Le Pluton de D’Alembert est d’abord cartographié par la Commission géologique du Canada au SE du lac D’Alembert (coin NW du feuillet SQRC 32D07-200-0101) et inclus dans une grande masse intrusive de granite, granodiorite et roches associées (Cooke et al., 1931), puis de diorite quartzifère passant localement à du granite (CGC, 1936) située au nord du lac Dufault (feuillets 32D06-200-0102 et 32D07-200-0101). L’intrusion de granodiorite est individualisée dans la cartographie de la moitié sud du canton de Dufresnoy, (Robinson, 1952a-b). Par la suite, la roche est cartographiée comme de la granodiorite et de la syénite (Dugas et al., 1956), du granite (Dugas et al., 1961) et encore de la granodiorite (Dugas, 1964). Van de Walle (1975) introduit le « massif granodioritique du Lac D’Alembert » en référence au lac éponyme (jonction entre les feuillets SNRC 32D06 et 32D07) pour décrire l’intrusion et considère que ce massif est peu différent des « massifs granodioritiques du Lac Dufault et de Cléricy » (maintenant plutons du Lac Dufault et tonalitique de Cléricy) situés respectivement <1 km au sud et quelques kilomètres à l’est. Le nom officiel de Pluton de D’Alembert apparaît dans les travaux de Péloquin et Verpaelst (1988) et Péloquin et al. (1989). Rive (1994) ne tient pas compte de cette appellation et décrit trois plutons de tonalite, leucotonalite et leucotonalite porphyrique à grain fin sous l’appellation « Pluton de Cléricy-Dufresnoy », dont celui à l’ouest correspond au Pluton de D’Alembert et les deux à l’est au Pluton tonalitique de Cléricy. Le Pluton de D’Alembert, constitué de tonalite, est de nouveau individualisé dans les travaux de compilation du Ministère (Goutier, 2000; Beausoleil et Patry, 2004; Beausoleil et al., 2004). Finalement, Mueller et al. (2012) identifient une phase de leucotonalite précoce suivie d’une phase de tonalite.​

Le Pluton de D’Alembert est constitué de tonalite et de leucotonalite (Rive, 1994; Mueller et al., 2012). La roche est grise en cassure fraiche, gris clair à blanc grisâtre en patine d’altération suivant les phases, à grain moyen en général, à grain fin dans les roches porphyriques généralement grenues montrant une tendance à l’automorphisme du plagioclase (Rive, 1994). Elle est porphyrique dans certains cas ou micropegmatitique dans d’autres, le plagioclase atteignant 1 cm de longueur (Mueller et al., 2012) notamment à l’intérieur des phases leucotonalitiques où des intercroissances quartz-albite peuvent être observées (Rive, 1994). Dans l’ensemble, ces différentes textures sont fortement granulées. La structure est massive dans la plupart des cas, plus rarement foliée dans les zones marginales au contact des roches encaissantes. La roche est généralement homogène sur le plan de la composition minéralogique, mais présente une certaine hétérogénéité locale dans la texture. Elle est composée de quartz, d’albite-oligoclase, de biotite et d’apatite. Les minéraux accessoires sont l’épidote, la chlorite, le leucoxène, la pyrite, la magnétite et le carbonate. Il y a présence d’enclaves de roches volcaniques altérées, principalement dans la phase de bordure du pluton (Rive, 1994; Mueller et al., 2012). Une minéralisation aurifère filonienne (D’Alembert) a été observée dans la tonalite du Pluton de D’Alembert.