Historique

Eade et al. (1965) avaient identifié des roches granitiques à pyroxènes dans les feuillets 23K et 23N. Plusieurs années plus tard, la Suite de LeFrançois a été nommée pour décrire des intrusions tardives de charnockite dans la région de la rivière Sérigny (feuillet 23N; Simard et al., 2009a). L’unité a été poursuivie dans la région du réservoir Caniapiscau (feuillets 23K et 23N; Simard et al., 2009b).

Description

La Suite de LeFrançois est constituée d’un granite charnockitique homogène, de granulométrie moyenne à grossière et d’aspect massif à faiblement folié (Simard et al., 2009a; Simard et al., 2009b; MRNF, 2010a-b; Simard et al., 2015). La roche possède une patine d’altération leucocrate gris brunâtre à brun jaunâtre caractéristique des roches charnockitiques. La présence de grains de quartz fumé gris foncé ou noirâtre est caractéristique. Le granite charnockitique renferme <5 % de minéraux ferromagnésiens qui consistent en feuillets de biotite rougeâtre, en cristaux d’orthopyroxène fortement altéré et, plus rarement, en clinopyroxène. L’unité renferme des amas pegmatitiques centimétriques à métriques dans lesquels des cristaux centimétriques d’orthopyroxène ou de grenat sont communément observés.

Par endroits, le granite présente une teinte rosée et est pratiquement dépourvu de minéraux ferromagnésiens (Simard et al., 2009a; Simard et al., 2015). Il est alors difficile de le différencier du granite de la Suite de Joinville.

En lame mince, l’orthopyroxène (<1 %) est généralement difficile à reconnaître et présente une altération zonée (structure coronitique) qui consiste en un centre de chlorite, de talc et de petites inclusions de magnétite, entouré d’une couronne de chlorite et d’actinote (Simard et al., 2009a). Le quartz forme de grandes plages xénomorphes à extinction roulante et les structures myrmékitiques, perthitiques et antiperthitiques sont communes. Les principaux minéraux accessoires sont l’apatite, la muscovite, l’épidote, l’allanite et le sphène.

Épaisseur et distribution

La Suite de LeFrançois forme des intrusions kilométriques (quelques kilomètres à quelques dizaines de kilomètres) dans le nord de la sous-province d’Ashuanipi (feuillets 23K et 23N).

Datation

Aucune.

Relations stratigraphiques

La Suite de LeFrançois est limitée à l’extrémité nord de la Sous-province d’Ashuanipi. Elle pourrait représenter une phase tardive plus évoluée reliée aux suites intrusives à pyroxènes de la partie nord de la Sous-province d’Ashuanipi (suites de Lachaîne, de Sérigny et de la Rivière Pons, auxquelles elle est spatialement associée (Simard et al., 2009a; Simard et al., 2015).

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

Autres publications

Citation suggérée

Collaborateurs