Dernière modification :
Auteur(s) : | Bandyayera et al., 2002 |
Âge : | Archéen |
Stratotype : |
Aucun
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Région type : | Région du lac Barry (feuillet SNRC 32B13) |
Province géologique : | Province du Supérieur |
Subdivision géologique : |
Sous-province de l’Abitibi
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Lithologie : |
Roches intrusives métamorphisées, amphibolites et paragneiss |
Catégorie : |
Lithodémique
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Rang : |
Complexe
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Statut : | Formel |
Usage : | Actif |
Aucune
Historique
Faessler (1935) est le premier à cartographier des roches granitiques, plus précisément du gneiss micacé, entre les roches volcano-sédimentaires de la ceinture d’Urban-Barry (« Keewatin »), au nord, et le paragneiss de la « série de Grenville », au sud (feuillets SNRC 32B12 et 32B13). Selon cet auteur, la transition entre les roches gneissiques des provinces du Supérieur et du Grenville est continue et marquée par une vaste zone de contact. Retty et Norman (1938) identifient quelques occurrences de roches granitiques au sud de la ceinture d’Urban-Barry, entre le lac Barry (feuillet SQRC 32B13-200-0202) et le lac Lacroix (feuillet 32G03-200-0101). Dans la région du lac Barry (feuillet 32B13-200-0202 et 32B14-200-0201), Milner (1939) décrit des intrusions granitiques non différenciées qui incluent du granite et des dykes de pegmatite, du porphyre quartzifère et feldspathique ainsi que du gneiss granitique et dioritique quartzifère. Quelques années plus tard (Milner, 1943), il nomme « gneiss du lac Barry » la séquence de gneiss dont la composition varie du granite à oligoclase à la diorite quartzifère, sans toutefois la différencier du Pluton de Kalm-Coursol qui la coupe. Un peu plus à l’ouest, dans la région du lac Lacroix (feuillets 32B14-200-0201, 32B14-200-0202 et 32G03-200-0101), Freeman (1940, 1943) décrit également un ensemble de roches intrusives granitiques « post-Keewatin » non différenciées se composant de gneiss gris et rouge, principalement dioritique quartzifère, mais également granitique, de pegmatite, de schistes grenatifères ou non, et de granite. Graham (1942, 1947) cartographie la partie occidentale du complexe (feuillets 32C16 et 32B13-200-020) comme du gneiss granodioritique à biotite accompagné de pegmatite et d’aplite, mais ne le différencie pas du Pluton de Corriveau situé au nord.
Par la suite, Charre (1970, 1973, 1975, 1976) et Bertolus et Wegria (1975) décrivent, dans ces mêmes régions, différentes unités lithologiques intrusives plus ou moins gneissiques qui peuvent être en partie corrélées aux roches du Complexe de Barry (voir le tableau des équivalences ci-dessous). Dans la région allant du lac Lacroix (feuillets 32B14-200-0201 et 32G03-200-0101) au lac aux Loutres (feuillet 32B13-200-0101), Joly et Tait (1989) et Joly (1990) incluent les roches du Complexe de Barry et du Pluton de Kalm-Coursol dans une séquence de tonalite et de diorite quartzifère plus ou moins gneissique que Joly (1990) nomme de façon informelle « batholite du SE ». Dans les travaux de cartographie du Ministère, les roches sont d’abord toujours cartographiées comme des unités lithologiques (Grant, 2000, 2004a-d), puis Bandyayera et al. (2002) introduisent le nom de Complexe de Barry et le divisent en quatre unités informelles (Abry1 à Abry4; voir le tableau ci-dessous). Le nom fait référence au lac Barry situé dans le feuillet 32B13-200-0202. Ces subdivisions sont reprises dans les travaux subséquents (Bandyayera et al., 2004a; Bandyayera et al., 2004b; Bandyayera et al., 2004c-e; Bandyayera et al., 2005; Rhéaume et Bandyayera, 2005a-e), mais leur découpage varie légèrement d’une région à l’autre et certaines unités lithologiques subsistent. Le découpage actuel du Complexe de Barry en six unités informelles a été défini dans le cadre de la rédaction de cette fiche stratigraphique.
