L’échantillon a été prélevé dans un dyke de tonalite ou de plagiogranite hololeucocrate. Le dyke folié (Mathieu et Beaudette, 2019) coupe une unité de microgabbro associée aux roches volcaniques du Groupe de Watts (pPwa5). L’échantillon comprend ~5 % de grains arrondis de quartz libre et 15 % de cristaux moyens de plagioclase dans une matrice de plagioclase recristallisé et de quartz interstitiel.

Le gabbro lité du Groupe de Watts a déjà été daté à 1998 ±2 Ma et 1997,5 ±2,5 Ma (Parrish, 1989). La datation d’un dyke qui coupe les roches volcaniques devrait permettre d’obtenir l’âge minimal pour les phases extrusives du Groupe de Watts.

Les analyses U-Pb indiquent de faibles concentrations en uranium associées à des rapports Th/U < 0,1. De tels rapports peuvent indiquer une origine métamorphique, mais peuvent aussi être observés dans des zircons cristallisés à partir de liquides tardifs comme dans les dykes aplitiques. Les analyses s’accordent dans les limites d’erreurs avec un âge ²⁰⁷Pb/²⁰⁶Pb moyen de 1860 ±5 Ma (MSWD = 1,4). Cet âge moyen représente la meilleure estimation de l’âge de cristallisation du dyke de tonalite. La teneur en U du rutile est trop faible pour effectuer une datation.

Les résultats des analyses sont disponibles dans le SIGÉOM et accessibles en cliquant sur ce lien (voir fichiers Excel dans MB201909ADN001.zip).

L’âge obtenu à 1860 ± 5 Ma correspond à la cristallisation du dyke. Cet âge est trop jeune pour bien contraindre l’âge minimal des roches volcaniques du Groupe de Watts. Il s’inscrit néanmoins dans la fourchette d’âges des intrusions tardives de la Suite de Cape Smith du Domaine Nord, soit entre 1898 +12/-9 Ma et 1836 ±3 Ma (Parrish, 1989; Machado et al., 1993).

Références

 

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