Suite de Kaaispaach
Étiquette stratigraphique : [narc]kpc
Symbole cartographique : nAkpc

Première publication: 28 février 2018
Dernière modification: 14 mai 2018
Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.

Aucune

Auteur : Beauchamp et Massei, 2018
Âge : Précambrien / Archéen / Néoarchéen
Coupe type :  
Région type : Région de l’Île Bohier (feuillet SNRC 33A01)
Province géologique : Province du Supérieur
Subdivision géologique : Sous-province de l’Opinaca
Lithologie : Syénite et syénite à feldspath alcalin
Type d’unité : Lithodémique
Rang : Lithodème
Statut : Formel
Usage : Actif

Historique

La Suite de Kaaispaach est une unité introduite par Beauchamp et Massei (2018) à la suite des travaux de cartographie de l’été 2017 menés par le Ministère. La région dans laquelle cette suite peut être observée appartenait auparavant au Massif du lac Barou, un grand ensemble de roches intrusives felsiques décrit par Hocq (1985). Il ne fait cependant pas mention de roches syénitiques.

Description

La Suite de Kaaispaach rassemble des roches fortement potassiques de type syénite et syénite à feldspath alcalin. Sur certains affleurements, des syénogranites ou des granites à texture graphique peuvent également être observés. La roche a une structure porphyroïde à phénocristaux rosés de feldspath potassique mesurant de 1 à 5 cm, pris dans une matrice noirâtre à biotite et amphibole. La moitié des affleurements caractéristiques de cette unité a été observée dans un lit de rivière. Sur ces affleurements, les feldspaths apparaissaient beaucoup plus rougeâtres. L’amphibole (10%), le minéral ferromagnésien majoritaire, présente une taille plus grossière que la biotite (5%). Quelques grains de magnétite donnent un faible magnétisme à la roche. Cette dernière est généralement massive et homogène bien qu’elle puisse être localement légèrement foliée.

 En lame mince, on peut observer une chloritisation moyenne de la biotite et de l’amphibole. Localement, l’amphibole a complètement recristallisé en chlorite (affleurement 17-JF-5182). Les principaux minéraux accessoires sont l’épidote, le mica blanc, le clinopyroxène, le zircon, l’apatite et le sphène. Ce dernier peut représenter jusqu’à 1 % du total de la roche. Par endroits, du rutile est également visible dans l’amphibole (affleurement 17-SB-4035).

D’un point de vue géochimique, les roches de la Suite de Kaaispaach sont calco-alcalines (Ross et Bédard, 2009), métalumineuses et de type I (Maniar et Piccoli, 1989). Le spectre des terres rares, normalisées à la Chondrite CI (McDonough et Sun, 1995), montre un enrichissement en terres légères en par rapport aux terres rares lourdes. En utilisant les diagrammes de Legault et Lalonde (2009) qui permet d’estimer la fertilité des syénites vis-à-vis de l’or (basé sur des roches de la Sous-province de l’Abitibi), les roches de la Suite de Kaaispaach tombent globalement dans le champ des syénites stériles, bien que le diagramme Al2O3 vs MgO apparaisse moins discriminant.

 

 

Épaisseur et distribution

La Suite de Kaaispaach a été observée dans le feuillet SNRC 33A01, dans la partie ouest des monts Otish. Elle se compose de plusieurs petits plutons de 1 à 8 km de longueur sur un peu moins de 2 km de large. Ces plutons ont donc une forme allongée dans la direction WSW-ENE, parallèlement aux monts Otish.

Datation

Aucune.

Relations stratigraphiques

La Suite de Kaaispaach, dont les roches sont non-déformées, est tardive dans le secteur. Elle coupe les paragneiss du Complexe de Laguiche et l’Intrusion de Barou, qui constitue le relief des monts Otish.

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

28 février 2018