Les roches intrusives situées sur les rives de la baie des Pères (SW du lac Témiscamingue), dans la région de Ville-Marie (feuillet SQRC 31M06-200-0101), sont d’abord associées à une unité post-keewatinienne de granite à biotite et hornblende (Barlow et al., 1910). Ce « granite rouge » est exploité comme pierre architecturale dimensionnelle dans les carrières de Pointe-au-Vin et Pointe-des-Cèdres (Osborne, 1934). Il est associé à une unité archéenne de granite, syénite, granodiorite et diorite dans les travaux de cartographie de la Commission géologique du Canada (GSC, 1943). L’Intrusion de Ville-Marie est officiellement introduite dans les cartes de compilation du Ministère (feuillets 31M05-200-0102 et 31M06-200-0101) pour décrire une unité de monzogranite d’âge protérozoïque (Beausoleil, 1999, 2000).

L’Intrusion de Ville-Marie est constituée de monzogranite (Beausoleil, 1999, 2000). La roche exploitée aux anciennes carrières de Pointe-au-Vin et Pointe-des-Cèdres est rouge brunâtre en cassure fraîche, blanc rougeâtre (rose) sur quelques millimètres d’épaisseur en surface altérée, à grain grossier, équigranulaire et massive (p. ex. Osborne, 1934). Elle contient du microcline (40 %), du plagioclase (25 à 30 %), du quartz (25 à 30 %), de la biotite et de la hornblende (~5 %). La couleur rougeâtre de la roche est due à une forte hématitisation. La roche contient des enclaves centimétriques, arrondies, noires et à grain fin. Il y a localement présence de traces de pyrite, de veines centimétriques à géodes de quartz, d’hématite spéculaire et de fluorine ainsi que de quelques rares dykes d’aplite.