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Intrusion de Barou
Étiquette stratigraphique : [narc]bru
Symbole cartographique : nAbru

Première publication:  
Dernière modification:

 

 

 

 

Subdivisions informelles
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
nAbru2 Granodiorite et tonalite
nAbru1 Granite
 
Auteur :Beauchamp et Massei, 2018
Âge :Néoarchéen
Coupe type : 
Région type :Région de l’île Bohier (feuillet SNRC 33A01)
Province géologique :Province du Supérieur
Subdivision géologique :Sous-province d’Opinaca
Lithologie :Granite et granodiorite
Type :Lithodémique
Rang :Lithodème
Statut :Formel
Usage :Actif

 

 

 

 

Historique

Hocq (1985) assigne au Massif du lac Barou les roches felsiques qui affleurent dans le feuillet SNRC 33A01. Ce massif a été décomposé en plusieurs unités par Beauchamp et Massei à la suite des travaux de cartographie de l’été 2017 menés par le Ministère. La lithologie principale, granitique à granodioritique, a été renommée Intrusion de Barou et sa superficie réduite de manière à mieux représenter les particularités topographiques du secteur. Ainsi, l’Intrusion de Barou correspond aux granites et granodiorites affleurant dans les monts Otish, qui ont permis à ces reliefs de mieux résister à l’érosion glaciaire.

Description

L’Intrusion de Barou est composée de granite et de granodiorite qui ne présentent pas de traits distinctifs particuliers, si ce n’est leur aspect parfois hétérogène dû à la digestion plus ou moins importante d’enclaves de paragneiss. Cette unité correspond avant tout aux corps granitiques et granodioritiques qui constituent la partie ouest des monts Otish.

 

 

Intrusion de Barou 1 (nAbru1) : Granite hétérogène à enclaves de paragneiss

L’unité nAbru1 constitue l’essentiel du volume de l’Intrusion de Barou. Il s’agit de granite massif, hétérogène à enclaves de paragneiss. La roche a une granulométrie moyenne à grossière, localement pegmatitique. Elle est blanc-gris à blanc rosé en surface altérée, localement verdâtre. En cassure fraîche, elle est davantage blanc-beige. Elle présente localement une structure graphique et peut être fortement perthitique. Les schlierens sont fréquents. À l’exception des restes d’enclaves, la roche contient peu de minéraux ferromagnésiens. On trouve essentiellement de 1 à 5 % de biotite et localement 1 % de muscovite. Le grenat a rarement été observé. Le zircon et l’apatite sont accessoires. La chloritisation de la biotite et la damouritisation du plagioclase sont localement de forte intensité. La roche peut aussi être épidotisée.

Intrusion de Barou 2 (nAbru2) : Granodiorite et tonalite massive

L’unité nAbru2 contient les mêmes minéraux et présente les mêmes altérations que l’unité nAbru1. De couleur gris-blanc à gris-beige, et un peu plus rosé que l’unité nAbru1, elle regroupe des roches moins potassiques qui correspondent en grande majorité à de la granodiorite et, plus rarement, à de la tonalite. La roche est massive ou légèrement foliée.

 

D’un point de vue géochimique, les roches de l’Intrusion de Barou sont surtout calco-alcalines (Ross et Bédard, 2009), peralumineuses et de type I (Maniar et Piccoli, 1989). Dans le diagramme de Pearce et al. (1984), elles se situent à cheval entre le champ des granites d’arc volcanique et celui des granites syn-collisionnels. Les profils de terres rares normalisées à la chondrite CI (McDonough et Sun, 1995) montrent un enrichissement en terres rares légères par rapport aux terres rares lourdes, hormis pour les quelques échantillons contenant du grenat.

 

 

Épaisseur et distribution

L’intrusion de Barou se situe majoritairement dans le feuillet SNRC 33A01, qu’elle traverse sur toute sa largeur. Elle se compose de deux bandes granitiques de 3 à 7 km de largeur. Dans la partie ouest, elle se prolonge dans le feuillet SNRC 33A02 sur une vingtaine de kilomètres. Dans la partie est, elle disparaît rapidement dans le feuillet SNRC 23D04, au niveau de la faille séparant les sous-provinces d’Opinaca et d’Opatica.

Datation

Aucune.

Relations stratigraphiques

L’intrusion de Barou contient des enclaves de paragneiss appartenant à la Formation de Laguiche. Elle est donc postérieure à leur mise en place. Les relations cartographiques indiquent par ailleurs que l’Intrusion de Barou est elle-même coupée par le Pluton de Martel (nAmrt) et la Suite de Kaaispaach (nAkpc). Dans la partie sud du feuillet SNRC 33A01, le relief formé par l’Intrusion de Barou est moulé par le bassin sédimentaire d’Otish dont les unités se sont déposées en discordance sur les roches archéennes. Enfin, l’Intrusion de Barou est recoupée par un dyke appartenant à l’Essaim de Mistassini (nAmib).

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

Auteur(s)TitreAnnée de publicationHyperlien (EXAMINE ou Autre)
BEAUCHAMP, A.-M. – MASSEI, F.Géologie de la région de l’île Bohier, au contact entre les sous-provinces d’Opatica, d’Opinaca et le bassin d’Otish, au nord de Mistassini, municipalité Eeyou Istchee Baie-James, Québec, Canada. Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Québec.2018Bulletin géologiQUE
HOCQ, M.Géologie de la région des lacs Campan et Cadieux, Territoire-du-Nouveau-Québec. Ministère des Ressources naturelles, 188 pages.1985ET 83-05
MANIAR, P.D. – PICCOLI, P.M.Tectonic discrimination of granitoids. Geological Society of America Bulletin, volume 101, pages 635-643.1989Source
MCDONOUGH, W.F. – SUN, S.S.The composition of the earth. Chemical Geology, volume 120, pages 223-253.1995Source
PEARCE, J.A. – HARRIS, N.W. – TINDLE, A.G.Trace element discrimination diagrams for the tectonic interpretation of granitic rocks. Journal of Petrology, volume 25, pages 956-983.1984Source
ROSS, P.-S. – BÉDARD, J.H.Magmatic affinity of modern and ancient subalkaline volcanic rocks determined from trace-element discriminant diagrams. Journal Canadien des Sciences de la Terre, volume 46, pages 823-839.2009Source

 

 

 

 

5 mars 2018