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Pluton de Rachel
Étiquette stratigraphique : [narc]rah
Symbole cartographique : nArah
 

Première publication : 26 avril 2019
Dernière modification : 31 août 2023

 

 

Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
Aucune
 
Auteur(s) :
Midra et al., 1992a
Âge :
Néoarchéen
Stratotype :
Aucun
Région type :
Région au sud-ouest du lac Rachel (feuillet SQRC 32G11-200-0101)
Province géologique :
Subdivision géologique :
Sous-province de l’Abitibi
Lithologie : Tonalite, diorite, diorite quartzifère et granodiorite, gneiss tonalitique
Catégorie :
Lithodémique
Rang :
Lithodème
Statut : Formel
Usage : Actif

 

 

Historique

La masse de granitoïdes de la Suite intrusive de Lapparent apparaît d’abord sur la carte de Retty et Norman (1938). Remick (1956, 1957) reconnaîtra différentes phases de la Suite de Lapparent sans toutefois les différencier sur la carte. En 1970, Duquette décrit le Pluton de Lapparent, massif auquel on associe le Pluton de Rachel, comme une masse de tonalite-diorite. La zone correspondant au Pluton de Rachel sera d’abord identifiée sur la carte de Racicot et al. (1984). Le Pluton de Rachel proprement dit a été décrit par Tait et Chown (1987) et Tait et al. (1990). Midra et al. (1992a) en définiront plus précisément les contours et réaliseront une description plus complète du pluton.

Description

Les roches du Pluton de Rachel sont généralement grenues avec une couleur gris brunâtre en surface altérée et gris clair en cassure fraîche, qui peut être tachetée de rose et de blanc (Tait et al., 1990; Midra et al., 1992a). Selon Tait et al. (1990), « la lithologie typique du Pluton de Rachel est une tonalite à biotite équigranulaire. »

Selon Midra et al. (1992a) : « La bordure est, au contact de la Tonalite de l’Est, est fortement foliée. La foliation, parallèle au contact, est donc causée par la mise en place de la Tonalite de l’Est. La bordure NE, du pluton contient des enclaves de basalte amphibolitisé et des enclaves de tonalite précoce. La déformation à cet endroit est plus intense avec développement de textures mylonitiques dans les tonalites et d’une forte linéation à plongement modéré dans les enclaves volcaniques. »

Tait et al. (1990) notent que la phase marginale en contact avec le gneiss tonalitique est composée de mélatonalite recoupée par des veines de tonalite à biotite formant un complexe en filonets (net-veined complex). Cette déformation marginale du pluton et la tectonique subséquente ont produit une roche avec une allure gneissique, identique à la phase tonalitique marginale du Pluton d’Anville, telle que décrite par Gervais (1986). Au sud du lac Rachel, on rencontre différentes phases d’injection de compositions tonalitique et pegmatitique. Les pegmatites sont tardives et montrent peu de déformation, contrairement aux phases tonalitiques.

 

Toujours selon les principaux auteurs (Tait et al., 1990; Midra et al., 1992a) : « La [tonalite] à texture hypidiomorphe […] est constituée principalement de plagioclase, de quartz, de biotite et de chlorite. Les minéraux accessoires sont la hornblende, le microcline, l’apatite, le sphène et le zircon. Le plagioclase (An32), hypidiomorphe, est légèrement à fortement zoné. Il présente une altération deutérique en séricite. Cette altération est inégale à la grandeur du pluton. Le quartz, xénomorphe, se présente en agrégats de cristaux de taille égale au plagioclase, étirés ou polygonisés. La biotite, en forme de bâtonnets, est généralement transformée en chlorite [et forme de grandes paillettes qui entourent le plagioclase]. Les agrégats d’épidote sont souvent associés à la biotite. Le microcline, lorsque présent, est interstitiel au plagioclase. »

Les colorations au cobaltinitrite de sodium réalisées sur quelques échantillons rocheux révèlent la présence de granodiorite dans le Pluton de Rachel (Hamel-Hébert et Brochu, 2022), dont la structure et la composition sont similaires aux tonalites décrites par Tait et al. (1990) et Midra et al. (1992a), avec comme minéraux principaux le plagioclase, le feldspath potassique et la biotite.

Épaisseur et distribution

Le Pluton de Rachel s’étend sur une longueur de 36 km en direction NW, du lac Denning au lac Lapparent. Sur ce segment, son épaisseur varie de 3 à 6 km.

Datation

Aucune.

