Groupe de Saint-Siméon
Étiquette stratigraphique : [mpro]sx
Symbole cartographique : mPsx

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Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
Aucune
 
Auteur :Rondot et Marleau (1977), Rondot (1986)
Âge :Mésoprotérozoïque
Coupe type : 
Région type :Feuillets SNRC 22C04, 22C05, 22C06 et 22C11
Province géologique :Province de Grenville
Subdivision géologique :Allochtone
Lithologie :Roches volcanosédimentaires
Type :Lithostratigraphique
Rang :Groupe
Statut :Formel
Usage :Actif

 

 

Historique

Le Groupe de Saint-Siméon a été défini par Rondot et Marleau (1977) et Rondot (1986) pour décrire un assemblage de roches métasédimentaires et métavolcaniques reconnu au sud du feuillet 22C04, dans le 22C05, le 22C06 et également dans le 22C11. Les meilleurs affleurements, presque continus sur plusieurs centaines de mètre sont bien exposés au niveau du synforme de la Baie-des-Bacon. Ce groupe est constitué des formations de Saint-Paul-du-Nord, Moulin à Baude et Port-aux-Quilles. Les travaux de Groulier et al. (2016) ont permis une étude plus poussée de ce groupe et d’estimer sont âge (U/Pb sur zircon).

 

Description

Le Groupe de Saint-Siméon est divisé en trois formations volcano-sédimentaires bien stratifiées, formant des synclinaux pincés ou des bassins sur les roches de la Suite intrusive de Tadoussac (Rondot, 1986). Les trois formations sont :

La Formation de Saint-Paul-du-Nord

La Formation de Saint-Paul-du-Nord a été définie par Rondot et Lavergne (1984) dans les environs de Tadoussac. Cette formation fut séparée en deux membres (inférieur et supérieur) par Rondot (1986) et fut définie comme étant un ensemble de paragneiss, conglomérat, gneiss quartzeux et feldspathiques appelés autrefois leptynites (équivalent de gneiss quartzo-feldspathiques). Elle a été donc interprétée comme étant constituée principalement de roches métasédimentaires peu matures d’origine détritique avec quelques niveaux d’amphibolite d’origine probablement volcanique. Concernant la limite supérieure, Rondot (1986) a indiqué que la transition avec la Formation du Moulin à Baude est graduelle avec l’apparition progressive de niveaux d’amphibolite.

La Formation de Moulin-à-Baude

Elle est composée d’une séquence volcano-sédimentaire de composition principalement volcanique. Groulier et al. (2016) ont permis de la subdiviser en trois faciès non cartographiables. Le faciès inférieur est bimodal à dominance mafique de teinte verdâtre caractérisé par la présence d’andésite basaltique et de dacite. Il est surmonté par un faciès de composition bimodale à dominance felsique observé seulement dans la Synforme du Lac Raymond où des dômes et des coulées de rhyolite, rhyodacite et de dacite ont été reconnus. Le faciès supérieur est mafique et est constitué de basalte et ferrobasalte à grain fin, de teinte verdâtre et très déformés.

La Formation de Port-aux-Quilles

La Formation de Port-aux-Quilles fut définie par Rondot et Marleau (1977), comme étant composée d’un membre inférieur constitué de quartzite, conglomérat, gneiss quartzeux et des gneiss quartzo-felsdpathique et un membre supérieur à amphibolite, quartzite et gneiss calco-silicaté. Rondot (1986) a décrit diverses unités intrusives au Groupe de Saint Siméon : des amas décamétriques mafiques à ultramafiques déformés, probablement contemporains aux roches volcaniques du Moulin à Baude, et des intrusions felsiques, localement charnockitiques (par ex:  Batholite de Michaud), qui sont discordantes par rapport à la structure régionale.

 

 

Épaisseur et distribution

Le Groupe de Saint-Siméon se trouve associé avec son sous-bassement (Suite intrusive de Tadoussac et orthogneiss divers) avec une configuration structurale en dômes et bassins. 

Datation

La datation isotopique de deux échantillons 14-PA-95A (tuf dacitique) et 13-PA-32 (tuf felsique) de la Formation de Moulin-à-Baude a livré des âges de 1492 et de 1465 Ma, respectivement. Ces âges correspondent à une mise en place pendant l’Orogenèse pinwarienne (1520 à 1450 Ma, selon la classification de Gower et Krogh, 2002).

Système isotopiqueMinéralÂge de cristallisation (Ma)(+)(-)Référence(s)
U-PbZircon146546-36Groulier et al., 2016
U-PbZircon149233Groulier et al., 2016

 

Relation(s) stratigraphique(s)

Le Groupe de Saint-Siméon forme des synclinaux pincés ou des bassins au-dessus des roches de la Suite intrusive de Tadoussac. Le contact entre les deux est difficile à observer. La Formation de Saint-Paul-du-Nord constitue probablement la base de ce groupe. Elle est surmontée à son tour par les deux autres formations, de Moulin-à-Baude et de Port-aux-Quilles. La variation latérale de faciès, par exemple du quartzite de base de la Formation de Saint-Paul-du-Nord, n’est pas toujours là (Rondot, 1986); le conglomérat de base de la Formation de Port-aux-Quilles peut être remplacé par un quartzite, comme il peut y avoir une discordance à la base de cette formation. Une colonne stratigraphique a été bien dressée par Rondot (1986) suite à la réalisation de plusieurs coupes à travers la région de Forestville – Les Escoumins

Paléontologie

Ne s’applique pas. 

Références

Auteur(s)TitreAnnée de publicationHyperlien (EXAMINE ou Autre)
RONDOT, J. – MARLEAU, J.R.La silice de Charlevoix. CIM Bull.; 70, pages 105-115.1977
RONDOT, J.,Géologie de la région de Forestville-Les Escoumins, Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Québec; ET 85-05, 47 pages..1986ET 85-05
GOULIER, P.A. – INDARES, A. – DUNNING, G. – MOUKHSIL, A.Géologie de la ceinture volcano-sédimentaire des Escoumins, Côte-Nord, Québec. Ministère le l’Énergie et des Ressources naturelles, Québec; MB 2016-07, 87 pages.2016MB 2016-07
GOWER, C.F. – KROGH, T.E.A U-Pb geochronological review of the Proterozoic history of the eastern Grenville Province. Canadian Journal of Earth Sciences, volume 39, pages 795-829.2002Source

 

 

22 octobre 2018