Pluton de Mooshla
Étiquette stratigraphique : [narc]moo
Symbole cartographique : nAmoo
 

Première publication :  
Dernière modification :

 

 

 

 

Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
nAmoo10 Filons-couches de roche felsique porphyrique à plagioclase-quartz et de trondhjémite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de quartz
nAmoo9 Trondhjémite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de quartz
nAmoo8 Roche felsique porphyrique à plagioclase-quartz
nAmoo7 Roche felsique porphyrique à plagioclase-amphibole
nAmoo6 Tonalite massive à fortement bréchifiée
nAmoo5 Tonalite à quartz bleu et à xénolites de basalte, de diorite, de gabbro, de rhyolite et de tonalite
nAmoo4 Tonalite à quartz bleu, tonalite à amphibole-titanite, trondhjémite à grain moyen
nAmoo3 Gabbro quartzifère
nAmoo2 Gabbro lité
nAmoo1 Diorite à quartz bleu et diorite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de plagioclase
 
Auteur(s) :
Gaudreau, 1986
Âge :
Néoarchéen
Stratotype :
Aucun
Région type :
Région de la mine Mooshla, au SW du lac Chassignole (coin SE du feuillet SQRC 32D07-200-0102)
Province géologique :
Subdivision géologique :
Sous-province de l’Abitibi
Lithologie :Roches intrusives mafiques à felsiques
Catégorie :
Lithodémique
Rang :
Lithodème
Statut :Formel
Usage :Actif

 

 

 

Historique

Le Pluton de Mooshla est d’abord inclus dans les intrusions de porphyre quartzifère et de porphyre syénitique par la Commission géologique du Canada (CGC, 1936). Lors de la cartographie de la moitié sud du canton de Bousquet (feuillet SQRC 32D07-200-0102), les roches de la moitié nord de l’intrusion, au nord d’une zone de cisaillement, sont définies comme de la granodiorite et celles au sud, comme du granite (Robinson, 1952a-b). Reconnu comme hôte de deux petites zones minéralisées de type veines aurifères à quartz et sulfures (mine Mooshla-A et Mooshla-B) et hôte partiel des mines Mouska (zones 5060, Contact et Authier) et Doyon (zone no 3 [ou Ouest]), le Pluton de Mooshla a été l’objet d’un bon nombre d’études détaillées (p. ex. Gaudreau, 1986; Langshur, 1990; Savoie et al., 1991; Belkabir, 1995). Il est nommé par Gaudreau (1986) en référence à l’ancienne mine Mooshla-A. Rive (1994) le définit comme un pluton composite constitué d’une tonalite à hornblende et biotite surtout représentée au NE et d’une leucotonalite bien développée dans la partie SE. Dans les travaux de compilation du Ministère, le Pluton de Mooshla est défini comme une intrusion de tonalite, localement porphyrique, de diorite quartzifère et de gabbro (Goutier, 2000). Bien qu’aucune subdivision ne soit établie, les différentes lithologies sont délimitées en carte (voir le tableau ci-dessous). Dans le cadre d’un projet de synthèse du camp minier de Doyon-Bousquet-LaRonde et selon une approche stratigraphique et volcanologique régionale, Lafrance et al. (2003a) et Lafrance et al. (2003b) identifient plusieurs lithologies dans le pluton. Finalement, dans les travaux détaillés de l’évolution et de la métallogénie du Pluton de Mooshla par Galley et Lafrance (2007), l’histoire intrusive de l’unité est divisée en trois stades d’évolution (précoce, intermédiaire et tardif) qui contiennent dix phases intrusives A à J (voir le tableau ci-dessous). La subdivision actuelle en dix unités informelles a été établie dans le cadre de la rédaction de cette fiche stratigraphique et découle principalement des travaux de Galley et Lafrance (2007) et, dans une moindre mesure, de ceux de Lafrance et al. (2003a) et Lafrance et al. (2003b).

Unités actuelles

Galley et Lafrance (2007)

Lafrance et al. (2003a); Lafrance et al. (2003b)

Goutier (2000)

Rive (1994)

nAmoo1Phase A – Diorite à quartz bleu et diorite aphyrique ou à phénocristaux de plagioclase

Gabbro et diorite

Amoo – Tonalite, diorite quartzifère et gabbro 
nAmoo2Phase B – Gabbro litéGabbro et dioriteAmoo – Tonalite, diorite quartzifère et gabbro 
nAmoo3Phase C – Gabbro quartzifèreDiorite, diorite à quartz, tonalite et apliteAmoo – Tonalite, diorite quartzifère et gabbro  
nAmoo4Phase D – Tonalite à quartz bleu, tonalite à amphibole-titanite, trondhjémite à grain moyenDiorite, diorite à quartz, tonalite et apliteAmoo – Tonalite, diorite quartzifère et gabbroTonalite à hornblende et biotite
nAmoo5Phase E – Bordure xénolitique de la tonalite

Bordure xénolitique de la leucotonalite (*partie SE du pluton seulement)