Relation(s) stratigraphique(s)

Selon Midra et al. (1992a) : « Le Pluton […] de Rachel se situe à la limite sud de la Suite intrusive de Lapparent. Il est bordé à l’est et au nord-est par la Tonalite de l’Est, au nord-ouest par la Granodiorite de l’Ouest et au sud par une bande volcanosédimentaire. Du côté ouest, la tonalite devient très déformée et pourrait correspondre à une intrusion distincte du pluton de Rachel. La bordure est, au contact de la Tonalite de l’Est, est fortement foliée. La foliation, parallèle au contact, est donc causée par la mise en place de la Tonalite de l’Est. La bordure NE du pluton contient des enclaves de basalte amphibolitisé et des enclaves de tonalite précoce. La déformation à cet endroit est plus intense avec le développement de textures mylonitiques dans les tonalites et d’une forte linéation à plongement modéré dans les enclaves volcaniques. Au sud du lac Rachel, on rencontre différentes phases d’injection de compositions tonalitique et pegmatitique. Les pegmatites sont tardives et montrent peu de déformation, contrairement aux phases tonalitiques. Le Pluton de Rachel possède une étroite auréole métamorphique. Au sud, les roches volcaniques encaissantes sont amphibolitisées tandis qu’au NE du lac Rachel, une masse gabbroïque présente des amphiboles pœciloblastiques à sa bordure. Ces observations confèrent un caractère syntectonique à ce pluton. »

Références

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

 

DUQUETTE, G., 1970. STRATIGRAPHIE DE L’ARCHEEN ET RELATIONS METALLOGENIQUES DANS LA REGION DE CHIBOUGAMAU. MRN; ES 008, 25 pages, 1 plan.

HAMEL-HÉBERT, M.-K., BROCHU, A., 2022. Géologie de la région du lac Dickson, Sous-province de l’Abitibi, Eeyou Istchee Baie-James, Québec, Canada. MERN; BG 2023-06, 1 plan.

MIDRA, R., CHOWN, E. H., TAIT, L., 1992a. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC DICKSON (BANDE CAOPATINA-DESMARAISVILLE). MRN; MB 91-30, 65 pages.

MIDRA, R., CHOWN, E. H., TAIT, L., 1992b. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC DICKSON (BANDE CAOPATINA-DESMARAISVILLE). MRN; ET 90-01, 1 plan.

REMICK, J. H., 1956. RAPPORT PRELIMINAIRE SUR LA REGION D’ANVILLE – DROUET, COMTE D’ABITIBI-EST. MRN; RP 322, 11 pages, 1 plan.

REMICK, J. H., 1957. RAPPORT PRELIMINAIRE SUR LA REGION DE GUERCHEVILLE – LAPPARENT, DISTRICT ELECTORAL D’ABITIBI-EST. MRN; RP 343, 15 pages, 1 plan.

TAIT, L., PILOTE, P., CHOWN, E. H., 1987. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC A L’EAU JAUNE – DISTRICT DE CHIBOUGAMAU – RAPPORT INTERIMAIRE. MRN; MB 87-24, 120 pages, 4 plans.

 

 

 

 

Autres publications

GERVAIS, D. 1986. Le caractère de la zone de contact entre l’intrusion tonalitique syn à postcinématique d’Anville et le terrain de gneiss du massif de Lapparent. Université du Québec à Chicoutimi, Québec; projet de fin d’études, 56 pages.

RACICOT, D., CHOWN, E.H., HANEL, T. 1984. Plutons of the Chibougamau-Desmaraisville belt: A preliminary survey. In: Chibougamau – Stratigraphy and Mineralization, (Guha, J.  and Chown, E.H., editors). Canadian institute of Mining and Metallurgy; Special Volume 34, pages 178-197.

 

Citation suggérée

 

Ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF). Pluton de Rachel. Lexique stratigraphique du Québec. http://gq.mines.gouv.qc.ca/lexique-stratigraphique/province-du-superieur/pluton-de-rachel [cité le jour mois année].

Collaborateurs

Première publication

Patrice Roy, géo., M. Sc. patrice.roy@mrnf.gouv.qc.ca (rédaction)

Mehdi A. Guemache, géo., Ph. D. (coordination); François Leclerc, géo., Ph. D. (lecture critique); Mélina Langevin, B. Sc. et Simon Auclair, géo., M. Sc. (révision linguistique); Céline Dupuis, géo., Ph. D. (version anglaise); Nathalie Bouchard (montage HTML). 

 
26 avril 2019