L’intrusion est d’abord nommée « Stock de Muscocho » par Holmes (1959) et Hébert (1979) puis comme « Pluton de Muscocho » par les auteurs subséquents (Racicot et al., 1984; Daigneault, 1991; Tait, 1992).

Selon Tait (1992, p. 43) : « Sa composition est celle d’une granodiorite à hornblende. La roche est très homogène et présente une teinte gris-rose. On reconnaît quelques enclaves plus mafiques distribuées surtout en périphérie du pluton. Une foliation primaire, représentée par l’alignement préférentiel des phénocristaux tabulaires de hornblende et de plagioclase, forme une structure plus ou moins concentrique à l’intérieur du pluton. Il existe un système de diaclases extrêmement bien développé dont l’espacement devient, par endroits, de l’ordre du millimètre. Un élément marquant de cette masse granitoïde est l’absence de structures planaires pouvant être corrélées à la schistosité régionale. Le métamorphisme de contact a produit une auréole qui se propage de 500 à 1000 m au sein des volcanites encaissantes. Tout près du contact, les roches sont au faciès amphibolite; on y observe la paragenèse grenat-hornblende-plagioclase. La schistosité régionale (S2) au pourtour de la masse intrusive est détruite par la recristallisation associée au métamorphisme de contact, lequel se superpose au métamorphisme régional, ce qui confirme la mise en place tardive du pluton. La présence de dykes de granodiorite de type apophyse, issus du pluton et qui recoupent la schistosité régionale, témoigne également de cette relation. Ces dykes deviennent de plus en plus abondants à mesure qu’on s’approche de la masse plutonique ».