Amoo – Tonalite, diorite quartzifère et gabbro 
nAmoo6Phase F – Tonalite de DoyonDiorite porphyriqueAmoo – Tonalite, diorite quartzifère et gabbro 
nAmoo7Phase G – Porphyre à plagioclase-amphiboleDiorite porphyriqueAmoo – Tonalite, diorite quartzifère et gabbro 
nAmoo8Phase H – Porphyre à plagioclase-quartzLeucotonalite porphyriqueAmoo – Tonalite, diorite quartzifère et gabbro *localement porphyrique en carte 
nAmoo9Phase I – Trondhjémite aphyrique ou à phénocristaux de quartzLeucotonaliteAmoo – Tonalite, diorite quartzifère et gabbroLeucotonalite
nAmoo10Phase J – Filons-couches des unités H et I dans l’unité felsique de la mine Doyon (Formation de Bousquet)Diorite porphyriqueAmoo – Tonalite, diorite quartzifère et gabbro 

Description

Le Pluton de Mooshla est une intrusion multiphasée dont l’histoire intrusive a été divisée en trois stades d’évolution : précoce (1), intermédiaire (2) et tardif (3) (Galley et Lafrance, 2004, 2007). Le stade précoce est caractérisé par une seule phase intrusive dioritique (unité nAmoo1) qui est localisée au sommet de la Formation d’Hébécourt (Groupe de Blake River), soit dans la partie NW et à l’extrémité ouest du pluton. Cette phase n’est pas constituée d’une masse plutonique importante, mais plutôt de filons-couches distribués dans les roches volcaniques encaissantes. Le stade intermédiaire est constitué d’une phase de gabbro lité (unité nAmoo2), d’une phase de gabbro quartzifère (unité nAmoo3) et d’une phase de tonalite (unité nAmoo4) qui sont toutes localisées dans la partie nord du pluton. Les bordures nord (plancher du pluton) et sud (toit du pluton) sont caractérisées par une forte teneur en xénolites (unité nAmoo5) qui proviennent des roches volcaniques encaissantes et du stade précoce du pluton. Les roches du stade d’évolution tardif coupent et recouvrent les lithologies des stades précoces et intermédiaires sous forme de dykes et de filons-couches. Trois phases intrusives massives à schisteuses et à patine d’altération blanche sont reconnues pour ce stade d’évolution : la roche felsique porphyrique à plagioclase-amphibole (unité nAmoo7), la roche felsique porphyrique à plagioclase-quartz (unité nAmoo8) et la trondhjémite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de quartz (unité nAmoo9). Sur la bordure centre sud du pluton, une grande concentration de filons-couches des unités nAmoo8 et nAmoo9 est observée dans l’unité volcanique felsique de la Formation de Bousquet (Groupe de Blake River). Cette zone correspond à l’unité nAmoo10.

Une masse de tonalite (unité nAmoo6; « tonalite de Doyon ») située entre la roche felsique porphyrique à plagioclase-quartz (nAmoo8) et la trondhjémite porphyrique à phénocristaux de quartz (nAmoo9) est similaire aux phases massives ou xénolitiques de la tonalite du stade 2 (nAmoo4 et nAmoo5) sur les plans textural et géochimique (Galley et Lafrance, 2007). Cette tonalite représente donc une enclave de roche du stade d’évolution 2 à l’intérieur de la trondhjémite du stade d’évolution 3.

Toutes les phases, en particulier la tonalite (nAmoo4), sont susceptibles d’être coupées par trois autres types d’intrusions (Galley et Lafrance, 2007). En général, celles-ci ont <1 m de largeur et sont déformées, mais n’ont subi que peu ou pas l’altération associée à la masse intrusive. Ces intrusions incluent des dykes d’aplite, des intrusions hypovolcaniques rhyolitiques et des intrusions hypovolcaniques mafiques. Toutes ces différentes intrusions sont affectées par la même foliation et le même jeu de failles que le pluton, suggérant qu’elles soient chronologiquement très proches de ce dernier. De nombreuses zones de cisaillement étroites sont présentes (Rive, 1994). D’un point de vue géochimique, toutes les phases du Pluton de Mooshla montrent des caractéristiques typiques des magmas relativement primitifs, d’affinité transitionnelle à légèrement calco-alcaline (faible en K), représentatifs des assemblages d’arc océanique archéen (Galley, 1996; Galley et Lafrance, 2007).

Selon Belkabir et al. (2011), le style et l’intensité de la déformation varient au sein du pluton selon les lithologies. En effet, les roches mafiques et intermédiaires, ainsi que les tonalites, sont faiblement foliées et caractérisées par des zones de microfractures cassantes et cassantes-ductiles, alors que les leucotonalites (trondjhémites) sont fortement foliées et recoupées par de nombreuses zones de cisaillement ductiles larges et étendues. Cette hétérogénéité structurale est interprétée par les auteurs comme le résultat du contraste de compétence des roches soumises aux contraintes tectono-métamorphiques et d’une importante hydratation métamorphique des leucotonalites.

