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Intrusion d’Arques
Étiquette stratigraphique : [narc]rqs
Symbole cartographique : nArqs

Première publication :  
Dernière modification :

 

 

 

 

 

Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
Aucune
 
Auteur :
Bandyayera et Caron-Côté, 2019
Âge :
Néoarchéen
Stratotype :
Aucun
Région type :
Région du lac du Glas (feuillet SNRC 32O14)
Province géologique :
Subdivision géologique :
Sous-province de La Grande
Lithologie :Roches intrusives felsiques
Type :
Lithodémique
Rang :
Lithodème
Statut :Formel
Usage :Actif

 

 

 

 

Historique

En 2010, le levé aéromagnétique de haute définition commandé par Exploration Némaska a mis au jour une série d’anomalies magnétiques circulaires concentriques, suspectées de correspondre à un complexe intrusif alcalin non identifié (Létourneau et Paul, 2010). Des campagnes de forage en 2011 et 2012 pour vérifier ces anomalies ont permis de mettre au jour une série d’intrusions de composition principalement intermédiaire, nommée « Complexe Arques » par Ressources Monarques (Aubin et al., 2012). Bandyayera et Caron-Côté (2019) l’ont renommé « Intrusion d’Arques » suite aux travaux de cartographie de l’été 2018.

 

Description

L’Intrusion d’Arques (nArqs) est une nouvelle unité lithodémique localisée au SW de la région du lac Du Glas (feuillet 32O12). Elle s’est mise en place dans la zone de contact entre les sous-provinces de La Grande et de Nemiscau, séparées l’une de l’autre par la Zone de cisaillement de la Rivière Rupert. Cette intrusion est associée à une forte anomalie magnétique qui permet de délimiter cette masse intrusive ellipsoïdale de 8,9 km sur 5,5 km (D’Amours, 2011). Sa signature géophysique est caractérisée par une série d’anomalies magnétiques circulaires concentriques qui semble indiquer la coalescence de plusieurs phases intrusives télescopées, dont la composition est principalement intermédiaire. Toutefois, la géologie de l’intrusion est mal définie puisqu’elle est recouverte en grande partie par une tourbière et que seule sa bordure affleure.

La description du cœur de l’intrusion multiphasée d’Arques provient de données de forages (Aubin et al., 2012), tandis que celle de sa bordure provient des d’observations de surface réalisées lors des travaux de cartographie de l’été 2018. Les principaux faciès intrusifs observés en forage consistent en la diorite, la monzodiorite, la monzodiorite porphyrique, la monzonite, la monzonite porphyrique, la monzosyénite, la syénite et la pegmatite granitique rose. Des dykes felsiques de géométries diverses coupent les faciès intermédiaires.

La bordure de l’intrusion est formée de brèches intrusives coupées par de nombreux dykes intermédiaires à ultramafiques. Au SW, on observe un gneiss tonalitique plissé, injecté et bréchifié par plusieurs phases d’intrusions mafiques et felsiques. Le gneiss tonalitique est généralement rubané, caractérisé par des alternances de rubans de tonalite, de diorite et de granodiorite. Les premières phases d’injections, formées de gabbro ou de tonalite, sont subparallèles aux plans de foliation de l’encaissant tonalitique ou amphibolitique. Elles sont fortement déformées, foliées à gneissiques, localement rubanées et plissées.

