Dernière modification : 21 mars 2023
Auteur(s) : | Van der Leeden, 1994 |
Âge : | Paléoprotérozoïque |
Stratotype : | Aucun |
Région type : | Régions du lac Mistinibi (feuillet SNRC 23P16) et du lac Pallatin (feuillet 23P15) |
Province géologique : | Province de Churchill |
Subdivision géologique : | Domaine lithotectonique de Mistinibi-Raude |
Lithologie : | Paragneiss et diatexite |
Catégorie : | Lithodémique |
Rang : | Complexe |
Statut : | Formel |
Usage : | Actif |
Aucune
Historique
Le Complexe de Mistinibi a été défini en tant qu’unité lithodémique formelle par van der Leeden (1994) pour décrire les lithologies affleurant dans la région du lac Mistinibi (van der Leeden, 1986, 1995). Une compilation régionale réalisée par les géologues du ministère en 2003 avait permis de subdiviser le Complexe de Mistinibi en une vingtaine d’unités et de sous-unités, certaines toujours de nature lithologique. Van der Leeden (1994) avait inclus dans le Mistinibi des unités d’amphibolites, de métavolcanites mafiques, de métagabbro, d’intrusions intermédiaires, d’intrusions ultramafiques, de gneiss et de granite. La synthèse régionale de l’ensemble de la Province de Churchill (Lafrance et al., 2018) a permis d’uniformiser la nomenclature de cette unité au sein du Domaine lithotectonique de Mistinibi-Raude (Charette et al., 2019). Le Complexe de Mistinibi est maintenant composé uniquement de paragneiss, de diatexite et de granite interprété comme le résultat d’un processus de fusion de ces unités d’origine sédimentaire. Le Mistinibi nouvellement redéfini a été subdivisé en quatre unités informelles (pPmis1 à pPmis4).
Unités et sous-unités uniformisées | Unités et sous-unités antérieures | Référence(s) |
pPmis1 | – | Lafrance et al., 2016 |
3b | Bélanger, 1984 | |
A2a | van der Leeden, 1986, 1994, 1995 | |
A2b | Danis, 1991; Owen, 1989; Taner, 1992 | |
pPmis1a | A2f | van der Leeden, 1995 |
A2h | van der Leeden, 1986 | |
A5a | Danis, 1991 | |
pPmis2 | – | Hammouche et al., 2012; Lafrance et al., 2016 |
3a | Bélanger, 1984 | |
A2b |
van der Leeden, 1986, 1994, 1995 |
|
A2a | Owen, 1989; Danis, 1991; Taner, 1992 | |
A2d | Danis, 1991 | |
pPmis2a | A2c | Owen, 1989 |
pPmis3a | A2e | van der Leeden, 1986, 1995 |
A2g | van der Leeden, 1986 | |
pPmis3 | – | Lafrance et al., 2016 |
A2d | van der Leeden, 1995 | |
A2f | van der Leeden, 1986 | |
pPmis 4 | pPmis5 | Lafrance et al., 2016 |
F1a | van der Leeden, 1986, 1995 |
Description
Le Complexe de Mistinibi représente la principale unité métasédimentaire du Domaine lithotectonique de Mistinibi-Raude. Elle comprend des paragneiss plus ou moins migmatitisés de différentes compositions (métatexite à diatexite) et inclut des granites d’anatexie. Ce complexe est divisé en quatre unités informelles : 1) une unité de paragneiss potassique migmatitisé (pPmis1); 2) une unité de paragneiss migmatitisé à biotite et grenat (pPmis2); 3) une unité de diatexite (pPmis3); et 4) une unité de granite d’anatexie à enclaves de paragneiss (pPmis4).
À proximité des zones de déformation, les paragneiss et les diatexites du Complexe de Mistinibi développent une fabrique mylonitique confinée à des niveaux déformés décamétriques à hectométriques. Ces niveaux montrent également des rubans de quartz caractérisé par des sous-grains et une forte extinction roulante ainsi que par la présence de porphyroclastes dans une matrice très finement recristallisée.
