MacIntosh (1977) décrit l’intrusion comme un granite porphyrique (voir aussi Chartrand,1982 et 1984). Dans leur synthèse de la région de Chapais-Branssat, Charbonneau et al. (1991) la nomment de façon informelle « stock de la Moraine ». Par la suite, les observations et les analyses géochimiques de Leclerc et Daoudene (2021) démontrent qu’il s’agit d’une syénite porphyrique. L’unité est formalisée dans le cadre de la rédaction de cette fiche stratigraphique.

Le nom de cette intrusion provient du lac de la Moraine localisé dans le feuillet 32J03.

Le Stock de la Moraine correspond à une syénite porphyrique. Comme noté par MacIntosh (1977), la syénite présente une patine beige à rose pâle et contient jusqu’à 20 % de phénocristaux idiomorphes à hypidiomorphes de feldspath potassique dont la taille atteint 1 cm. La bordure beige pâle des phénocristaux, visibles à l’œil nu, est développée lors du processus de « patch perthite ». La matrice est composée de 40 % de feldspath potassique (microcline et perthite), 30 % de plagioclase sodique séricitisé et zoné par les inclusions et l’altération, 15 à 20 % de quartz, 5 à 10 % d’amphibole verte, 5 à 10 % de biotite brune verdâtre à brune et moins de 1 % de minéraux opaques, d’apatite, d’épidote et de sphène. Les minéraux ne montrent pas d’alignement préférentiel, sauf en bordure de l’intrusion, laquelle est caractérisée par la présence d’une proportion variable d’enclaves de basalte amphibolitisé (de 1 à 45 %). Une anomalie magnétique positive avec une structure interne mal définie sur la carte du gradient vertical du champ magnétique résiduel (Keating et D’Amours, 2010) coïncide parfaitement avec l’intrusion. La bordure ouest du stock est soulignée par une crête magnétique positive, localement discontinue.