Unités actuelles |
Rhéaume et Bandyayera (2005d-e) 32G03 |
Bandyayera et al. (2005); Rhéaume et Bandyayera (2005a-c) 32B13 |
Bandyayera et al. (2004c-e) 32B14 |
Bandyayera et al. (2004a) 32B14 |
Bandyayera et al. (2004b) 32G03 |
Grant (2004a-d) 32C16 |
Bandyayera et al. (2002) 32B13 |
Grant (2000) 32B12 |
Joly (1990) 32B13-200-0202, 32B14-200-0201 et 32G03-200-0101 |
Joly et Tait (1989) 32B13-200-0201 et 32B13-200-0202 |
Bertolus et Wegria (1975) 32C16 |
Charre (1973, 1975) 32B12 et 32B13 |
Charre (1970, 1976) 32B14 |
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Abry1 | Abry1 : Paragneiss fortement déformé et paraschiste; contient 3 à 30 % de grenat; injections de granite ou de pegmatite
(Abry4 : Tonalite à hornblende-biotite; enclaves d’amphibolite et de diorite) M4 : Paragneiss, métagrès, schistes |
Abry1 : Paragneiss et paraschiste (Abry2 : Diorite) |
batholite du SE : Tonalite et diorite quartzifère, gneiss tonalitique; enclaves d’amphibolite | Tonalite à granodiorite, à biotite ± hornblende; dykes de granitoïde, de pegmatite ou d’aplite; enclaves d’amphibolite | 4 : Gneiss à amphibole (biotite, grenat)
3 : Gneiss à biotite |
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Abry2 | Abry3 : Gneiss tonalitique, localement granodioritique, migmatitisé; contient communément des enclaves d’amphibolite et de diorite; injections de veinules ou de dykes de granite et de pegmatite | Abry3 : Gneiss tonalitique migmatitisé, localement granodioritique | Abry3 : Gneiss tonalitique migmatitisé, localement granodioritique | M1+ : Gneiss à biotite-amphibole à enclaves d’amphibolite
M5a : Gneiss quartzo-feldspathique à grenat-hornblende |
Abry3 : Gneiss tonalitique migmatitisé, localement granodioritique | M1,AM : Gneiss à amphibole-biotite-grenat | 4a : Gneiss à amphibole avec alternance de niveaux biotitiques et amphibolitiques
3a : Proportion moindre de gneiss quartzo-feldspathique |
4 : Gneiss à amphibole (biotite, grenat) | |||||
Abry2a | M1a : Assemblage de gneiss à amphibole-biotite et d’amphibolite | 4a : Alternance amphibolite-gneiss | |||||||||||
Abry2b | M1 : Gneiss hétérogène | 4d : Gneiss hétérogène | |||||||||||
Abry3 | Abry4 : Tonalite à biotite-hornblende-épidote, massive à foliée; localement granodioritique; enclaves de rhyolite | Abry4 : Tonalite à hornblende-biotite; enclaves d’amphibolite et de diorite | Abry4 : Tonalite à biotite-hornblende, massive à foliée; localement granodioritique | Abry4 : Tonalite à biotite-hornblende, massive à foliée | Abry4 : Tonalite massive à foliée |
Abry4 : Tonalite (Abry2 : Diorite) Abry3 : Gneiss tonalitique migmatitisé, localement granodioritique |
M1,AM : Gneiss à amphibole-biotite-grenat
M1a : Assemblage de gneiss à amphibole-biotite et d’amphibolite |
batholite du SE : Tonalite et diorite quartzifère, gneiss tonalitique; enclaves d’amphibolite | Tonalite à granodiorite, à biotite ± hornblende; dykes de granitoïde, de pegmatite ou d’aplite; enclaves d’amphibolite | 6 : Granodiorite gneissique
7 : Granite gneissique (à biotite [7a], à biotite-chlorite-épidote [7b], pegmatite [7c]) |
4 : Granodiorite 4a : Granodiorite gneissique 4b : Granodiorite à grain fin |
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Abry4 | M16 : Amphibolite | M16 : Enclaves d’amphibolite | M16 : Amphibolite | 2 : Amphibolite | |||||||||
Abry4a | M16• : Amphibolite granulaire; localement veinules quartzo-feldspathiques | 2b : Amphibolite granulaire (localement coupée de veinules quartzo-feldspathiques) | |||||||||||
Abry5 |
