
Auteur : | Guemache, 2020 |
Âge : | Néoarchéen |
Stratotype : | Aucun. Forages soniques de référence : RO-240 et RO-241 |
Région type : | Région de la rivière Coigny, feuillet SNRC 32E01 |
Province géologique : | Province du Supérieur |
Subdivision géologique : | Sous-province de l’Abitibi |
Lithologie : | Diorite |
Catégorie : | Lithodémique |
Rang : | Lithodème |
Statut : | Formel |
Usage : | Actif |
- Aucune
Historique
Cette intrusion dioritique est peu connue en raison du manque d’affleurements qui résulte de la couverture quaternaire relativement importante. Deschênes et Allard (2014) ont initié sa description sur la base de données émanant du projet de forages soniques de rivière Octave. Lors d’une réanalyse des données disponibles, Guemache (2020) propose l’appellation de Pluton de Coigny, du nom d’une rivière se trouvant à quelque 2 km plus au nord.
Description
Grâce aux deux forages soniques RO-240 et RO-241 qui l’ont intercepté – et qui constituent à ce jour la seule observation directe de cette intrusion – Deschênes et Allard (2014) ont décrit une unité dioritique (étiquette lithologique I2Ja) massive, à granulométrie grossière au centre, plutôt moyenne vers la bordure. Selon Guemache (2020), cette unité a une composition dioritique à monzodioritique, et est massive à foliée, rubanée par endroits. La roche, mélanocrate gris verdâtre, est formée essentiellement de plagioclase, de hornblende et d’un peu de feldspath potassique. Elle montre localement une structure porphyroïde associée à la présence de phénocristaux de plagioclase. Le clinopyroxène et la biotite sont toujours présents et en association avec l’amphibole. Au microscope, l’assemblage minéralogique comprend le plagioclase plus ou moins altéré en séricite, le microcline peu abondant (<15 %), la hornblende (10 à 40 %), la biotite (10 à 20 %) et le clinopyroxène (5 à 10 %). Le quartz est peu abondant (<5 %). Les grains de pyroxène sont couramment entourés d’une couronne d’amphibole (actinote pœciloblastique ou hornblende verte), révélant un processus d’ouralitisation. La roche contient de l’épidote, de la titanite, relativement abondante, de l’apatite, du zircon et de la magnétite comme minéraux accessoires. La calcite (<5 %) est relativement abondante par endroits. Des enclaves d’amphibolites sont présentes, de même que de petites injections felsiques. Il est peu probable que ces dernières soient associées à l’Intrusion de Bernetz, comme le supposent Deschênes et Allard (2014), en raison du caractère syntectonique de cette grande intrusion voisine (Guemache, 2020).
Épaisseur et distribution
Ce pluton occupe la partie extrême est du feuillet SNRC 32E01. Sa géométrie quasi circulaire (3 km x 4 km) est bien visible sur les cartes aéromagnétiques de haute résolution (Keating et al., 2010; Keating et d’Amours, 2010) en raison de sa forte susceptibilité magnétique.
Datation
Aucune.
Relations stratigraphiques
La géométrie du Pluton de Coigny milite en faveur d’une mise en place tarditectonique à post-tectonique au sein de la Formation de la Rivière Octave, datée à 2726,3 ±2,4 Ma (Deschênes et al., 2014; Augland et al., 2015).
Paléontologie
Ne s’applique pas.