Des « granites roses d’anatexie » associés au Couloir de cisaillement de Nottaway ont été décrits initialement dans l’article de Sawyer et Benn (1993) et ont fait l’objet d’une datation U-Pb par Davis et al. (1995). Le contact sud de cette intrusion a été défini plus tard lors des travaux de cartographie de Goutier et Leclerc-Cloutier (2006a et 2006b) à l’aide des données géophysiques. Les travaux de Leclerc et Caron-Côté (2017) ont permis de tracer les contacts de l’unité qu’ils ont désignée comme le Pluton de Nottaway dans les feuillets SNRC 32K01, 32K02, 32K07 et 32K08. Les limites de l’unité dans le feuillet SNRC 32K06 demeurent toujours à préciser.

Le Pluton de Nottaway est essentiellement composé de granite à biotite et magnétite (± hornblende) à granulométrie moyenne à grossière. La roche possède une patine beige rosé et contient communément des enclaves de diorite, d’amphibolite et de gneiss dioritique. Cette intrusion est caractérisée par une déformation hétérogène marquée par des changements rapides de structure; le granite d’aspect massif et homogène peut ainsi faire rapidement place à un granite folié ou gneissique. Dans ce gneiss, les rubans leucocrates de composition quartzofeldspathique sont communément hématitisés et présentent une couleur rose clair à foncé selon l’intensité de l’altération. Les rubans mélanocrates sont quant à eux enrichis en minéraux ferromagnésiens telles la biotite, la magnétite et, plus localement, la hornblende. Dans les zones de déformation NW-SE du Couloir de cisaillement de Nottaway, le granite développe même une structure mylonitique caractérisée par des fabriques asymétriques témoignant d’un mouvement essentiellement dextre (Sawyer et Benn, 1993).