L’échantillon 2015-RP-6107A provient d’une séquence de roches volcanoclastiques felsiques constituées essentiellement de tuf fin laminé contenant des niveaux mafiques plissés. Cette séquence représente le sommet de l’ensemble volcanique du Groupe de Colomb-Chaboullié.

 

La datation de cette unité permettra une meilleure compréhension de la durée de cet épisode volcanique.

 

Une quarantaine de petits cristaux ont été analysés et ont livré des résultats très cohérents. Les analyses se distribuent de part et d’autre de la courbe concordia avec des pourcentages de discordance qui varient de 5 % à -4 % et des âges apparents qui s’étalent principalement entre 2790 Ma et 2726 Ma. Les résultats des rapports Th/U sont assez homogènes entre 0,4 et 0,8. L’intersection supérieure de la droite de régression et de la courbe concordia a donné un âge de 2756,8 ±4,4 Ma. La MSWD obtenue du calcul de régression est faible (0,2) et démontre que les erreurs propagées sont surestimées par rapport à la dispersion des résultats, ce qui implique que l’erreur de ±4,4 Ma est légèrement exagérée et pourrait être réduite. Quoi qu’il en soit, cet âge représente une bonne estimation de l’âge du volcanisme et est comparable à celui des échantillons 2015-RP-6034A et 2015-SB-4157A.

Les résultats des analyses sont disponibles dans le SIGÉOM et accessibles en cliquant sur ce lien (voir fichiers Excel dans MB201816ADN001.zip).

L’âge obtenu de 2756,8 ±4,4 Ma confirme que le Groupe de Colomb-Chaboullié représente une unité cohérente qui s’étend sur >50 km de longueur. Cet âge permet de conclure que cette séquence volcanique localisée en bordure du socle tonalitique représenté par le Pluton du Lac Rodayer s’est mise en place entre 2755 Ma et 2760 Ma (échantillons 2015-RP-6034A et 2015-SB-4157A; David, 2018).