Abry3 : Gneiss tonalitique, localement granodioritique, migmatitisé; contient communément des enclaves d’amphibolite et de diorite; injections de veinules ou de dykes de granite et de pegmatite (Abry4 : Tonalite à hornblende-biotite; enclaves d’amphibolite et de diorite) |
Abry3 : Gneiss tonalitique, migmatitisé, localement granodioritique (Abry4 : Tonalite) |
M1,BO : Gneiss à biotite | 3 : Gneiss à biotite | |||||||||
Abry6 | (Abry4 : Tonalite à hornblende-biotite; enclaves d’amphibolite et de diorite) | Abry3 : Gneiss tonalitique migmatitisé, localement granodioritique
Abry4 :Tonalite |
I1Ba : Granite gneissique à biotite ou à biotite-chlorite-épidote; niveaux de pegmatite ou d’aplite | 7 : Granite gneissique (à biotite [7a], à biotite-chlorite-épidote [7b], pegmatite [7c]) |
Description
Le Complexe de Barry est constitué de roches intrusives variées (tonalite, granodiorite et granite), généralement gneissiques ou foliées, dans lesquelles se trouvent des unités de paragneiss et d’amphibolite. Le tout est coupé par des familles de dykes ou de veines aplitiques à pegmatitiques (Bandyayera et al., 2002). Le Complexe de Barry se caractérise par une importante variation de l’orientation des foliations (principalement pour les gneissosités). Les assemblages lithologiques y sont caractérisés par le développement d’une fabrique planaire intense, orientée N-S et NW-SE à l’est et à l’ouest, respectivement. Le complexe est subdivisé en six unités informelles.
Complexe de Barry 1 (Abry1) : Paragneiss, localement fortement déformé; schiste, localement grenatifère; métagrès; injections de granite ou de pegmatite
L’unité Abry1 est constituée de paragneiss et de paraschiste (Bandyayera et al., 2002). La roche est fortement déformée, localement schisteuse et montre communément un rubanement tectonométamorphique. Elle est injectée de granite ou de pegmatite à magnétite ± grenat ± tourmaline et renferme jusqu’à 5 % d’enclaves d’amphibolite. Le paragneiss est généralement gris à gris blanchâtre en surface altérée et gris foncé en cassure fraiche. Il se compose essentiellement d’une matrice quartzo-feldspathique granoblastique, ainsi que de biotite (10 à 35 %), d’amphibole (10 à 50 %) et de grenat (3 à 30 %). En lame mince, il contient des proportions variables de biotite, d’amphibole, de grenat et, accessoirement, de sillimanite, de muscovite, de tourmaline et de rutile. Le grenat est localement pœcilitique, contenant de petites inclusions de quartz, de plagioclase et de biotite.
Le métagrès est uniquement cartographié par Rhéaume et Bandyayera (2005a, 2005c) dans la portion de l’unité Abry1 située au nord de la faille qui traverse le lac Mongodon (feuillets 32B13-200-0101 et 32B13-200-0201).
Complexe de Barry 2 (Abry 2) : Gneiss tonalitique, localement granodioritique, migmatitisé; gneiss à amphibole-biotite-grenat; contient communément des enclaves d’amphibolite et de diorite; injections de granite et de pegmatite
L’unité Abry2 se compose de gneiss tonalitique migmatitisé, localement granodioritique (Bandyayera et al., 2002; Bandyayera et al., 2004a). La roche est blanc grisâtre en surface altérée et gris blanchâtre en cassure fraiche. Elle est fortement déformée et contient 1 à 10 % d’enclaves plissées d’amphibolite ou de diorite (Charre, 1973, 1975; Bandyayera et al., 2002; Bandyayera et al., 2004a). La gneissosité est marquée par une alternance de rubans mafiques caractérisés par des schlierens d’amphibole et de biotite et de rubans felsiques (quartzo-feldspathiques) bien développés. Le gneiss tonalitique migmatitisé contient 1 à 20 % de mobilisat tonalitique ou granitique, localement pegmatitique, et par endroits, de la magnétite (Bandyayera et al., 2002; Bandyayera et al., 2004a).
