Le Pluton de Wachibagau est d’abord défini comme une unité de syénite à biotite et augite qui affleure au NW du lac Germain (Remick, 1958a-b). Plusieurs années plus tard, l’unité est officiellement nommée Pluton de Wachibagau en référence au lac Wachigabau (feuillet 32G12) (Tait et Chown, 1987; Tait et al., 1990). Le pluton est d’abord cartographié comme de la granodiorite (Tait et Chown, 1987), puis modifié et décrit comme de la monzodiorite avec une bordure de diorite (Tait et al., 1990). Dans les cartes de compilation du Ministère, seule la composition dioritique est conservée (Simard et al., 2004a-b).

Le Pluton de Wachibagau est principalement constitué de monzodiorite, mais la phase de bordure est dioritique (Tait et al., 1990). La monzodiorite est généralement rose en surface fraiche, et prend localement une teinte brun jaunâtre en surfaces fraiche et altérée (Remick, 1958b). Elle est équigranulaire à grain grossier et contient une proportion importante de grains d’amphibole (hornblende verte en remplacememnt de l’augite noire) et de biotite (10 à 25 %; Remick, 1958b; Tait et al., 1990). La roche est généralement massive, mais de minces lentilles de biotite lui donnent par endroits un aspect gneissique (Remick 1958b). Le feldspath est rose et blanc, le feldspath potassique constituant une composante importante de la roche. Le quartz est présent en proportion mineure (Remick, 1958b; Tait et al., 1990). L’apatite et les oxydes de fer sont présents, mais en proportions moindres que dans la diorite de bordure.

La diorite est gris foncé, à grain grossier et massive (Tait et al., 1990). Elle est principalement constituée de plagioclase (An₃₄) légèrement zoné et fortement séricitisé et saussuritisé. Le plagioclase montre une intercroissance quasi subophitique avec le clinopyroxène et la biotite. La biotite est fortement chloritisée et contient des petits amas d’apatite et d’oxydes de fer. Le quartz est peu abondant et le feldspath potassique est absent.