En affleurements, le paragneiss de l’unité pPmis1 inclus couramment des niveaux décimétriques à métriques d’amphibolite à grain fin, parfois étirés et boudinés. Il est presque systématiquement coupé par des injections centimétriques à métriques de granite blanc grossièrement grenu similaire à celui de l’unité pPmis4. Une diatexite du même type que celle constituant la sous-unité pPmis3a est observée en niveaux décimétriques au sein des paragneiss migmatitisés et est interprétée comme un produit de fusion partielle plus évolué.
Complexe de Mistinibi 1 (pPmis1) : Paragneiss potassique migmatitisé
Le paragneiss de l’unité pPmis1 se présente généralement comme une roche finement grenue, moyennement à très bien recristallisée, gris pâle à gris moyen en surface fraîche avec une patine d’altération gris pâle ou brun rouillé. La roche possède une structure rubanée marquée par l’alternance de niveaux centimétriques à métriques caractérisés par des variations dans la proportion des minéraux principaux. Cette structure est accentuée par la présence de 2 à 30 % de rubans millimétriques à décimétriques de leucosome blanchâtre à rosé de composition granitique et moyennement à grossièrement grenus. Ces rubans sont communément plissés, boudinés ou discontinus et définissent une structure en filet ou stromatique. Par endroits, le leucosome contient des cristaux de grenat millimétriques à centimétriques. Les colorations réalisées sur ces paragneiss mettent en évidence l’abondance du feldspath potassique (5 à 35 %) et sa répartition hétérogène. Certains rubans sont dépourvus de feldspath potassique, alors qu’il est abondant dans d’autres. En général, le leucosome est plus riche en feldspath potassique que le paragneiss (restite). Les minéraux ferromagnésiens (7 à 20 %) sont bien alignés dans la foliation et consistent en biotite brune à rouge accompagnée localement de hornblende verte.
Le paragneiss montre généralement une orientation préférentielle des minéraux de la matrice, des porphyroclastes de feldspath potassique et de plagioclase, une réduction de la granulométrie en bordure de grains et des rubans de quartz polycristallins. Lorsque présent, le grenat forme des porphyroblastes millimétriques à centimétriques syncinématiques, communément fracturés. Ils sont entourés d’une matrice broyée et forment par endroits des structures sigmoïdales. Owen (1989) a observé des niveaux leucocrates pouvant contenir jusqu’à 25 % de grenat. Localement, de la sillimanite prismatique alignée dans la foliation a aussi été identifiée. Les minéraux accessoires (apatite, zircon, épidote, sphène, minéraux opaques, allanite, muscovite, chlorite et rutile) sont présents en quantités variables et se trouvent en général associés à la biotite. Dans le secteur au nord du lac aux Goélands (portion nord du feuillet 23P08 et portion sud du feuillet 23P09), le grenat apparaît sous la forme de pœciloblastes centimétriques verts partiellement remplacés par la chlorite et la biotite verte, ce qui indique un métamorphisme rétrograde.
Van der Leeden (1994, 1995) a identifié des niveaux de schiste à biotite contenant par endroits du grenat, de la cordiérite, de la sillimanite, de la muscovite et du graphite. Bélanger (1984) et Danis (1991) rapportent aussi l’existence de niveaux graphiteux au sein de l’unité pPmis1. Près du contact avec le Batholite de Mistastin (mPmit), des porphyroblastes de cordiérite et de muscovite ont été observés, de même que des agrégats d’hercynite verte et, par endroits, des amas de cordiérite entourant la sillimanite (Owen, 1989). Dans certains secteurs, le paragneiss comprend aussi un paraschiste riche en quartz (40 %) et en muscovite (10 %).