Le Pluton de Mooshla est l’hôte de plusieurs zones minéralisées aurifères qui peuvent être classifiées en quatre typologies différentes : 1) les réseaux de veinules et disséminations de sulfures; 2) les veines de sulfures (75 à 80 %); 3) les veines de sulfures (50 %) et quartz; et 4) les veines de quartz-sulfures (2 à 15 %) ± tourmaline ± carbonate (Savoie et al., 1991; Trudel et al., 1992; Rive, 1994; Belkabir et Hubert, 1995; Galley, 1996; Gosselin, 1998; Galley et al., 2003; Galley et Lafrance, 2004, 2007).

 

Pluton de Mooshla 1 (nAmoo1) : Diorite à quartz bleu et diorite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de plagioclase

La phase intrusive précoce (nAmoo1) regroupe deux lithologies différentes : une diorite à quartz bleu et une diorite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de plagioclase (​Galley et Lafrance, 2007). La diorite à quartz bleu est située le long du contact sommital de la Formation d’Hébécourt (Groupe de Blake River), immédiatement à l’extrémité ouest du Pluton de Mooshla, ainsi qu’à la base et dans le gabbro quartzifère (nAmoo3). La roche est à grain fin et contient 3 à 5 % de quartz bleu de 2 à 3 mm de dimension et de forme ovoïde. Elle est généralement constituée d’une intercroissance d’amphibole verte et de clinozoïsite fines avec de la chlorite secondaire et de la pyrite et de la chalcopyrite en proportions accessoires. La nature massive de cette unité ainsi que l’absence de structures d’écoulement volcanique suggèrent qu’il s’agisse soit d’une coulée épaisse, soit d’un filon-couche. En forage, à l’est de la Faille Orion Est, la diorite à quartz bleu est fortement fracturée et injectée par la trondhjémite du stade intermédiaire (nAmoo4), formant ainsi des xénolites tout le long du contact sommital du stade intermédiaire.

La diorite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de plagioclase est représentée par plusieurs filons-couches de 5 à 20 m d’épaisseur qui coupent les basaltes et rhyolites du sommet de la Formation d’Hébécourt (Galley et Lafrance, 2007). Ces filons-couches sont caractérisés par une zonalité franche entre un sommet massif aphyrique à grain fin et une base porphyrique contenant 20 à 30 % de phénocristaux de plagioclase blanc dont la longueur varie de 1 à 2 cm. Cette lithologie est également observée sous forme de xénolites à la base et au sommet du gabbro quartzifère (nAmoo3) et de la tonalite (nAmoo4) du stade intermédiaire.

 

 

Pluton de Mooshla 2 (nAmoo2) : Gabbro lité

Un corps de gabbro lité de 400 m d’épaisseur forme la partie ouest du pluton (Langshur, 1990; Galley et Lafrance, 2007). Le gabbro lité est constitué d’une alternance de niveaux de gabbro porphyrique à feldspath, de leucogabbro anorthositique à cumulats (± ilménite), de mélanogabbro et de quelques niveaux de granophyre (Galley et Lafrance, 2007). Le mélanogabbro à adcumulats contient 30 à 50 % de plagioclase non orienté dans une mésostase riche en amphibole et en biotite. La taille des cristaux de plagioclase est en moyenne <5 mm, mais peut atteindre 8 à 12 mm dans les niveaux plus grossiers. Les contacts entre ces niveaux à granulométrie différente sont graduels et contiennent des proportions variables de xénolites gabbroïques. Les niveaux mélanocrates montrent communément un sommet riche en magnétite et peuvent contenir des niveaux riches en apatite. Le mélanogabbro sommital (100 m) est variablement pegmatitique avec des cristaux d’amphibole pouvant atteindre plusieurs centimètres et des amas à grain fin riches en quartz et en épidote. Les textures extrêmement variables, les accumulations de magnétite et d’apatite et les amas suggèrent que le mélanogabbro représente le sommet des cycles de fractionnement, en interaction avec de l’eau de mer.

 

 

Pluton de Mooshla 3 (nAmoo3) : Gabbro quartzifère

​Une phase de gabbro quartzifère coupe la phase de gabbro lité (nAmoo2) et représente ~30 % du volume total du stade intermédiaire du pluton (Galley et Lafrance, 2007). Cette phase forme une masse elliptique d’environ 1200 m sur 600 m et est en contact franc avec les phases intrusives antérieures (nAmoo1 et nAmoo2) et en contact franc à transitionnel avec les phases tonalitiques plus jeunes (nAmoo4, nAmoo5, nAmoo7 et nAmoo9). La nature transitionnelle de ce contact est due à la bréchification et à l’incorporation irrégulière de la partie est du gabbro quartzifère par la tonalite. Les données en forage permettent d’observer des enclaves de gabbro quartzifère qui sont distribuées le long du contact entre la tonalite (nAmoo4) et la trondhjémite (nAmoo9), ce qui suggère que le gabbro quartzifère possédait une continuité latérale de ~4 km avant d’être coupé par les phases plus jeunes. Le gabbro quartzifère est d’ailleurs coupé par de nombreux dykes mafiques et felsiques pouvant atteindre 15 m de largeur. Les dykes felsiques sont aplitiques ou à phénocristaux de feldspath et de quartz et sont de composition similaire à la trondhjémite du stade tardif (nAmoo9).