Le gneiss tonalitique contient 5 % d’enclaves centimétriques de diorite, ainsi que des niveaux métriques à décamétriques d’amphibolite, montrant une structure porphyrique à gloméroporphyrique. Les porphyres de plagioclase mesurent jusqu’à 1 cm de longueur et constituent, par endroits, jusqu’à 15 % de la roche. Le gneiss et l’amphibolite sont coupés par une pyroxénite, faiblement magnétique et fortement déformée. La pyroxénite montre localement un litage magmatique caractérisé par une alternance de lits centimétriques moyennement à grossièrement grenus, vert pomme à vert foncé. Les lits à grain grossier sont riches en porphyroblastes de pyroxène (5 à 15 %). Des boudins de pyroxénite se retrouvent dans l’assemblage déformé de gneiss tonalitique et d’amphibolite. Cet assemblage, qui contient aussi des injections précoces mafiques et felsiques, est injecté à son tour par une multitude de dykes felsiques de plusieurs générations qui forment d’importantes étendues de brèche d’intrusion. Parmi ces phases intrusives, on trouve une granodiorite porphyroïde foliée à porphyres centimétriques déformés de feldspath potassique. Dans la partie NW, la bordure de l’intrusion est dominée par des brèches intrusives de composition intermédiaire. La dernière génération d’injections felsiques est représentée par des dykes à porphyres de quartz et de feldspath potassique, massifs et homogènes. 

L’Intrusion d’Arques est coupée par des intrusions hectométriques de pegmatite granitique rose à magnétite et amazonite, massives et localement litées, contenant 2 à 5 % d’enclaves de tonalite ou de gneiss tonalitique. L’amazonite (1 à 10 %) est généralement observée à proximité du contact entre la pegmatite et la pyroxénite, ou au contact entre la pegmatite et le gneiss tonalitique contenant des enclaves boudinées de roche ultramafique. Les cristaux d’amazonite atteignent 10 cm. La magnétite est généralement disséminée dans la masse pegmatitique sous forme d’amas ou de grains hypidiomorphes de 0,5 à 2 cm. Par endroits, elle est concentrée préférentiellement dans les niveaux de granite d’une pegmatite lité. L’épaisseur des lits à magnétite varie de quelques centimètres à un mètre, tandis que la concentration de la magnétite varie de 3 à 15 %. 

Épaisseur et distribution

L’Intrusion d’Arques est une masse intrusive ellipsoïdale dont l’axe long, mesurant 8,9 km, est orienté NE-SW parallèlement à la Zone de cisaillement de Rupert. L’axe court, orienté NW-SE, mesure 5,5 km.

Datation

 Aucune.

Relation(s) stratigraphique(s)

L’Intrusion d’Arques s’est mise en place dans la zone de contact entre les sous-provinces de La Grande et de Nemiscau, séparées l’une de l’autre par la Zone de cisaillement de la Rivière Rupert. Elle coupe les gneiss tonalitiques du Complexe de Champion, les paragneiss de la Formation de Voirdye, et les intrusions tarditectoniques de la Suite de Kaupanaukau

Paléontologie

 Ne s’applique pas.

Références

Publications accessibles dans Sigéom Examine

BANDYAYERA, D., CARON-CÔTÉ, E. 2019. Géologie de la région du lac des Montagnes, sous-provinces de La Grande, de Nemiscau et d’Opatica, Eeyou Istchee Baie-James, Québec, Canada. MERN. BG 2019-03.

AUBIN, J., LALANCETTE, J., CARON, Y. 2012. CAMPAGNES 2011 ET 2012 DE FORAGE ET D’EXPLORATION SUR LA PROPRIETE ARQUES. RESSOURCES MONARQUES INC. Rapport statutaire soumis au gouvernement du Québec. GM 67325, 228 pages et 12 plans.

BANDYAYERA, D., DAOUDENE, Y. 2018. Géologie de la région du lac Champion, sous-provinces de La Grande et de Nemiscau, à l’est de Waskaganish, Eeyou Istchee Baie-James, Québec, Canada. MERN. BG 2018-06, 2 plans.

D’AMOURS, I. 2011. LEVE MAGNETIQUE AEROPORTE DANS LE SECTEUR DE NEMISCAU, BAIE-JAMES, QUEBEC. MRNF. DP 2011-03, 8 pages et 44 plans.

LETOURNEAU, O., PAUL, R. 2010. HELICOPTER-BORNE TDEM SURVEY, LAC ARQUES PROJECT. EXPLORATION NEMASKA INC. Rapport statutaire soumis au gouvernement du Québec. GM 65223, 29 pages et 6 plans.

 

 

 

 

14 juin 2019