La sous-unité pPmis1a regroupe les paragneiss à hypersthène observés principalement à la bordure est du Complexe de Mistinibi, à proximité du contact avec le Batholithe de Mistastin. En affleurement, le paragneiss de cette sous-unité est comparable à celui de l’unité pPmis1, sauf à quelques endroits où il présente une patine d’altération brun-verdâtre. L’orthopyroxène est la plupart du temps aisément identifiable à l’oeil nu, mais il se présente par endroits en cristaux fins qui ne sont reconnaissables qu’au microscope. Des nodules gris-brunâtre de dimension centimétrique sont localement observés dans le paragneiss de la sous-unité pPmis1a. Ceux-ci sont formés de grenat xénomorphe partiellement à complètement remplacé par l’orthopyroxène, le plagioclase et de fines paillettes de biotite qui définissent une structure coronitique. Localement, l’andalousite est observée en amas en association avec la cordiérite. La présence de cordiérite et d’andalousite d’une part, ainsi que la rétromorphose du grenat en orthopyroxène et plagioclase d’autre part, pourraient être associées au métamorphisme de contact relié à l’intrusion du Batholite de Mistastin dans le paragneiss et la diatexite du Mistinibi.
Complexe de Mistinibi 2 (pPmis2) : Paragneiss migmatitisé à biotite et grenat
Le paragneiss de l’unité pPmis2 se distinguent du paragneiss de l’unité pPmis1 par un contenu moins important en feldspath potassique (<3 %).
L’unité pPmis2 est formée de gneiss quartzofeldspathique (interprété comme du paragneiss) gris moyen à gris foncé qui présente une granulométrie fine à moyenne. Sa patine d’altération est d’un gris plus foncé, quelquefois brunâtre. Ce paragneiss plus ou moins recristallisé montre un rubanement migmatitique représenté par 10 à 30 % de rubans centimétriques de leucosome blanc ou localement rosé à granulométrie moyenne à grossière. Ces rubans sont couramment bordés d’un liséré de biotite et de muscovite et sont par endroits lenticulaires et plissés. Contrairement à l’unité pPmis1, le rubanement associé aux variations de composition n’est pas toujours présent. La composition de ce paragneiss varie de felsique à intermédiaire. Il comprend 10 à 25 % de biotite brune accompagnée ponctuellement de muscovite, de grenat et de sillimanite fibreuse (fibrolite). Lorsque présent, le grenat constitue des porphyroblastes ou des pœciloblastes syncinématiques parfois caractérisés par des fractures remplies de chlorite. Les minéraux accessoires sont peu abondants et comprennent la magnétite, l’épidote, l’apatite, le zircon, la chlorite, l’allanite et la tourmaline. On reconnaît par endroits des porphyroclastes subarrondis et lenticulaires de plagioclase flottant dans une matrice fine partiellement à complètement recristallisée.
Par endroits, le paragneiss présente une composition intermédiaire et est caractérisé par un contenu plus important en minéraux ferromagnésiens (25 à 60 %). Dans ces secteurs, les minéraux ferromagnésiens sont formés de biotite brun-vert, de hornblende vert pâle ou d’actinote. La roche bien recristallisée contient également de l’épidote et du sphène idiomorphes en quantités non négligeables (1 à 15 %). L’amphibole est généralement plus grossière et pœcilitique.
Complexe de Mistinibi 2a (pPmis2a) : Paragneiss à grenat, sillimanite et graphite avec niveaux de marbre et de quartzite
Dans le secteur sud-est de la région du lac Mortel (feuillet 23P10), Owen (1989) rapporte l’existence de paragneiss calcique et de niveaux de marbre et de quartzite. Ces lithologies ont été regroupées dans la sous-unité pPmis2ab. Cet auteur mentionne que le paragneiss est très semblable à celui de l’unité pPmis2, sauf pour la présence de sillimanite et de graphite qui ont été reconnus de façon plus soutenue. Les roches carbonatées sont formées de calcite, d’olivine complètement serpentinisée et de talc. Des zones rouillées comprenant principalement de la pyrite et de la pyrrhotite associées localement à la chalcopyrite ont été observées dans le paragneiss. Le quartzite contient plus de 80 % de quartz avec moins de 5 % d’un minéral vert (diopside?).
