-TERRES DU SAINT-LAURENT. MERN. DV 2014-05, 1 plan.

 

Autres publications

CLARK, T.H., 1944. Structure and stratigraphy in the vicinity of Montréal. Transactions of the Royal Society of Canada; third series, volume 38, serie iv.

CLARK, T.H., 1959. Stratigraphy of the Trenton Group, St. Lawrence Lowlands, Quebec. Association géologique du Canada; proceedings 1959, pages 13–21.

HARLAND, T.L., PICKERILL, R.K., 1982. A review of Middle Ordovician sedimentation in the St. Lawrence Lowland, eastern Canada. Geological Journal; volume 17, pages 135–156. doi.org/10.1002/gj.3350170205

 

 

 

14 juin 2019