UNITÉ ABANDONNÉE

Le Pluton de Namekus (Anam) a été introduit par Moukhsil et al. (2001) suite aux travaux de cartographie de la région de la Basse-Eastmain (feuillets 33C03, 33C04, 33C05 et 33C06) pour décrire un pluton composé d’un ensemble de tonalite et de granodiorite. L’étendue de cette unité est limitée à une seule zone géologique localisée dans la partie SW du feuillet 33C04, autour du lac Namekus (anciennement le lac au Mouton; Valiquette, 1974; Franconi, 1978). Dans les travaux antérieurs, cette unité faisait partie du complexe de Mouton, une unité informelle introduite par Valiquette (1974). Les roches intrusives felsiques qui faisaient partie de ce complexe étaient situées au sud de la rivière Eastmain, et dans un axe E-W entre le lac Anatacau et les rives de la baie James (Valiquette, 1974; Franconi, 1978). 

L’unité Anam a été abandonnée par Bandyayera et al. (2022) suite aux travaux de synthèse de la Sous-province de Nemiscau. L’ensemble de tonalite et de granodiorite qui composait le Pluton de Namekus a été intégré à l’unité nAirn1 du Complexe de Rivière au Mouton.

Le Pluton de Namekus est constitué de tonalite et de granodiorite, contenant des enclaves centimétriques à métriques de paragneiss (Moukhsil et al., 2001). Les descriptions de ces roches sont similaires à celles de l’unité « Intrusions de Rivière au Mouton » introduite par Moukhsil et Legault (2002) pour décrire un ensemble d’intrusions de tonalite, de granodiorite et de granite qui affleurent dans la région de la rivière au Mouton (feuillet 32D01). Toutes ces roches s’injectent dans la séquence métasédimentaire du Complexe de Jolicoeur (Bandyayera et al., 2022) et contiennent généralement des enclaves de paragneiss (Valiquette, 1974; Franconi, 1978; Moukhsil et al., 2001; Moukhsil et Legault, 2002).

Bandyayera et al. (2022) ont proposé d’élever le lithodème « Intrusions de Rivière au Mouton » au rang de complexe (Complexe de Rivière au Mouton), et d’y intégrer les roches intrusives felsiques des plutons ayant les mêmes caractéristiques, dont le Pluton de Namekus. Cette réinterprétation est également appuyée par un levé aéromagnétique qui a permis de circonscrire l’étendue de ces unités (D’Amours, 2011).