L’Intrusion mafique-ultramafique de Kaneyapiskas, dont le ruisseau éponyme s’écoule à sa limite sud (feuillets 33D01 et 33D02), a été introduit par Bandyayera et al. (2022) pour décrire une intrusion de roches mafiques et ultramafiques localisée au contact des sous-provinces de Nemiscau et de La Grande. Les roches incluses dans cette unité ont d’abord été cartographiées au sein d’une unité lithologique par Franconi (1975), puis par Moukhsil et Legault (2002).  

L’Intrusion mafique-ultramafique de Kaneyapiskas est constituée de mésogabbro, de mélagabbro et de métapyroxénite caractérisés par une forte susceptibilité magnétique (Franconi, 1975; Moukhsil et Legault, 2002). Le mésogabbro est homogène, à grain moyen et à structure ophitique. On observe également des structures subophitiques modifiées par la transformation du clinopyroxène en amphibole. En lame mince, le mésogabbro est majoritairement constitué de plagioclase (51 %) et de hornblende verte (30 %). Le plagioclase est très finement grenu, xénomorphe et interlobé entre les amphiboles. Il contient en moindres proportions de la biotite (9 %) et de la muscovite (9 %). On observe également du quartz interstitiel finement grenu (0,01 à 0,3 mm) et xénomorphe, ainsi que des lentilles de quartz (0,4 à 1 mm) d’origine métamorphique. Les minéraux accessoires sont l’apatite, la titanite, l’olivine, le carbonate, la séricite et le zircon.

Le mélagabbro est homogène et finement à moyennement grenu. Il contient 10 à 40 % de plagioclase. Les minéraux ferromagnésiens sont majoritairement représentés par l’amphibole. Le mélagabbro passe graduellement à de la métapyroxénite formée de grands cristaux d’actinote et d’une faible proportion de plagioclase interstitiel.