Complexe de Mistinibi 3 (pPmis3) : diatexite dérivée de paragneiss
La diatexite est hétérogène et comporte, en général, 10 à 30 % d’enclaves décimétriques à métriques plus ou moins assimilées de paragneiss migmatitisé (rafts) similaires à celui de l’unité pPmis1. La patine d’altération varie de gris brunâtre clair à gris moyen. Un rubanement discontinu, irrégulier et parfois chaotique, caractéristique des migmatites, est révélé par la présence de bandes de leucosome centimétriques à décimétriques et de 10 à 30 % de schlierens (mélanosome) millimétriques de biotite associés à du grenat et à de la sillimanite par endroits. La diatexite semble passer graduellement à un granite d’anatexie blanc leucocrate similaire à celui de l’unité pPmis4. Localement, des injections et des amas décimétriques à métriques de granite blanc coupent le rubanement migmatitique de la roche.
La diatexite de l’unité pPmis3 est caractérisée par une structure hétérogranulaire reliée à la présence de porphyroblastes idiomorphes à subidiomorphes de plagioclase non jointifs (0,5 à 2 cm). Le feldspath potassique est généralement réparti de manière inégale entre les rubans et les niveaux formant la roche. Par endroits, la diatexite renferme entre 10 et 35 % de porphyroblastes de feldspath potassique blanchâtre de 0,5 à 4 cm de longueur. Dans les zones de déformation, ces porphyroblastes sont lenticulaires. Le quartz (15 à 30 %) forme de grandes plages composées de sous-grains. Celles-ci définissent par endroits une structure en mosaïque et montrent une extinction roulante nette. La biotite brun-rouge comprend de nombreuses inclusions de zircon. De petits cristaux (<5 %) de grenat précinématiques à syncinématiques, par endroits pœcilitiques, sont communs, alors que la sillimanite est rare. Certaines roches comprennent de la hornblende répartie de façon homogène ou restreinte à certains niveaux. Les minéraux accessoires sont assez abondants, principalement les minéraux opaques, la muscovite, l’allanite et l’épidote, accompagnés de quantités moindres de sphène, d’apatite, de graphite et de carbonate. Par endroits, la chlorite (rétrograde) a été observée en association avec la biotite et le grenat.
Complexe de Mistinibi 3a (pPmis3a) : Diatexite à hypersthène dérivée de paragneiss
La diatexite de la sous-unité pPmis3a est similaire à celle de l’unité pPmis3 à l’exception du fait qu’elle contient de l’hypersthène. En plus de l’orthopyroxène, la sous-unité pPmis3a comprend localement du clinopyroxène.
Complexe de Mistinibi 4 (pPmis4) : Granite d’anatexie à enclaves de paragneiss
Les affleurements blanchâtres à beiges de l’unité pPmis4 présentent un aspect homogène et massif, localement bien folié. Malgré cette apparente uniformité en affleurements, les colorations et les analyses géochimiques indiquent que la roche contient de 20 à 35 % de feldspath potassique et que sa composition varie de granite à granodiorite. Des enclaves de paragneiss et de diatexite sont régulièrement observées à l’intérieur des granitoïdes. Il est fort probable que cette unité représente un granite d’anatexie issu de la fusion partielle ayant affecté les unités de paragneiss et diatexite qui représentent l’essentiel du Complexe de Mistinibi. Les granitoïdes montrent des structures magmatiques bien préservées, mais une recristallisation partielle en bordure des grains est visible en lames minces. La muscovite est toujours présente (1 à 10 %) et les minéraux ferromagnésiens sont peu abondants (<5 %). Le grenat et la biotite forment localement des schlierens millimétriques. Par endroits, le grenat constitue des porphyroblastes entourés de biotite rétrograde. De l’épidote, des minéraux opaques et de la sillimanite sont aussi observés dans certaines lames minces.
