Les premiers levés géologiques dans la région du canton de Currie remontent aux travaux de MacKenzie (1936) qui avait reconnu plusieurs intrusions de composition granitique à syénitique sans toutefois les distinguer. Le nom informel de « pluton de Franquet » a été introduit par Frarey et Krogh (1986), en référence au canton de Franquet, pour désigner une intrusion de monzonite quartzifère observée près de l’intersection de la voie ferrée et de la route 113 au sud du lac Cameron (feuillet 32F07). Une petite intrusion de composition semblable est ensuite reconnue par Proulx (1989) au nord du lac Cameron. Proulx (1989) considère celle-ci comme étant une phase satellite de l’intrusion (pluton de Franquet) située au sud du lac et regroupe les deux masses intrusives sous le nom informel de pluton de Cameron. Joly (1993) attribuera par la suite le nom de pluton de Franquet à l’intrusion située au sud du lac Cameron et le nom de pluton de Cameron à celle située au nord du lac. Les noms Pluton de Franquet et Pluton de Cameron ont été formalisé dans les compilations subséquentes de Grant (2000).

Le Pluton de Franquet est essentiellement constitué de monzonite quartzifère et de granodiorite (Frarey et Krogh, 1986; Proulx, 1989; Joly, 1993; Grant, 2000). La roche est blanc rosé en surface fraiche, rouge grisâtre à rosée en surface altérée, à grain moyen à grossier, massive et renferme des phénocristaux de feldspath potassique. La monzonite quartzifère montre une foliation de bordure et contient des enclaves d’amphibolite, de diorite et de basalte à phénocristaux de plagioclase. Elle se compose de quartz, de plagioclase, de microcline et de 5 à 10 % de minéraux ferromagnésiens. En lame mince, le quartz montre une extinction ondulante. Le plagioclase est saussuritisé et communément zoné. Le microcline est observé en petits cristaux entre les phénocristaux. Les minéraux ferromagnésiens consistent en hornblende et en biotite complètement chloritisée. Les minéraux accessoires incluent l’allanite, le zircon, le sphène, l’apatite et la magnétite en trace (Frarey et Krogh, 1986; Proulx, 1989).

Deux zones minéralisées en terres rares sont associées au Pluton de Franquet : Émilie DF-059 et Proulx – N.