Le gabbro quartzifère montre une grande variation de texture et de composition qui indique une formation en plusieurs injections de magma (Galley et Lafrance, 2007). Il est ici divisé en deux principales lithofaciès : le gabbro quartzifère à texture variée et le gabbro quartzifère à grain fin. Le gabbro quartzifère à texture variée est massif et possède une granulométrie fine à moyenne. Il est composé de cristaux de plagioclase de 2 à 4 mm qui forment une texture en réseau ou intergranulaire dont les interstices sont remplis par de l’amphibole variablement chloritisée et biotitisée, du quartz et ≤2 % de titanomagnétite et d’apatite finement disséminées. La variation granulaire permet de délimiter différents intervalles d’injections de 75 à 100 m de puissance. Le contact supérieur du gabbro quartzifère (contact sud) est à grain fin et contient ≤40 % de xénolites (≤50 cm) de diorite à quartz bleu (nAmoo1). Le contact inférieur contient également des xénolites, mais ils sont constitués de diorite porphyrique à phénocristaux de plagioclase (nAmoo1).

 

 

Pluton de Mooshla 4 (nAmoo4) : Tonalite à quartz bleu, tonalite à amphibole-titanite, trondhjémite à grain moyen

La phase intrusive finale du stade intermédiaire du Pluton de Mooshla est constituée de tonalite et, en moindre proportion, de trondhjémite (Rive, 1994; Galley et Lafrance, 2007). Trois lithologies différentes ont été reconnues pour cette phase intrusive : la tonalite à quartz bleu, la tonalite à amphibole-titanite et la trondhjémite à grain moyen (​Galley et Lafrance, 2007). Les contacts inférieur et supérieur de la tonalite sont marqués par une zone riche en xénolites (nAmoo5). La tonalite est coupée par de nombreux dykes de trondhjémite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de feldspath et quartz du stade tardif (nAmoo9), ces derniers étant concentrés le long des contacts supérieur et inférieur de la tonalite (Rive, 1994; Galley et Lafrance, 2007).

Plus de 50 % du volume du stade d’évolution intermédiaire est constitué du corps de tonalite à quartz bleu (2 km sur 700 m) qui coupe la trondhjémite à grain moyen et le gabbro quartzifère (nAmoo3) (Galley et Lafrance, 2007). La roche est à grain moyen et composée d’un réseau de plagioclase idiomorphe non orienté, de 2 à 5 mm de taille, qui forme des interstices remplis par 15 à 20 % de quartz xénomorphe bleu, plus ou moins opalescent, et 5 à 10 % d’amphibole variablement altérée. La proportion d’amphibole et de chlorite-biotite secondaire peut atteindre 20 %. La marge de la tonalite contient de nombreux dykes aplitiques à patine d’altération blanche de 10 à 20 cm de largeur qui possèdent un halo riche en albite et des contacts diffus. La terminaison de ces petits dykes aplitiques passe communément à des veines dont la marge est constituée de quartz idiomorphe avec un cœur de clinozoïsite et titanite xénomorphes.

La tonalite à amphibole-titanite est grise à gris foncé en cassure fraiche, verdâtre en patine d’altération, à grain moyen (2 à 5 mm) et grenue avec tendance à l’automorphisme des cristaux de plagioclase (Rive, 1994). La structure est massive, foliée, granulée ou en mortier. La roche est formée de lattes de plagioclase de 4 à 5 mm de longueur dans une mésostase de petites lattes de plagioclase, de quartz, d’actinote idiomorphe en remplacement de la hornblende, d’épidote, de titanite et d’ilménite (Rive, 1994; Galley et Lafrance, 2007). Certains cristaux d’actinote, de titanite et d’épidote atteignent 5 mm et sont zonés. Les grosses lattes de plagioclase possèdent un cœur fortement altéré, criblé de petits granules d’épidote, de clinozoïzite, de chlorite et de carbonates ainsi qu’une couronne albitique blanche dépourvue de toute trace d’altération. Un filon-couche de 1 km de longueur de tonalite xénolitique à amphibole-titanite affleure le long du contact SW de l’unité, entre la phase de gabbro quartzifère (nAmoo3) et la bordure xénolitique de la tonalite (nAmoo5) (Galley et Lafrance, 2007). Ce filon-couche contient de nombreux dykes de tonalite aplitique à actinote-titanite. Ces dykes, de 3 à 15 cm de largeur, se terminent par des veines d’extension remplies de gros cristaux idiomorphes d’épidote, de quartz et de titanite. Ces systèmes de veines possèdent des marges d’altération irrégulières et lessivées de 20 à 40 cm de largeur qui sont composées de séricite-carbonate-épidote-titanite. Des veinules de quartz bleuté sont également abondantes.

