Le Pluton d’Olga est reconnu pour la première fois par Freeman (1938) qui le désigne par le nom de « diorite quartzifère d’Olga (Olga diorite-quartz) ». Dans la région de la rivière Opaoca (feuillets SNRC 32F11 et 32F12), Black et Freeman (1944) décrivent également cette unité de diorite quartzifère (et types de roches connexes). Dans la région du lac Olga (feuillet SQRC 32F14-200-0102), Imbault (1952) décrit la bordure nord du batholite, la « diorite quartzifère d’Olga », comme du granite à oligoclase et biotite généralement massif. Le nom officiel de Pluton d’Olga (diorite et diorite quartzifère, localement pegmatitique) apparait dans les travaux de compilation du Ministère du feuillet 32F13-200-0102 (Grant et Martel, 2000). La composition tonalitique et granodioritique actuelle du pluton et la subdivision en trois unités informelles apparaissent dans les travaux de compilation des feuillets adjacents (Goutier et Ouellet, 2004a-b; Goutier et al., 2005a-c). Le nom fait référence au lac Olga (feuillet 32F14-200-0102).

Le Pluton d’Olga est une grande intrusion composée, d’une part, de tonalite et de granodiorite (nAolg1 et nAolg3) et, d’autre part, de diorite et de diorite quartzifère (nAolg2). La roche n’est pas foliée, mais communément fracturée et coupée par des veines (Goutier et al., 2004; Goutier, 2005). Selon la nomenclature de Lavoie (2017), la texture magnétique du Pluton d’Olga est de type isotrope chagriné.

Pluton d’Olga 1 : Tonalite et granodiorite à biotite et hornblende

Le Pluton d’Olga est essentiellement constitué de tonalite et de granodiorite à biotite et à hornblende (nAolg1; Goutier et al., 2004; Goutier et Ouellet, 2004a-b; Goutier, 2005; Goutier et al., 2005a-c). La masse intrusive principale est composée d’un cœur granodioritique et d’une bordure tonalitique, alors que les deux autres masses intrusives (feuillet 32F11-200-0202) sont constituées de tonalite (Goutier, 2005). La roche contient par endroits des enclaves centimétriques à décimétriques de diorite à hornblende ou de diorite quartzifère.

La tonalite est gris pâle en cassure fraiche, beige à blanc crayeux en patine d’altération, à grain moyen, homogène et massive (Goutier et al., 2004; Goutier, 2005). Elle prend communément une teinte rose aux endroits où elle est coupée par des veinules d’hématite, de quartz et d’épidote. La tonalite est caractérisée par la présence de grains grossiers (3 à 6 mm) et arrondis de quartz gris à bleuté en relief positif (Goutier et al., 2004). Le plagioclase, hypidiomorphe à xénomorphe, est zoné et partiellement séricitisé (Goutier et al., 2004; Goutier, 2005). Le microcline constitue 3 à 6 % de la roche. Les grains de biotite et de hornblende (généralement <5 %) sont plus fins que ceux de plagioclase et de quartz. La biotite est plus abondante que la hornblende. Les minéraux accessoires sont principalement l’épidote et la chlorite, et plus localement la titanite et l’apatite.

La granodiorite présente les mêmes caractéristiques mégascopiques que la tonalite (Goutier, 2005). Elle ne se distingue que par un pourcentage plus élevé en feldspath potassique révélé par la coloration des plaques.

Pluton d’Olga 2 (nAolg2) : Diorite quartzifère à hornblende et diorite à hornblende et biotite

Une phase dioritique (nAolg2) d’extension kilométrique, située sur la rive sud du lac Olga (coin SE du feuillet 32F14-200-0102), représente une proportion mineure de l’intrusion (Goutier et al., 2004; Goutier et Ouellet, 2004b). Sa composition varie d’une diorite quartzifère à hornblende à une diorite à hornblende et biotite. La roche est grise en cassure fraiche, beige à verte en patine et à grain moyen (Goutier et al., 2004). Elle se distingue de la tonalite par une proportion importante de minéraux ferromagnésiens (10 à 40 %) et la présence d’enclaves décimétriques à métriques de composition variée (tonalite mylonitique, diorite, métagabbro, métapyroxénite, amphibolite). Cette phase dioritique ressemble en plusieurs points à celle du Pluton de Canet (nAcnt2) située 4 km au nord, mais celle-ci est bien associée au Pluton d’Olga puisqu’elle est spatialement adjacente à la tonalite (nAolg1).

Pluton d’Olga 3 (nAolg3) : Granodiorite et tonalite à hornblende et biotite

L’unité nAolg3 est localisée dans la partie SW du pluton, au nord de la ville de Matagami (feuillet 32F13-200-0102 SE). Celle-ci est caractérisée par une forte susceptibilité magnétique par rapport à l’unité nAlg1 (MacInnis et Mac Isaac, 1975). Elle est associée par Grant et Martel (2000) aux nombreux filons-couches gabbroïques magnétiques dans la Formation de la Rivière Allard encaissante.

La granodiorite, reconnue en forage, est gris foncé à légèrement rosée et comprend des phénocristaux blancs qui lui donnent localement une apparence tachetée ou mouchetée (Dumas, 1967a-b). La présence de hornblende (altérée) lui confère par endroits une couleur verdâtre à verte (Dumas, 1967a; MacInnis et Mac Isaac, 1975). Sa granulométrie varie de moyenne à grossière et sa texture varie de massive à foliée (Dumas, 1967a-b; MacInnis et MacIsaac, 1975).

La tonalite est décrite en forage comme du granite gris à rose, massif et à grain moyen à grossier (Dumas, 1967a). La roche est généralement étroitement associée à de l’aplite grise à gris foncé, très massive et très dure.