Seuils indiciels, anomaux et significatifs pour les substances métalliques dans le SIGÉOM
Tableau des seuils indiciels, anomaux et significatifs
Seuils indiciels
Des seuils indiciels pour les Portail des substances minérales.
ont été définis par le passé pour indiquer si l’une de ces substances présentait une teneur d’intérêt économique. En 2023, en raison de l’intérêt grandissant pour les minéraux critiques et stratégiques, des seuils indiciels ont été ajoutés pour d’autres éléments comme Bi, Cd, Cs, Ga, In et Te. Vous pouvez obtenir plus de détails sur ces diverses substances minérales sur leUne analyse de roche pour un élément donné présentant une teneur supérieure ou égale au seuil indiciel permet de créer une fiche de zone minéralisée dans la base de données du SIGÉOM. Une zone minéralisée est définie par une ou plusieurs substances principales qui répondent à ce critère. La première substance principale détermine la couleur du symbole de la zone sur la carte interactive. Une zone minéralisée peut aussi comporter une ou plusieurs substances secondaires présentant des teneurs inférieures aux seuils de valeurs indicielles.
Une teneur considérée comme « d’intérêt économique » pour un élément donné, une notion plus ou moins équivalente à un seuil indiciel, peut évoluer dans le temps en fonction du marché. Toutefois, pour des raisons de cohérence, les seuils indiciels du SIGÉOM sont demeurés inchangés depuis leur création. L’une des seules exceptions est l’argent dont le seuil est passé de 5 à 50 ppm en 2023. En effet, le seuil de 5 ppm était jugé trop bas, ce qui entraînait la création de nombreuses fiches de zone minéralisée pour des contextes géologiques parfois peu intéressants. Toutefois, les zones minéralisées en argent créées avant 2023 avec un seuil de 5 ppm n’ont pas été supprimées de la base de données du SIGÉOM. Ceux-ci sont encore visibles sur la carte interactive en cochant la couche « Argent (Ag) » sous la thématique « Substances métalliques ». Il est aussi possible de consulter ces fiches par l’entremise du SIGÉOM à la carte.
De plus, avant 2023, les seuils indiciels pour l’or, le cuivre, le molybdène, le plomb et le zinc étaient différents dans les parties nord et sud du Québec. La valeur des seuils était en effet plus élevée au nord qu’au sud de la province (secteurs du Grenville, de la Plate-forme du Saint-Laurent et des Appalaches). Cette différence était notamment expliquée par les infrastructures plus développées dans la partie méridionale du Québec, ce qui justifiait l’exploration pour des minéralisations à plus faibles teneurs.
En 2023, les seuils indiciels ont été uniformisés à l’échelle du Québec. Désormais, seuls les seuils définis pour le nord de la province sont utilisés pour créer des fiches de zone minéralisée dans le SIGÉOM. Comme dans le cas de l’argent, les fiches de zone minéralisée créées avec les anciens seuils n’ont pas été supprimées et restent visibles et accessibles dans le SIGÉOM.
Quelques cas particuliers :
Les analyses pour l’ensemble des
sont rares. Pour comparer les zones minéralisées entre-elles, il a été décidé de calculer les teneurs en EGP en additionnant uniquement les résultats d’analyse du platine (Pt) et du palladium (Pd), qui sont plus couramment analysés.
Étant donné qu’il existe un seuil indiciel pour l’yttrium (Y) et le scandium (Sc), les éléments de terres rares (ETR) sont calculés en faisant uniquement la somme des résultats d’analyse des lanthanides (éléments 57 à 71 du tableau périodique).
Pour créer une zone minéralisée en fer, une teneur indicielle de 300 000 ppm Fe (30 % Fe) ne suffit pas. Il faut aussi que le fer soit sous la forme d’oxydes et non des sulfures ou des silicates. L’épaisseur du niveau d’oxydes de fer doit aussi être supérieure à un mètre.
Seuils des valeurs anomales et significatives
Ces seuils permettent de cibler rapidement les analyses montrant des teneurs intéressantes. Par exemple, 0,4 g/t d’or dans un échantillon présente une valeur anomale et peut susciter l’intérêt d’une compagnie d’exploration.
Les seuils anomaux et significatifs ont été définis à partir du traitement statistique de la base de données géochimiques du SIGÉOM qui totalisait 338 089 analyses en juin 2017. Aucune distinction quant à l’origine des données ou à la méthode d’analyse n’a été faite.
Les seuils anomaux et significatifs ont été calculés pour les éléments suivants : Ag, Au, Be, Bi, Cd, Co, Cr, Cs, Cu, EGP, Fe, Ga, In, Li, Mn, Mo, Nb, Ni, Pb, Pd, Pt, ETR, Rh, Sb, Sc, Sn, Ta, Te, Th, Ti, U, V, W, Y, Zn et Zr.
Seuils des valeurs anomales
Le 95e rang centile a été calculé pour chaque élément mentionné plus haut à partir de la base de données du SIGÉOM. Selon ce critère, 95 % des analyses sont en dessous de cette valeur et 5 % au-dessus. Des résultats jugés statistiquement fiables ont été obtenus pour les éléments suivants : Au, Cr, Cu, Fe, EGP, ETR et Rh. Pour les autres éléments, les valeurs de coupure choisies représentent un pourcentage des seuils indiciels :
- 30 % du seuil indiciel : Ag, Be, Bi, Cd, Co, Cs, Ga, In, Li, Mn, Mo, Nb, Pb, Pd, Pt, Sb, Sn, Ta, Te, Y, Zn et Zr;
- 50 % du seuil indiciel : Th, V et W;
- 75 % du seuil indiciel : Sc, Ti et U.
Seuils des valeurs significatives
Ce seuil correspond à une teneur qui se démarque statistiquement de l’ensemble de la base de données géochimique en date de juin 2017, mais qui ne dépasse toutefois pas le seuil des valeurs anomales. Une valeur correspondant à un écart-type de la distribution normale, soit le 84e rang centile, a été calculée. Les résultats arrondis sont jugés appropriés pour tous les éléments, à l’exception du béryllium pour lequel une teneur de coupure équivalente à 10 fois la limite de détection a été préférée, ainsi que l’uranium pour lequel une coupure à 10 % du seuil anomal a été jugée plus appropriée.