La trondhjémite à grain moyen est présente le long des contacts inférieur et supérieur de la phase intrusive tonalitique (Galley et Lafrance, 2007). Elle est blanche, possède une texture intersertale et contient 50 à 60 % de plagioclase blanc (3 à 4 mm) qui possède un cœur hypidiomorphe à xénomorphe ceinturé par de l’albite. Les couronnes d’albite sont par endroits en intercroissance graphique avec le quartz bleuté xénomorphe qui constitue 40 à 50 % de la roche. Des cristaux idiomorphes de titanite (1 mm) et d’amphibole (2 cm; 2 à 5 %) sont également observés. Cette roche distinctive est généralement présente sous forme de dykes dans le lithofaciès bréchique de la diorite à quartz bleu (nAmoo1) ou contient de nombreux xénolites mafiques à grain fin. La trondhjémite et la diorite à quartz bleu sont généralement coupées par des veinules (3 à 5 mm de largeur) de quartz bleuté. La trondhjémite est interprétée comme la lithologie la plus vieille de cette phase intrusive (nAmoo4) puisqu’aucun dyke de cette roche distinctive ne coupe les autres lithologies et qu’elle est observée le long des contacts inférieurs et supérieurs de la tonalite à quartz bleu, suggérant que cette dernière la coupe.

 

 

Pluton de Mooshla 5 (nAmoo5) : Tonalite à quartz bleu et à xénolites de basalte, de diorite, de gabbro, de rhyolite et de tonalite

L’unité nAmoo5 représente la marge de la tonalite à quartz bleu (nAmoo4) qui est localement très riche en xénolites (Galley et Lafrance, 2007). Le long du contact inférieur, au nord, la tonalite contient des xénolites anguleux de basalte (encaissant volcanique) ou de diorite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de plagioclase (nAmoo1). Le contact supérieur, au sud, est caractérisé par une zone xénolitique beaucoup plus étendue qui contient des xénolites de basalte aphyrique ou porphyrique à plagioclase (encaissant volcanique) et des xénolites de gabbro lité (nAmoo2) et de gabbro quartzifère (nAmoo3). Localement, la tonalite contient des xénolites métriques de rhyolite porphyrique à phénocristaux de quartz. La tonalite contient également jusqu’à 10 % de xénolites arrondis (5 à 15 cm de diamètre) de tonalite à grain plus fin. Ceci laisse supposer que des fragments de la bordure de la chambre magmatique, rapidement refroidie, ont été incorporés au magma.

 

 

Pluton de Mooshla 6 (nAmoo6) : Tonalite massive à fortement bréchifiée

L’unité nAmoo6 est constituée de tonalite massive à fortement bréchifiée et correspond à la « tonalite de Doyon » définie par Galley et Lafrance (2007). Située dans la partie sud du pluton, il s’agit d’un lambeau équivalent à la tonalite (nAmoo4), qui a été décollé et isolé par l’intrusion des phases de roche felsique porphyrique et trondhjémitique plus jeunes (nAmoo7 à nAmoo9). Cette tonalite est traversée par de nombreux dykes de roche felsique porphyrique à plagioclase-amphibole (nAmoo7) et de roche felsique porphyrique trondhjémitique à plagioclase-quartz (nAmoo8). Elle est également bréchifiée par la trondhjémite porphyrique à phénocristaux de quartz (nAmoo9) qui, par endroits, isole complètement des xénolites de tonalite. Ces caractéristiques sont responsables d’observations de recoupement généralement complexes à l’échelle de l’affleurement.

 

 

Pluton de Mooshla 7 (nAmoo7) : Roche felsique porphyrique à plagioclase-amphibole

L’unité nAmoo7 est constituée de roche felsique porphyrique à plagioclase-amphibole. Elle est présente sous la forme de dykes et de filons-couches qui coupent les roches volcaniques de la Formation de Bousquet dans la portion SW du pluton, de part et d’autre de la Faille Orion Est (Galley et Lafrance, 2007). Ces filons sont riches en xénolites anguleux de diorite, de basalte et de rhyolite. La roche est gris pâle à rosé en cassure fraiche, à texture variée et à granulométrie moyenne. Elle contient des phénocristaux distinctifs de plagioclase zoné (lattes de 2 à 4 mm), 2 à 3 % de phénocristaux d’actinote qui remplace la hornblende (≤4 mm) et 1 à 2 % de phénocristaux idiomorphes de titanite (≤5 mm). Autant les phénocristaux de plagioclase que ceux d’amphibole peuvent être fortement altérés dans certains dykes. La mésostase, à granulométrie moyenne, est composée de plagioclase, de quartz, d’amphibole, de titanite et, de façon secondaire, de séricite, de biotite et d’épidote. Les dykes ont généralement 40 à 100 cm d’épaisseur et possèdent des contacts francs avec l’encaissant.

 

 

Pluton de Mooshla 8 (nAmoo8) : Roche felsique porphyrique à plagioclase-quartz

L’unité nAmoo8 est constituée de roche felsique porphyrique à plagioclase-quartz (Galley et Lafrance, 2007). Cette unité du stade tardif se présente sous la forme de dykes qui coupent le gabbro quartzifère (nAmoo3) et la tonalite (nAmoo4) du stade intermédiaire ainsi que la roche felsique porphyrique à plagioclase-amphibole (nAmoo7). Elle forme également des dykes et filons-couches dans et au-dessus des phases de tonalite xénolitique (nAmoo5). La roche, de composition tonalitique ou trondhjémitique, est massive à schisteuse et composée d’une mésostase de plagioclase-quartz-biotite qui est altérée en un assemblage de quartz-séricite-chlorite magnésienne-pyrite-aluminosilicates. De 10 à 20 % de phénocristaux de plagioclase idiomorphes non orientés de 1,5 mm flottent dans cette mésostase.