Épaisseur et distribution
Avec une superficie totale de 4190 km2, le Complexe de Mistinibi représente l’unité principale du Domaine lithotectonique de Mistinibi-Raude. Il est limité par la Zone de cisaillement de la Rivière George, à l’ouest, et par la Zone de cisaillement de Moonbase, au nord et à l’est. Les unités pPmis1 (1852 km2), pPmis2 (1129 km2) et pPmis3 (989 km2) couvrent des superficies notables, tandis que les sous-unités à orthopyroxène pPmis1a et pPmis3a, présentes uniquement à proximité du Batholite de Mistastin (mPmit), sont de plus faibles étendues et couvrent respectivement 148 km2 et 15 km2. Le granite blanc de l’unité pPmis4 (54 km2) forme de petits plutons kilométriques distribués dans le Complexe de Mistinibi. Enfin, le paragneiss à graphite de la sous-unité pPmis2a est encore plus limité (3 km2).
Datation
Une étude pétrochronologique réalisée par Godet et al. (2020) dans deux échantillons de paragneiss migmatitisé du Complexe de Mistinibi a permis de circonscrire les périodes de déposition et de fusion de cette unité. Les analyses de zircons détritiques font ressortir plusieurs populations d’âge, principalement entre 2350 et 2360 Ma, mais aussi à 2310 Ma et 2400 Ma. L’âge détritique le plus jeune indique un âge maximale de dépôt à 2220 Ma. Les âges obtenus sur des analyses de zircon, de monazite et de grenat indiquent que le protolite existait depuis moins de 100 Ma avant d’être soumis à un métamorphisme de haut-grade (Godet et al., 2020). Les données indiquent aussi que les conditions anatectiques ont perdurées sur 55 à 75 Ma (2145 à 2070 Ma).
Unité | Numéro d’échantillon | Système isotopique | Minéral | Âge maximal de dépôt (Ma) | Âge détritique (Ma) | (+) | (-) | Âge métamorphique (Ma) | Référence(s) | ||
pPmis3b | 14-BC-6178A | U-Pb | Zircon | 2186 |
2464 à 2186 |
38 15 |
38 15 |
2133 1805 |
18 9,9 |
18 9,9 |
David, 2019 |
pPmis1a | 16-AG-2122A | U-Pb | Zircon | <2230 | 2370 à à 2230 | 2084 | 7 | 7 | Godet et al., 2020 |
||
2080 | 4 | 4 | |||||||||
Monazite | 2145 | 3 | 3 | ||||||||
2069 | 16 | 16 | |||||||||
Lu-Hf | Grenat | 2143,1 | 8,7 | 8,7 | |||||||
16-AG-2049A | U-Pb | Zircon | <2220 | 2330 à 2220 | 2075 | 4 | 4 | ||||
2100 | 6 | 6 | |||||||||
2123 | 7 | 7 | |||||||||
2145 | 5 | 5 | |||||||||
Monazite | 2087 | 11 | 11 | ||||||||
2153 | 12 | 12 | |||||||||
Lu-Hf | Grenat | 2121 | 11 | 11 |
Relations stratigraphiques
Le Complexe de Mistinibi représente la principale unité d’origine sédimentaire du Domaine lithotectonique de Mistinibi-Raude. Le paragneiss potassique et le paragneiss calcique sont étroitement associés, alors que la diatexite représente l’équivalent migmatitisé de ces derniers. Le granite d’anatexie de l’unité pPmis4 forme des plutons kilométriques qui font intrusion dans les migmatites d’origine sédimentaire du Complexe de Mistinibi. Des injections et des amas décimétriques à métriques de granite blanchâtre coupent et s’injectent parallèlement au rubanement migmatitique dans les unités pPmis1 et pPmis2. Les migmatites et le granite d’anatexie du Complexe de Mistinibi sont affectés par les corridors de déformation régionaux et sont injectés par les intrusions syntectoniques à post-tectoniques de la Suite de Dumans. Les unités de paragneiss et de diatexite à hypersthène (pPmis1a et pPmis3a respectivement) sont interprétées comme les équivalents des unités sans hypersthène qui ont été affectés par le métamorphisme associé à l’intrusion du Batholite de Mistastin (mPmit).
Les âges d’héritage obtenus suggèrent que le paragneiss du Mistinibi est majoritairement issu de l’érosion des unités paléoprotérozoïques (2380 à 2300 Ma) du Domaine de Mistinibi-Raude, représentées par le Complexe de Ntshuku et par les suites de Pelland, de Pallatin, de Raude, du lac Cabot, de Résolution et de Déat.