En lame mince, le gneiss tonalitique est constitué de quartz, de plagioclase (oligoclase), de feldspath potassique (<10 %), de biotite et de hornblende (Charre, 1973, 1975; Bandyayera et al., 2002). Les minéraux accessoires sont la muscovite, la chlorite, le grenat, le zircon, le sphène, l’épidote, l’apatite et la calcite. Les roches les moins déformées montrent localement du plagioclase antiperthitique idiomorphe qui est préservé de la déformation et de la recristallisation (Bandyayera et al., 2002).
Complexe de Barry 2a (Abry 2a) : Assemblage de gneiss à amphibole-biotite et d’amphibolite
L’unité Abry2a est caractérisée par l’alternance de gneiss décrit à l’unité Abry2 et d’amphibolite rubanée à grain millimétrique (Charre, 1973, 1975; Grant, 2000). L’amphibolite est composée de hornblende verte montrant une orientation très accentuée, de plagioclase (labrador), d’épidote, de quartz, de clinopyroxène, de grenat, de biotite, de microcline, de calcite, de séricite, de chlorite et de pyrite (Charre, 1975). La composition chimique est gabbroïque.
Complexe de Barry 2b (Abry 2b) : Gneiss hétérogène
Charre (1975) et Grant (2000) distinguent une unité de gneiss hétérogène formant des masses ovoïdes ou lenticulaires de 1 à 2 km dans le feuillet 32B12. Ce gneiss peut être lité, à enclaves amphibolitiques ou nébulitique (Charre, 1975). Le passage de la phase litée à la phase à enclaves se fait par plissement intense et boudinage des niveaux amphiboliques. La composition minéralogique du gneiss hétérogène est la même que celle décrite précédemment (Abry2), mais l’épidote est localement très abondante et le grenat est généralement disséminé. La structure est granoblastique à grain moyen.
Complexe de Barry 3 (Abry 3) : Tonalite, localement granodiorite; enclaves de diorite, d’amphibolite et de rhyolite
L’unité Abry3 désigne un ensemble de roches intrusives de composition essentiellement tonalitique, localement granodioritique, blanc grisâtre en surface altérée et gris blanchâtre en cassure fraiche (Bandyayera et al., 2002; Bandyayera et al., 2004a; Bandyayera et al., 2004b). Ces roches sont de granulométrie moyenne, généralement massives ou foliées, localement gneissiques. Elles contiennent 5 à 15 % d’enclaves de diorite et d’amphibolite (Bandyayera et al., 2002; Bandyayera et al., 2004a; Bandyayera et al., 2005; Rhéaume et Bandyayera, 2005a-c). Près du contact avec la Faille de Barry, l’unité Abry3 contient 1 % d’enclaves de roche volcanique felsique (rhyolite) de la Formation de Macho (Bandyayera et al., 2004b; Rhéaume et Bandyayera, 2005d-e). Les enclaves centimétriques à métriques sont étirées, subarrondies et transposées parallèlement à la foliation (Bandyayera et al., 2004a). L’unité tonalitique est la moins déformée et la plus homogène du Complexe de Barry bien que, localement, elle soit injectée de mobilisat granitique ou pegmatitique contenant 1 à 3 % de magnétite (Bandyayera et al., 2002; Bandyayera et al., 2004a; Bandyayera et al., 2004b). Typiquement, la tonalite contient <5 % de feldspath potassique, 20 à 35 % de quartz, 5 à 20 % de biotite, 2 à 10 % de hornblende, 5 à 15 % d’épidote et 1 à 5 % d’hématite. Les minéraux accessoires sont la magnétite, l’ilménite, le zircon, le sphène et l’apatite.