 

 

Pluton de Mooshla 9 (nAmoo9) : Trondhjémite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de quartz

La trondhjémite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de quartz est présente sous la forme de dykes et de filons-couches dans les roches du stade intermédiaire (unités nAmoo2 à nAmoo5) et dans les unités volcaniques de la Formation de Bousquet (Galley et Lafrance, 2007). Cette unité est plus jeune que la roche felsique porphyrique à plagioclase-quartz (nAmoo8) puisqu’aucun dyke de cette dernière ne la coupe. Au moins sept filons-couches distincts, de 20 à 200 m d’épaisseur, forment la masse de trondhjémite la plus importante du pluton, un essaim qui atteint ~700 m de puissance. Chaque filon-couche possède une base massive équigranulaire où les cristaux sont visibles à l’œil nu. Vers le sommet du filon-couche, la granulométrie devient graduellement plus fine et la texture est équigranulaire ou granophyrique. Dans plusieurs cas, les quelques mètres sommitaux du filon-couche contiennent 3 à 5 % de phénocristaux de quartz bleuté. Ce lithofaciès à phénocristaux est en contact graduel à franc avec la base du filon-couche suivant.

La trondhjémite est grise en cassure fraiche et possède une patine d’altération blanche à gris pâle ou rosée, localement altérée ou hématitisée par l’action des solutions hydrothermales percolant dans les zones de cisaillement (Rive, 1994; Galley et Lafrance, 2007). Elle est massive à schisteuse, contient >68 % de SiO2 et est composée de 30 à 40 % de cristaux de quartz idiomorphes, de 60 à 70 % de plagioclase sodique (albite-oligoclase) hypidiomorphe, <10 % de feldspath potassique et de 1 à 3 % de biotite primaire. L’altération de cette roche à différents degrés produit une proportion variable de séricite et de chlorite magnésienne (≤30 %), de biotite et pyrite (≤3 %) et, de façon accessoire, du rutile, de la titanite, de l’ilménite, du zircon et de la clinozoïsite. Une caractéristique qui distingue ces filons-couches de trondhjémite est la présence de cavités miarolitiques qui peuvent atteindre plusieurs centimètres de diamètre (Galley et Lafrance, 2007). Ces cavités sont remplies de proportions variables de quartz idiomorphe, de chlorite, de clinozoïsite, d’amphibole, de pyrite et de chalcopyrite. Lorsque les cavités sont remplies de chlorite et d’amphibole, la roche montre une texture tachetée caractéristique.

 
 

Pluton de Mooshla 10 (nAmoo10) : Filons-couches de roche felsique porphyrique à plagioclase-quartz et de trondhjémite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de quartz

Le secteur situé entre le dyke de diabase et la Faille Orion Est (extrémité SW du pluton) est caractérisé par la présence de nombreux filons-couches de roche felsique porphyrique à plagioclase-quartz (nAmoo8) et de trondhjémite aphyrique ou porphyrique à phénocristaux de quartz (nAmoo9) à l’intérieur des schistes dacitiques et rhyodacitiques de la Formation de Bousquet (Groupe de Blake River) (Galley et Lafrance, 2007). L’injection de ces nombreux filons-couches isolés marque l’achèvement progressif du sommet du pluton par l’altération à quartz-séricite-aluminosilicates-pyrite qui détruit les textures primaires.

 

Épaisseur et distribution

Le Pluton de Mooshla est situé dans la partie SW de la Sous-province de l’Abitibi, près de la frontière avec la Sous-province de Pontiac, au sud (feuillet 32D07-200-0102). Il est de forme irrégulière, son quart SW ayant été tronqué par la Faille Orion Est. La longueur de la moitié nord du pluton est de ~4 km selon un axe WNW-ESE, alors qu’elle est réduite à un peu plus de 2 km pour la moitié sud. La largeur du côté est de <2 km et réduite de moitié (~1 km) du côté ouest. Les unités de diorite et de gabbro (nAmoo1 à nAmoo3) sont situées dans le quart NW du pluton, alors que les unités de tonalite (nAmoo4 et nAmoo5) occupent principalement le quart NE. Les unités porphyriques (nAmoo7 à nAmoo10) sont quant à elles limitées au sud de la zone de cisaillement WNW-ESE qui sépare le Pluton de Mooshla en deux. La tonalite de l’unité nAmoo6 correspond à une enclave de 1,5 km de longueur et ~300 m d’épaisseur dans ces unités porphyriques tardives.

