L’intrusion est d’abord nommée « Stock de Verneuil » par Holmes (1959), puis « Pluton de Verneuil » par les auteurs subséquents (Daigneault, 1991; Tait et al., 1992).

Selon Tait et al. (1992, p. 41) : « Le Pluton est composé de tonalite à biotite (I1D) et de granodiorite à hornblende (I1C). La roche typique est grenue, de couleur blanche à rose pâle en surfaces fraîche et altérée. Le pluton montre une zonation graduelle, passant d’une tonalite à la bordure à une granodiorite vers le centre. Les plagioclases tabulaires sont zonés (An_20-28) et le cœur des grains est saussuritisé. La plupart des grains de quartz (2 à 4 mm) sont réduits en grains polygonaux très fins et leurs contacts sont dentelés. Le microcline, qui se présente çà et là sous forme de microcristaux, remplit les interstices entre le quartz et le plagioclase. La biotite, principal minéral mafique, forme des petits amas de plusieurs cristaux qui se moulent sur les bâtonnets de plagioclase. Les granodiorites contiennent de la hornblende et de la biotite. Les minéraux accessoires sont le sphène, l’apatite et l’épidote.

Les roches du pluton possèdent une schistosité et une linéation subtiles. La linéation, définie par les bâtonnets de plagioclase, est probablement le résultat d’un écoulement magmatique. Elle plonge (70° à 80°) vers le centre du stock, suggérant que le niveau d’érosion actuel montre une coupe à la base de l’intrusion. La foliation par contre, est parallèle à la déformation régionale E-W et montre un fort pendage, sauf dans la partie sud-est du stock où l’orientation est vers le SE. Elle est principalement définie par l’aplatissement des grains de quartz. Le fait que la foliation est subparallèle à la schistosité régionale suggère que la mise en place du pluton était syncinématique tardive ».