L’unité tonalitique comporte une zone minéralisée en or (Sigouin-Griffith) associée à des veines de quartz et située dans l’extrémité NE du Complexe de Barry (limite entre les feuillets 32B14 et 32G03).
Complexe de Barry 4 (Abry 4) : Amphibolite
L’unité Abry4 est constituée d’amphibolite cartographiable à l’échelle 1/20 000. L’amphibolite est verte en surface altérée, gris verdâtre en cassure fraiche (Bandyayera et al., 2002) et à grain fin à très fin (Charre, 1973, 1975). Elle est fortement déformée, schisteuse et coupée par des dykes de granite ou de pegmatite à grenat (Charre, 1973, 1975; Bandyayera et al., 2002). Il est possible de reconnaître localement des coussins de roche volcanique fortement déformés, suggérant une origine volcanique pour la majorité des amphibolites cartographiées (Bandyayera et al., 2002). La composition est gabbroïque et on peut observer en affleurement de l’amphibole en minuscules aiguilles orientées, du feldspath, de l’épidote, du quartz en filonnets concordants et des sulfures disséminés (arsénopyrite et pyrite) (Charre, 1973, 1975). En lame mince, la roche est composée d’actinote, de hornblende verte, de plagioclase (albite) séricitisé et chloritisé, d’épidote, de quartz, de chlorite, de calcite, de muscovite, de biotite, de sphène, de grenat, d’hématite et de pyrite (Charre, 1975; Bandyayera et al., 2002).
Complexe de Barry 4a (Abry 4a) : Amphibolite grenue, localement coupée de veinules quartzo-feldspathiques
L’amphibolite de l’unité Abry4a se distingue de celle de l’unité Abry4 par une granulométrie généralement grossière, incluant localement des passages à grain fin (Charre, 1973, 1975). Du pyroxène est localement associé à l’amphibole. L’amphibolite est localement coupée de veinules quartzo-feldspathiques (Charre, 1973, 1975; Joly, 1990).
Complexe de Barry 5 (Abry 5) : Gneiss à biotite
L’unité Abry5 consiste en gneiss quartzo-feldspathique à biotite lité, en niveaux ou massif (Charre, 1973, 1975). De granulométrie moyenne à grossière, la roche présente des passées plus fines et des boudins, filons ou niveaux pegmatitiques. Le quartz et les feldspaths sont orientés linéairement. Localement, le gneiss à biotite se différencie très difficilement du granite gneissique (Abry6) auquel il passe, semble-t-il, progressivement (présence de zones remobilisées ou pegmatitisées). Le gneiss à biotite est composé de quartz, d’oligoclase (An22-24), de microcline, de biotite, de muscovite, d’épidote, de chlorite, de grenat, de sphène, d’apatite, de zircon et de magnétite. Le quartz et les feldspaths dominent largement tandis que la muscovite et le grenat sont accessoires. La structure est granoblastique à grenue.
Complexe de Barry 6 (Abry 6) : Granite gneissique avec pegmatite ou aplite
L’unité Abry6 consiste en granite gneissique (Charre, 1973, 1975). La roche présente une structure grenue cloisonnée et une orientation planaire ou linéaire frustre. Le grain est variable, généralement grossier avec des passées plus fines et des filons pegmatitiques. Le granite gneissique passe progressivement au gneiss à biotite (Abry5), tandis que le contact avec le gneiss à hornblende (Abry2) se fait généralement par l’intermédiaire d’un niveau d’amphibolite grenue peu épais, mais localement très continu, coupé de pegmatite. De tels niveaux se rencontrent également dans le granite gneissique parallèlement au contact et à sa proximité immédiate. Ces niveaux amphibolitiques s’associent souvent à de la pegmatite à magnétite. Le granite est leucocrate et composé de quartz, de microcline, de plagioclase (oligoclase), de biotite, de chlorite, de muscovite, d’épidote, d’apatite, de rutile et de magnétite (Charre, 1975).