 

Datation

La datation U-Pb sur zircon d’une tonalite (nAmoo4) et d’un dyke d’aplite traversant cette unité a donné des âges de cristallisation similaires de 2701 ±2 et 2702 ±4 Ma (Zhang et al., 1993; Tremblay et al., 1995). Par la suite, un âge de cristallisation de 2696,9 ±1 Ma a été obtenu pour une unité porphyrique trondhjémitique à plagioclase-quartz (nAmoo8) (Lafrance et al., 2005). Plus récemment, un âge de cristallisation à 2698,5 ±0,4 Ma obtenu dans un gabbro quartzifère (nAmoo3) représente l’âge de mise en place du stade intermédiaire du Pluton de Mooshla (McNicoll et al., 2014).

UnitéÉchantillonSystème isotopiqueMinéral / MatérielÂge de cristallisation (Ma)(+)(-)Référence(s)
nAmoo3DOPL-2008-001Pb-PbZircon2698,50,40,4McNicoll et al., 2014
nAmoo8SGNO-Bousquet 4Pb-PbZircon2696,911Lafrance et al., 2005
nAmoo4U-PbZircon270122Zhang et al., 1993
nAmoo4MooshlaU-PbZircon270244Tremblay et al., 1995

Relations stratigraphiques

Les relations de recoupement entre les différentes unités du Pluton de Mooshla sont données dans les descriptions de ces unités informelles. Le Pluton de Mooshla fait intrusion dans les roches volcaniques du Groupe de Blake River, parallèlement à la foliation régionale (Rive, 1994). Les roches des stades précoce et intermédiaire se sont mises en place le long du contact entre la Formation d’Hébécourt et la Formation de Bousquet alors que les intrusions du stade tardif coupent les roches des stades précoce et intermédiaire du pluton ainsi que les unités de dacite et rhyodacite de la Formation de Bousquet inférieure (Galley et Lafrance, 2007). Il y a présence d’une zone hybride entre la roche volcanique mafique et la tonalite (nAmoo4) résultant d’un réchauffement et d’une assimilation partielle de l’encaissant par l’intrusif (Rive, 1994). De façon générale, les caractéristiques géochimiques des phases intrusives du Pluton de Mooshla sont compatibles avec celles des roches volcaniques de la Formation de Bousquet, militant en faveur du caractère synvolcanique du pluton, en accord avec les conclusions de Langshur (1990) et Belkabir (1995) (Galley et Lafrance, 2007). Le stade intermédiaire, le plus volumineux du Pluton de Mooshla, est contemporain aux roches volcaniques de la Formation de Bousquet inférieure (2698 à 2699 Ma), ce qui renforce l’hypothèse selon laquelle le pluton aurait joué un rôle dans l’évolution du système hydrothermal du camp minier Bousquet-LaRonde (McNicoll et al., 2014).

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

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GOUTIER, J., 2000. Compilation géoscientifique – Géologie 1/20 000, 32D07-200-0102 – MONT-BRUN. In : MRNF, 2010. CARTE(S) GÉOLOGIQUE(S) DU SIGEOM – feuillet 32D. CG SIGEOM32D, 56 plans.

LAFRANCE, B., DAVIS, D. W., GOUTIER, J., MOORHEAD, J., PILOTE, P., MERCIER-LANGEVIN, P., DUBE, B., GALLEY, A. G., MUELLER, W. U., 2005. NEW ISOTOPIC AGES IN THE QUEBEC PORTION OF THE BLAKE RIVER GROUP AND ADJACENT UNITS. COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA, INRS-ETE, UQAC, UNIVERSITE DE TORONTO, MRNF; RP 2005-01(A), 1 page.

LAFRANCE, B., DAVIS, D. W., GOUTIER, J., MOORHEAD, J., PILOTE, P., MERCIER-LANGEVIN, P., DUBE, B., GALLEY, A. G., MUELLER, W. U., 2005. Nouvelles datations isotopiques dans la portion québécoise du Groupe de Blake River et des unités adjacentes. COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA, INRS-ETE, UQAC, UNIVERSITE DE TORONTO, MRNF; RP 2005-01, 15 pages.

LAFRANCE, B., MERCIER-LANGEVIN, P., DUBÉ, B., GALLEY, A. G., HANNINGTON, M. D., DAVIS, D. W., MOORHEAD, J., MUELLER, W. U., 2003a. Carte synthèse de la Formation de Bousquet : partie ouest, échelle 1/20 000. In :  BANDYAYERA, D. et al., 2003. Cartes préliminaires en couleur, Québec Exploration 2003. MRNFP; DV 2003-08, 10 pages, 26 plans.

LAFRANCE, B., MOORHEAD, J., DAVIS, D. W., 2003b. CADRE GEOLOGIQUE DU CAMP MINIER DE DOYON-BOUSQUET-LARONDE. MRN; ET 2002-07, 45 pages, 1 plan.

RIVE, M., 1994. INVENTAIRE DES ROCHES GRANITOIDES DES SOUS-PROVINCES DE L’ABITIBI ET DU PONTIAC. MRN; MB 92-14, 184 pages, 1 plan.

ROBINSON, W. G., 1952a. QUART NORD-EST DU CANTON DE BOUSQUET, COMTE DE ROUYN-NORANDA. MRN; BOUSQUET NE, 1 plan.

