Historique et méthodologie

 

 

Le Domaine structural d’Opawica a été défini dans la région au sud du lac Dickson par Hamel-Hébert et Brochu (2022). Ce domaine tire son nom de la rivière Opawica, située dans le coin SW du feuillet SNRC 32G11.

 

 

 

 

Limites et morphologie

Unités stratigraphiques concernées

 

Les unités lithodémiques et lithostratigraphiques affectées par le Domaine structural d’Opawica sont les suivantes :

 

• le Pluton de La Ronde (nAlr);
• le Complexe de la Rivière Opawica (Arop);
• le Pluton d’Opawica (Aopa);
• la Formation d’Obataugamau (nAob1).

 

Caractéristiques structurales

 

❯ Fabriques principales

La fabrique structurale principale observée dans la moitié sud du feuillet SNRC 32G11 cartographié à l’été 2022 (Hamel-Hébert et Brochu, 2022) est nommée S_n ou S₂. Cet élément structural est représenté par une schistosité dans les roches volcaniques et par une foliation minérale tectonométamorphique dans les roches plutoniques. Ces fabriques sont définies, d’une part, par l’alignement des cristaux d’actinote et de chlorite dans les roches volcaniques, et d’autre part, par l’alignement des cristaux de biotite ou d’actinote/hornblende dans les roches plutoniques qui contiennent ces minéraux.

 

Les projections sur stéréonet des mesures de la schistosité principale S₂ provenant des roches volcaniques indiquent une attitude générale WNW-ESE à pendage fort vers le NE, à l’exception de la région adjacente au Pluton de La Ronde. Dans ce dernier secteur, la schistosité se moule au contact de l’intrusion et présente des orientations variant de E-W à graduellement N-S. Les lithologies intrusives du Pluton de La Ronde ne sont pratiquement pas déformées.

 

Le plan de schistosité S₂ contient une linéation minérale et d’étirement, mais celle-ci n’a été observée que très localement. Les quelques mesures de cette linéation indiquent une plongée variable vers l’est.

 

 

 

 

 

 

 

 

❯ Autres fabriques

 

La stratification S₀ et les critères de polarité employés dans cette région sont communément représentés dans les roches volcaniques mafiques par des morphofaciès caractéristiques (alternance des parties massives, coussinées et brèches sommitales des coulées) et des textures particulières (p. ex. chambres de quartz). Les mesures prises à l’été 2022 (Hamel-Hébert et Brochu, 2022) indiquent que la stratification S₀ s’avère communément subparallèle à l’orientation de la schistosité principale S₂, c’est-à-dire d’orientation NW-SE et à fort pendage vers le NE.

 

 

❯ Plis

Non observés.

 

❯ Relations de recoupement

 

Le Domaine structural d’Opawica est bordé et coupé du côté nord par la Zone de cisaillement de Guercheville. Cette zone occupe le contact entre les domaines d’Opawica et de Dickson et se poursuit de part et d’autre du feuillet 32G11. La nature du contact entre ces deux domaines se traduit par une augmentation marquée de l’intensité de la déformation régionale qui culmine à l’intérieur de cette zone de cisaillement.

 

❯ Cinématique

Ne s’applique pas.

 

Style de la déformation

Indéterminé.

 

Caractéristiques métamorphiques

Les roches volcaniques mafiques de la Formation d’Obatogamau présentent des assemblages minéralogiques à trémolite-actinote ± épidote ± chlorite ± carbonate. Les textures primaires, en particulier les coulées coussinées, sont très bien préservées. Dans le cas des lithologies plutoniques, la foliation minérale est soulignée par l’orientation préférentielle de la chlorite et des amphiboles. L’ensemble de ces observations indiquent que les roches dans ce domaine structural ont enregistré des conditions de métamorphisme de faible température au faciès des schistes verts.

Toutefois, dans les secteurs avoisinant le Pluton de La Ronde, les roches volcaniques mafiques de la Formation d’Obatogamau montrent un assemblage minéralogique à hornblende ± actinote ± épidote. Cet assemblage particulier représente une auréole de métamorphisme de contact qui indique des conditions de pression et de température représentatives du faciès des amphibolites.

Les roches volcaniques mafiques de la Formation d’Obatogamau en contact avec le Complexe intrusif anorthositique de la Rivière Opawica ne montrent pas de variations perceptibles au niveau des assemblages minéralogiques, lesquels auraient pu indiquer des variations dans les conditions de pression et de température. Ces observations indiquent soit que l’intrusion s’est mise en place à une profondeur relativement basse où régnaient des conditions métamorphiques associées au faciès des schistes verts, soit cette intrusion était en équilibre (pression et température) avec les unités volcaniques adjacentes. Ces points, jumelés aux similitudes du point de vue géochimique, renforcent l’hypothèse d’un lien génétique probable entre les roches anorthositiques du Complexe de la Rivière Opawica et les basaltes gloméroporphyriques de la Formation d’Obatogamau.

Altérations

Ne s’applique pas.

Caractéristiques géophysiques

 

Sur la carte du gradient vertical du champ magnétique (Keating et D’Amours, 2010), le Domaine structural d’Opawica présente une texture hétérogène. Le grain magnétique est isotrope lisse. Dans les secteurs où sont situées les roches volcaniques, le grain magnétique est marqué par la présence de bandes linéaires subparallèles à la stratification S₀ et à la schistosité principale S₂, c’est-à-dire des plans orientés WNW-ESE. Par ailleurs, au contact entre les roches du Complexe anorthositique de la Rivière Opawica et celles du Pluton d’Opawica, on trouve l’une de ces bandes dont l’attitude varie de WNW-ESE à E-W.

 

Du côté des roches intrusives, la susceptibilité magnétique se manifeste par des zones communément de basses valeurs. En bordure immédiate des intrusions les plus importantes et du côté des lithologies volcaniques, on note la présence de bandes à forte susceptibilité magnétique qui illustrent, dans certains cas, des zones affectées par un métamorphisme de contact.

 

Repères chronologiques

Ne s’applique pas.

Références

 

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

Citation suggérée

Collaborateurs

Première publication

Maxym-Karl Hamel-Hébert, géo., M. Sc. (rédaction) Ghyslain Roy, géo. (coordination); Pierre Pilote, ing., M. Sc. (lecture critique); Simon Auclair, géo., M. Sc. (révision linguistique); André Tremblay (montage HTML).