Paléontologie
Ne s’applique pas.
Références
Publications accessibles dans SIGÉOM Examine
BELANGER, M., 1984. REGION DU LAC BRISSON – TERRITOIRE DU NOUVEAU-QUEBEC. MRN; DP-84-20, 2 plans.
CHARETTE, B., LAFRANCE, I., VANIER, M.-A., GODET, A., 2019. Domaine lithotectonique de Mistinibi-Raude, sud-est de la Province de Churchill, Nunavik, Québec, Canada : synthèse de la géologie. MERN; BG 2019-07, 2 plans.
DANIS, D., 1991. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC RAUDE (TERRITOIRE-DU-NOUVEAU-QUEBEC). MRN; ET 88-10, 73 pages, 5 plans.
DAVID, J., 2019. Datations U-Pb dans les provinces du Supérieur et de Churchill effectuées au GEOTOP en 2014-2015. MERN, GEOTOP; MB 2019-03, 24 pages.
HAMMOUCHE, H., LEGOUIX, C., GOUTIER, J., DION, C., 2012. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC ZENI. MRN; RG 2012-02, 35 pages, 1 plan.
LAFRANCE, I., CHARETTE, B., VANIER, M.-A., 2018. Sud-est de la Province de Churchill, Nunavik, Québec, Canada: synthèse de la géologie. MERN; BG 2018-12
OWEN, J. V., 1989. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC LEIF (TERRITOIRE DU NOUVEAU-QUEBEC). MRN; ET 87-18, 56 pages, 3 plans.
TANER, M. F., 1992. RECONNAISSANCE GEOLOGIQUE DE LA REGION DU LAC JUILLET – TERRITOIRE DU NOUVEAU-QUEBEC -. MRN; MB 91-19, 132 pages, 7 plans.
VAN DER LEEDEN, J., 1986. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC MISTINIBI – NOUVEAU-QUEBEC. MRN; DP-86-12, 2 plans.
VAN DER LEEDEN, J., 1994. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC DE LA HUTTE SAUVAGE (TERRITOIRE DU NOUVEAU-QUEBEC). MRN; MB 94-32, 109 pages, 2 plans.
VAN DER LEEDEN, J., 1995. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC MISTINIBI (TERRITOIRE DU NOUVEAU-QUEBEC). MRN; MB 95-45, 107 pages, 3 plans.
Autres publications
GODET, A., GUILMETTE, C., LABROUSSE, L., DAVIS, D. W., SMIT, M. A., CUTTS, J. A., VANIER, M.-A., LAFRANCE, I., CHARETTE, B., 2020. Complete metamorphic cycle and long‐lived anatexis in the c. 2.1 Ga Mistinibi Complex, Canada. Journal of Metamorphic Geology; volume 38, pages 235-264. https://doi.org/10.1111/jmg.12521
Citation suggérée
Ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF). Complexe de Mistinibi. Lexique stratigraphique du Québec. https://gq.mines.gouv.qc.ca/lexique-stratigraphique/province-de-churchill/complexe-de-mistinibi [cité le jour mois année].
Collaborateurs
Première publication |
Benoit Charette, géo., M. Sc. benoit.charette@mern.gouv.qc.ca (rédaction) Mehdi A. Guemache, géo., Ph. D. (coordination); Claude Dion, ing., M. Sc. (lecture critique et révision linguistique); Céline Dupuis, géo., Ph. D. (version anglaise); Ricardo Escobar Moran (montage HTML). |
Révision(s) |
Isabelle Lafrance, géo., M. Sc. isabelle.lafrance@mern.gouv.qc.ca (rédaction; 29 janvier 2019) Mehdi A. Guemache, géo., Ph. D. (coordination); Simon Auclair, géo., M. Sc. (lecture critique et révision linguistique); Céline Dupuis, géo., Ph. D. (version anglaise); Ricardo Escobar Moran (montage HTML). |