ROBINSON, W. G., 1952b. QUART NORD-OUEST DU CANTON DE BOUSQUET, COMTE DE ROUYN-NORANDA. MRN; BOUSQUET NO, 1 plan.

SAVOIE, A., TRUDEL, P., SAUVE, P., HOY, L., LAO, K., 1991. GEOLOGIE DE LA MINE DOYON (REGION DE CADILLAC). MRN; ET 90-05, 89 pages.

TRUDEL, P., SAUVE, P., TOURIGNY, G., HUBERT, C., HOY, L., 1992. SYNTHESE DES CARACTERISTIQUES GEOLOGIQUES DES GISEMENTS D’OR DE LA REGION DE CADILLAC [ABITIBI]. M E R; MM 91-01, 118 pages, 3 plans.

 

Autres publications

BELKABIR, A. 1995. Structure et métallogénie du secteur ouest du district aurifère archéen de Bousquet, Abitibi, Canada. Thèse de doctorat, Université de Montréal; 239 pages. https://bac-lac.on.worldcat.org/oclc/46520455

BELKABIR, A., HUBERT, C. 1995. Geology and structure of a sulfide-rich Gold Deposit: An Example from the Mouska Gold Mine, Bousquet District, Canada. Economic Geology; volume 90, pages 1064-1079. https://doi.org/10.2113/gsecongeo.90.5.1064

BELKABIR, A., HUBERT, C., LARRY, H. 2011. Fluid-rock reactions and resulting change in rheological behavior of a composite granitoid: the Archean Mooshla stock, Canada. Canadian Journal of Earth Sciences; volume 35, pp. 131-146. https://doi.org/10.1139/e97-091

COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA (CGC). 1936. Rouyn-Bell River area, Abitibi and Temiscamingue Counties, Quebec. Commission géologique du Canada, Bureau des Mines, Québec; Carte série « A » 328A, 1 feuille. https://doi.org/10.4095/107782

GALLEY, A.G. 1996. Geochemical characteristics of subvolcanic intrusions associated with Precambrian massive sulfide deposits. In: Trace Element Geochemistry of Volcanic Rocks: Applications for Massive Sulfide Exploration (Wyman, D.A., editor). Mineral Deposits Division, Geological Association of Canada; Short Course Notes, volume 12, pages 239-278.

GALLEY, A., LAFRANCE, B. 2004. Setting and Evolution of the Archean Synvolcanic Mooshla Intrusive Complex, Doyon-Bousquet-LaRonde Mining Camp, Abitibi Greenstone Belt: Emplacement History, Petrogenesis, and Implications for Au Metallogenesis. Economic Geology; volume 109, pages 205-229. https://doi.org/10.2113/econgeo.109.1.205

GALLEY, A.G., PILOTE, P., DAVIS, D. 2003. Metallogeny of the Subvolcanic, Mooshla Intrusive Complex, Bousquet Mining District, PQ. In: Ore Deposits at Depth, « Challenges and Opportunities », CIM 2003 Field Conference, Timmins, Ontario. Technical Sessions Abstract Volume, page 17.

GAUDREAU, R. 1986. Intrusion syn-volcanique et minéralisations aurifères : exemple du pluton de Mooshla, canton de Bousquet, Abitibi. Mémoire de maîtrise, Université Laval, Québec; 47 pages. https://ulaval.on.worldcat.org/oclc/1131437673

GOSSELIN, G. 1998. Veines de quartz aurifères précoces à la zone ouest de la mine Doyon, canton de Bousquet, Preissac, Abitibi. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi, Québec; 128 pages.

LANGSHUR, A. 1990. The geology, geochemistry and structure of the Mooshla intrusion, Bousquet mining centre, Québec. Thèse de maitrise, Université d’Ottawa, Ottawa; 172 pages.

McNICOLL, V., GOUTIER, J., DUBÉ, B., MERCIER-LANGEVIN, P., ROSS, P.-S., DION, C., MONECKE, T., LEGAULT, M., PERCIVAL, J., GIBSON, H. 2014. U-Pb Geochronology of the Blake River Group, Abitibi Greenstone Belt, Quebec, and Implications for Base Metal Exploration. Economic Geology; volume 109, pages 27-59. https://doi.org/10.2113/econgeo.109.1.27

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ZHANG, Q., MACHADO, N., LUDDEN, J., MOORE, D. 1993. Geotectonic constraints from U-Pb ages for the Blake River Group, the Kinojévis Group and the Normétal mine area, Québec. GAC/MAC annual meeting, program and abstracts; volume 18, page A-114.

 

Citation suggérée

Ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF). Pluton de Mooshla. Lexique stratigraphique du Québec. https://gq.mines.gouv.qc.ca/lexique-stratigraphique/province-du-superieur/pluton-de-mooshla [cité le jour mois année].

 

Collaborateurs

Première publication

Céline Dupuis, géo., Ph. D celine.dupuis@mern.gouv.qc.ca (rédaction)

Mehdi A. Guemache, géo., Ph. D. (coordination); Charles St-Hilaire, géo. stag., M. Sc. (lecture critique et révision linguistique).

 
8 mars 2023