La Suite intrusive de Foucher a été introduite par Daoudene et Lafrance (2024) pour regrouper des roches à hypersthène de composition granodioritique à monzogranitique dans la région du lac Coacoachou (feuillet SNRC 12K08). L’appellation de l’unité est tirée du lac éponyme localisé à la limite entre les feuillets 12K08 et 12J05, dans leur partie septentrionale.

Suite intrusive de Foucher non subdivisée (mPfur)  : Opdalite et farsundite

La Suite intrusive de Foucher est en majeure partie constituée d’opdalite (granodiorite à orthopyroxène) et de farsundite (monzogranite à orthopyroxène), mais elle comprend aussi une faible proportion d’enderbite (tonalite à orthopyroxène). Ces roches sont généralement homogènes, à grain moyen et non à faiblement magnétiques. Leur cassure fraîche est cassonade ou gris verdâtre alors que leur patine d’altération est blanche à beige. L’opdalite et la farsundite contiennent 25 à 30 % de quartz, 10 à 35 % de feldspath potassique, 35 à 60 % de plagioclase et 4 à 7 % de minéraux ferromagnésiens.

Sur quelques affleurements, on note la présente de 2 à 5 % de phénocristaux de feldspath potassique de 0,5 à 1 cm de long. La foliation est marquée par la disposition des minéraux ferromagnésiens et, pour les roches les plus déformées, par l’aplatissement de nombreux grains de quartz. Lorsque présente, la linéation tectonométamorphique est marquée par l’étirement de ces mêmes minéraux, mais aussi par les phénocristaux de feldspath.

Au microscope, la roche est hétérogranulaire, principalement de grain moyen à fin. Le feldspath le plus abondant est généralement le plagioclase, et celui-ci est faiblement séricitisé et localement antiperthitique. Le type de feldspath potassique le plus commun est le microcline microperthitique. On note la présence de nombreuses myrmékites. Les bordures entre les grains de feldspath sont généralement arrondies, mais droites par endroits. Les grains de quartz sont xénomorphes, interlobés à amiboïdes et présentent une extinction roulante, localement en échiquier. La biotite (0,5 à 4 %) est en feuillets xénomorphes ou subautomorphes, bruns ou brun-rouge et variablement chloritisés. Plusieurs feuillets sont squelettiques, particulièrement à proximité de l’orthopyroxène (0,5 à 3 %). Ce dernier est fortement à complètement altéré en un fin mélange orangé de biotite et d’amphibole. Dans quelques lames minces, on note la présence de rares fins cristaux de hornblende vert pâle (<1 %). Outre les minéraux opaques (0,5 à 1 %), les minéraux accessoires sont peu abondants. Les principaux sont l’apatite, l’épidote et le zircon. Plus rarement, de la muscovite, de l’allanite et des amas prismatiques d’ilménite et de quartz sont observés.

Les analyses d’échantillons choisis de l’unité mPfur indiquent une composition essentiellement de granodiorite et des proportions moindres de monzogranite et de tonalite. Leur affinité est magnésienne à ferrifère et calco-alcaline (Daoudene et Lafrance, 2024).