Épaisseur et distribution
Le Complexe de Barry est situé au SE de la ceinture d’Urban-Barry, à la frontière avec la Province de Grenville (feuillets 32B12, 32B13, 32B14, 32C16 et sud du feuillet 32G03). Il est de forme irrégulière, mesure >70 km selon un axe NE-SW et généralement 15 à 30 km selon un axe NW-SE, sauf pour l’extrémité NW (feuillet 32C16) où il s’étend sur >50 km. Le paragneiss (Abry1) affleure dans la région entre les lacs Masères, Mesplet et aux Loutres (feuillet 32B13), en contact avec la Formation de Chanceux au nord, et couvre une superficie >100 km2. Le gneiss tonalitique migmatitisé (Abry2) et la tonalite (Abry3) sont les unités les plus volumineuses du complexe. Le premier occupe toute la partie SE (feuillets 32B12 et 32B13) et l’extension NW (feuillet 32C16) du complexe, alors que la deuxième couvre la portion centrale et l’extrémité NE du complexe (principalement feuillets 32B13, 32B24 et 32G03 sud) suivant un axe NE-SW. L’amphibolite (Abry4) forme des lentilles et des niveaux métriques à kilométriques réparties dans tout le complexe, mais particulièrement cartographiés dans les feuillets 32B12 et 32B13. Enfin, le gneiss à biotite (Abry5) et le granite gneissique (Abry6) forment des masses kilométriques irrégulières dans la partie sud du complexe (feuillet 32B12 et extrémité sud du feuillet 32B13).
Datation
Aucune.
Relations stratigraphiques
Le Complexe de Barry fait partie, avec la Formation de Lacroix, la Formation de Fecteau et le Pluton de Kalm-Coursol, des extensions ouest de la ceinture d’Urban-Barry, située à l’ouest de la Faille de Buteux. Au nord de celle-ci, la tonalite du Complexe de Barry (Abry3) sépare la Formation de Lacroix des formations de Chanceux (2727 ±1 Ma) et de Fecteau (2791 ±1 Ma). Au centre nord, le Complexe de Barry est partiellement séparé de la Formation de Chanceux par la Faille de Barry. Le Complexe de Barry est séparé en deux parties par le Pluton de Kalm-Coursol et la Formation de Lacroix. À l’est, il est en contact avec la Formation de Fecteau. Toute sa limite sud et SE est en contact de faille avec le Front de Grenville. Enfin, il est en contact avec le Complexe d’Attic à l’ouest et avec les plutons de Wilson, de Souart et de Corriveau au NW.
Selon Bandyayera et al. (2004b), le Complexe de Barry comporte plusieurs phases intrusives dont certaines sont contemporaines de la Formation de Fecteau. Ces auteurs proposent que la Formation de Fecteau et les phases connexes du Complexe de Barry constituent un fragment crustal ancien détaché de la Sous-province d’Opatica lors de l’ouverture du bassin de la Sous-province de l’Abitibi.
Paléontologie
Ne s’applique pas.
Références
Publications accessibles dans SIGÉOM Examine
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Autres publications
RETTY, J.A., NORMAN, G.W.H., 1938. Chibougamau Sheet, West Half, Abitibi Territory, Quebec. Commission géologique du Canada; Carte série « A » 398A, 1938, 1 feuille. https://doi.org/10.4095/108005
Citation suggérée
Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN). Complexe de Barry. Lexique stratigraphique du Québec. https://gq.mines.gouv.qc.ca/lexique-stratigraphique/province-du-superieur/complexe-de-barry [cité le jour mois année].
Collaborateurs
Première publication |
Céline Dupuis, géo., Ph. D. celine.dupuis@mern.gouv.qc.ca; Thierry Ngatcha Yatchoupou, géo. stag., M. Sc. thierry.yatchoupoungatcha@mern.gouv.qc.ca (rédaction) Mehdi A. Guemache, géo., Ph. D. (coordination); Charles St-Hilaire, géo. stag., M. Sc. (lecture critique et révision linguistique). |