Dès les années 1950, les roches correspondant à l’Intrusion de Philippe-Henley sont cartographiées comme des roches gabbroïques enrichies en titane parmi les roches gneissiques avoisinantes (Klugman, 1954). Elles sont incluses dans une unité générale variant en composition d’une anorthosite à un gabbro (anorthosite gabbroïque dans le texte original) dans les travaux de cartographie régionale de Franconi et Sharma (1973) et Sharma et Franconi (1975), puis de Avramtchev (1984). L’Intrusion de Philippe-Henley est introduite de façon informelle dans les travaux de compilation du Ministère du feuillet SNRC 22I06 (Nadeau et al., 2002). Elle est alors décrite comme une gabbronorite massive à texture ophitique. L’Intrusion de Philippe-Henley est considérée comme une intrusion mafique tardigrenvillienne à postgrenvillienne dans la synthèse de la géologie de la Moyenne-Côte-Nord de Gobeil et al. (2002, 2003). Le nom est officialisé dans le cadre de la rédaction de cette fiche stratigraphique. Il fait référence au ruisseau Philippe-Henley situé à <3 km à l’est de la rivière Tortue (partie ouest du feuillet 22I06).

L’Intrusion de Philippe-Henley est constituée de gabbronorite massive à texture ophitique (Nadeau et al., 2002). La roche gabbroïque typique est massive, foncée et à grain grossier (Klugman, 1954). Elle est essentiellement composée de pyroxène et de plagioclase bleuâtre. La biotite, l’amphibole et la magnétite titanifère forment les minéraux accessoires. L’intrusion est par ailleurs marquée en carte par un enrichissement en titane. À proximité des contacts avec le Complexe de Manitou qui l’entoure, la roche est à grain plus fin, sa texture est ophitique et elle peut facilement être prise pour une amphibolite.