L’intrusion est initialement cartographiée comme du granite à hornblende et biotite par Longley (1943), à la jonction des feuillets SNRC 32E09, 32E16 et 32F12, qui lui interprète une origine commune avec le granite du lac Kitchigama (aujourd’hui renommé Pluton de Grasset) (voir e tableau ci-dessous). La partie sud de l’intrusion est cartographiée par Béland (1953) comme du granite à hastingsite. Sur la carte provisoire de Beaumier et al. (1985) et celle de Beaudry et Gaucher (1986), le périmètre de l’intrusion est agrandi et correspond à peu près aux limites actuelles. La composition de l’intrusion est également précisée (voir le tableau ci-dessous). C’est Hammouche et al. (2010) qui officialisent le nom du Pluton de McIvor pour décrire deux petites masses intrusives de diorite et de diorite quartzifère dans le feuillet SQRC 32F13-200-0101. Le nom est repris dans le rapport de Rhéaume (2010) où la composition dioritique est limitée au feuillet 32F13-200-0101, tandis que l’intrusion principale est formée de tonalite. Le nom est finalement corrigé pour Pluton de MacIvor dans les travaux de révision géologique de Pilote et al. (2022) en référence au lac et au mont Maclvor situés dans le feuillet 32F13-200-0101. Les deux petites masses intrusives du feuillet 32F13-200-0101 sont alors retirées du Pluton de MacIvor et simplement définies comme des unités lithologiques (voir le tableau ci-dessous).

Le Pluton de MacIvor est une intrusion multiphasée qui se compose de tonalite massive blanche, rose ou grise à grain moyen, de diorite quartzifère et de gabbro (Pilote et al., 2022). Les affleurements observés montrent un aspect relativement homogène et une composition tonalitique, ce qui contraste avec la grande variété montrée par les analyses géochimiques. La roche est généralement équigranulaire et présente localement une microstructure myrmékitique. Elle se compose principalement de quartz et de plagioclase, accompagnés de 2 à 20 % de hornblende et de proportionsmineures de magnétite. Les phases dioritiques sont abondantes, plus particulièrement près des bordures (Rhéaume, 2010; Hammouche et al., 2010). La roche est faiblement à modérément altérée; on y trouve localement de la chlorite, de l’épidote et des veines de quartz avec cavités (« drusiques ») (Pilote et al., 2022). La signature magnétique du Pluton de MacIvor est très peu prononcée. Cependant, les travaux de modélisation gravimétrique ont permis de tracer son contour (Boszczuk et al., 2011). 

La diorite quartzifère correspond fort probablement à la phase leucocrate de Beaudry et Gaucher (1986). Celle-ci est à grain moyen, équigranulaire et composée de 80 % de plagioclase, 15 % de quartz, 3 % de biotite et 2 % de hornblende. L’altération consiste en une légère saussuritisation du plagioclase et une chloritisation de la biotite.