Historique

Description

L’unité nApou3 est constituée de diorite (Lacroix, 1985; Rive, 1994; Beausoleil et Goutier, 2000; Goutier, 2000; Goutier et Beausoleil, 2000) fortement métamorphisée (Eakins, 1972). Rive (1994) décrit une méladiorite à hornblende vert foncé en cassure fraiche et vert grisâtre en patine d’altération et une diorite quartzifère grise, plus pâle en patine d’altération. Les roches présentent une granulométrie moyenne à fine, une structure granulaire à localement subophitique et une foliation bien développée soulignée par l’orientation des minéraux ferromagnésiens (Rive, 1994). La diorite peut également être rubanée à l’échelle centimétrique (Lacroix, 1985). La méladiorite est composée de hornblende, de plagioclase (andésine), de quartz, de biotite, d’épidote, d’apatite, de sphène et de pyrite, alors que la diorite quartzifère est constituée de quartz, de plagioclase (oligoclase), de hornblende, de biotite et d’épidote (Rive, 1994). La roche est hétérogène : la méladiorite se présente en blocs centimétriques à décimétriques encaissés dans la diorite quartzifère et est coupée par cette dernière. L’ensemble est injecté par de nombreux dykes de dacite plus ou moins porphyriques (Rive, 1994) et de trondhjémite (nApou4; Lacroix, 1985).

L’unité nApou4 est constituée de tonalite mésocrate à biotite-hornblende et de trondhjémite leucocrate à hornblende (Lacroix, 1985; Beausoleil, 2000; Goutier, 2000; Goutier et Beausoleil, 2000). La tonalite est grise, plus pâle en patine d’altération, à grain moyen et massive (Rive, 1994). Elle est généralement homogène, mais contient quelques petites enclaves de roches dioritiques de l’unité nApou3 qu’elle coupe.

L’unité de migmatite nApou5 est limitée à la bordure NE du Batholite de Poularies et est très peu documentée (Beausoleil et Goutier, 2000). Buffan et Lang (1934) identifient une zone de contact avec les roches volcaniques du Groupe de Mine Hunter correspondant grossièrement à cette unité. Eakins (1972) mentionne également des zones de migmatite et d’amphibolite feldspathisée dérivées de laves et tufs basaltiques, localement rhyolitiques, et associées aux corps de granite, de granodiorite et de diorite quartzifère. Selon Verpaelst et Hocq (1991), le contact avec les roches volcaniques encaissantes est intrusif et des enclaves de rhyolite se trouvent dans la bordure du batholite. Près de ce contact, il est facile de confondre la phase de bordure à grain fin du granitoïde et une rhyolite partiellement granitisée.

Un porphyre feldspathique, intrusif dans les roches volcaniques, est composé de 10 à 40 % de phénocristaux de plagioclase dans une mésostase aphanitique sombre (Lacroix, 1985). Rive (1994) décrit également des porphyres variés gris à gris foncé présentant une structure porphyrique hétérogène soit à grain très fin, soit cryptocristalline avec phénocristaux de quartz, de feldspath ou, plus rarement, de hornblende. La matrice est constituée de quartz, de plagioclase et de chlorite. Il n’est cependant pas clair si cette phase hétérogène et porphyrique du Batholite de Poularies correspond à la migmatite de l’unité nApou5.

Épaisseur et distribution

Le Batholite de Poularies est localisé dans la partie SW de la Sous-province de l’Abitibi, dans les feuillets 32D10 et 32D11. Il semble être composé de deux lobes. Le lobe est, le plus volumineux (nApou1, nApou2 et nApou5), a une forme de demi-cercle à convexité tournée vers le SE. Le flanc WNW est subrectiligne sur ~25 km alors que le rayon de ce demi-cercle mesure ~15 km (Rive, 1994). Le lobe ouest (nApou 3 et nApou4) mesure 14 km sur 6 km.

Datation

Aucune.

Relations stratigraphiques

Le Batholite de Poularies est intrusif dans les roches volcaniques et volcanoclastiques felsiques du Groupe de Mine Hunter au sud et celles mafiques à intermédiaires du même groupe au nord. Le contact avec les laves felsiques est complexe (Lee, 1949, 1951; Rive, 1994). Le Batholite de Poularies serait synvolcanique et contemporain au Groupe de Mine Hunter (Lacroix, 1985; Chown et al., 1992) encaissant. Son âge n’est pas connu, mais il est probablement situé entre 2730 Ma (âge du Groupe de Mine Hunter) et 2718 Ma (âge du Batholite de Taschereau situé à ~10 km à l’est, lui aussi synvolcanique). Il semble qu’une forte zone de compression marque son contact avec le Batholite de Colombourg sur tout son flanc NW (Rive, 1994). Le Batholite de Poularies est en contact direct avec le Pluton de Palmarolle sur son flanc ouest.

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

Collaborateurs