Dans le comté de Témiscamingue, les roches du Membre de Northwest sont d’abord incluses dans les « volcanites de l’Abitibi » par Wilson (1918), une vaste unité comprenant de la rhyolite, de l’andésite et d’autres roches associées. Dans la grande région de Rouyn-Noranda, elles sont par la suite incluses dans une unité de basalte, d’andésite, de dacite et de rhyolite variablement altérés et en partie transformés en schiste, avec des proportions mineures de tuf et de petits corps intrusifs (Cooke et al., 1931; James et al., 1933; CGC, 1936). Dans la moitié est du canton de Duprat (feuillet SQRC 32D06-200-0102 N), elles sont cartographiées plus en détail comme de la rhyolite non différenciée (Robinson, 1950a-b). À plus grande échelle, elles sont cartographiées comme des coulées felsiques non différenciées (Dugas et al., 1956, 1961).

Dans le cadre de sa thèse sur l’empilement volcanique central de Noranda, de Rosen-Spence (1976) introduit la « Rhyolite de Northwest » dans le « Sous-groupe de Noranda », une rhyolite siliceuse et porphyrique à quartz formant un dôme vers le nord. Goodwin (1977, 1979, 1980, 1982) cartographie les roches du Membre de Northwest comme des roches métavolcaniques felsiques (dacite, rhyolite, proportion mineure de rhyodacite) non différenciées dans le « Sous-groupe de Noranda », une unité qui englobe alors presque toutes les formations du Groupe de Blake River du côté québécois. Gélinas et al. (1984) établissent une stratigraphie géochimique des roches du Groupe de Blake River et assignent les roches du Membre de Northwest à l’« unité tholéiitique-calco-alcaline de Duprat-Montbray » qui comprend également, au sud de la Faille de Hunter Creek, les membres actuels de Rusty Ridge, de Northwest et de Flavrian. Péloquin et Verpaelst (1988) et Péloquin et al. (1989) conservent plutôt la nomenclature de de Rosen-Spence (1976) pour décrire de la rhyolite massive, bréchique (brèche de coulée), porphyrique à phénocristaux de quartz et/ou plagioclase et montrant du rubanement de coulée.

Dans le cadre de sa thèse sur la « Séquence de la Mine » du complexe volcanique central de Noranda, Gibson (1989) introduit la formation de Northwest pour décrire des coulées rhyolitiques, localement porphyriques à phénocristaux de quartz et de feldspath. Dans leur description de la géologie de l’ancienne mine Ansil, Cattalani et al. (1990) officialisent la Formation de Northwest pour décrire la rhyolite située en profondeur (~1270 m). L’unité de rhyolite, par endroits amygdalaire et hétérogène, est abaissée au rang de membre et rattachée à la Formation de Noranda dans les cartes de compilation du Ministère (Beausoleil et Patry, 2004; Beausoleil et al., 2004). Similairement, Sterckx (2018) décrit de la rhyolite et de la rhyolite hétérogène, amygdalaire.​

Le Membre de Northwest est constitué de rhyolite dans sa moitié nord, localement amygdalaire (extrémité nord), et de rhyolite hétérogène dans sa moitié sud (Beausoleil et Patry, 2004; Beausoleil et al., 2004; Sterckx, 2018). Ces laves rhyolitiques sont microporphyriques à phénocristaux de plagioclase et montrent un faciès de lobes et brèches (Gibson, 1989; Péloquin et al., 1989). Les rubanements de coulée sont très bien définis, même dans les fragments du faciès bréchique (Péloquin et al., 1989). En lame mince, la roche contient 3 à 5 % de microphénocristaux et glomérophénocristaux de plagioclase dans une mésostase de quartz, de plagioclase et de chlorite. Une coulée contient également 3 à 5 % de phénocristaux fins (1 à 3 mm) de quartz (Gibson, 1989). La mésostase est équigranulaire ou microlitique à plagioclase, avec une texture faiblement à fortement trachytique (Péloquin et al., 1989). Une texture perlitique mal préservée est observée dans certaines brèches. La mésostase comprend des amas ou bandes de chlorite, mais il n’existe pas de sphérolite ni d’autre évidence de dévitrification. La paragenèse métamorphique est quartz-plagioclase-chlorite-carbonate-épidote-séricite-stilpnomélane-biotite. La silicification est l’altération dominante, tandis que la carbonatation est locale.

La rhyolite du Membre de Northwest est l’hôte de la zone minéralisée de sulfures massifs volcanogènes de l’ancienne mine Ansil, au contact avec l’andésite du Membre de Rusty Ridge (Cattalani et al., 1990; Sterckx, 2018). Dans ce secteur en profondeur, la rhyolite contient des niveaux massifs, sphérulitiques, rubanés et bréchiques (Cattalani et al., 1990). Les contacts des coulées sont nettement indiqués par la présence de hyaloclastite. La roche est aphyrique à porphyrique (phénocristaux de quartz et de plagioclase presque entièrement albitisé). Les fragments de brèches sont communs, alors que le tuf est rare. Près de l’ancienne mine d’Ansil, la rhyolite est bréchique; les faciès plus distaux sont massifs. L’altération a énormément silicifié et séricitisé la rhyolite, mais elle a également produit des zones fortement chloritisées qui passent graduellement en chloritite en s’approchant des lentilles minéralisées. Ces roches chloritisées contiennent localement des minéralisations filoniennes et disséminées de chalcopyrite et de magnétite qui forment, sous les sulfures massifs, des zones de stockwerk. Dans la rhyolite typiquement bréchifiée sous l’amas minéralisé, la séricite, le quartz et la chlorite fins remplacent la matrice rhyolitique et constituent le matériel entre les fragments de brèche. Le quartz est présent sous la forme de veinules de quartz, alors que la séricite remplace les grains de plagioclase.