Formation de Chibougamau
Étiquette stratigraphique : [ppro]cb
Symbole cartographique : pPcb

Première publication : 14 mars 2018
Dernière modification :
Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
Aucune
 
Auteur : Long, 1974
Âge : Paléoprotérozoïque
Coupe type : Aucune
Région type : Les affleurements les plus facilement accessibles sont situés dans la partie nord du feuillet 32G16.
Province géologique : Province du Supérieur
Subdivision géologique : Sous-province de l’Abitibi
Lithologie : Roches sédimentaires
Type : Lithostratigraphique
Rang : Formation
Statut : Formel
Usage : Actif

Historique

Initialement désignée comme la « série de Chibougamau » par Mawdsley et Norman (1935), puis comme le « Groupe de Chibougamau » par Riley et Kindle (1958), la Formation de Chibougamau a été instaurée par Long (1974).

Long (1974) n’indique pas de coupe type. Les affleurements situés au sommet du mont Bourbeau sont facilement accessibles et permettent d’observer à la fois le conglomérat polygénique et les diamictites contenant les droptstones (feuillet SNRC 32G16, UTM NAD83, Zone 18 : 546845 mE, 5533120 mN). Au nord du lac Waconichi, un décapage nommé « Variété Univers » expose un affleurement à flanc de colline qui montre le conglomérat polygénique à matrice d’arkose et de clayslate gris pâle à gris foncé (feuillet 32J01, UTM NAD83, Zone 18 : 560381 mE, 5547485 mN).

Description

La Formation de Chibougamau constitue une séquence de conglomérat polygénique, d’arkose et de claystone d’âge paléoprotérozoïque. Cette unité a été reconnue dès les premiers travaux géologiques dans le secteur de Chibougamau et a été rapidement comparée aux séquences huroniennes et particulièrement à la Formation de Gowganda du sud de l’Ontario (Faribault et al., 1912; Retty, 1930). La lithologie la plus commune est le conglomérat polygénique à matrice d’arkose ou de clayslate gris pâle à gris foncé. Les cailloux arrondis ont une taille variant de quelques millimètres à plus de 30 centimètres. Ils sont composés de roches intrusives provenant des plutons avoisinants et de roches volcaniques mafiques à felsiques. Localement, l’altération supergène en hématite donne aux cailloux une couleur rose. Dans le secteur de la baie McKenzie du lac Chibougamau, on trouve une mince unité d’arkose grise intercalée dans la séquence de conglomérats polygéniques. L’arkose présente une série de fractures parallèles à la Zone de cisaillement de McKenzie. Cette observation, en association avec la présence de boue de faille, appuie l’hypothèse de Daigneault (1991) qui propose que cette structure a été réactivée dans le domaine cassant au Protérozoïque.

Au sommet du mont Bourbeau, le conglomérat polygénique alterne avec des lits plus fins d’arkose et de mudrock laminés et localement granoclassés. Ces dépôts laminés (diamictites) sont caractérisés par des structures sédimentaires (écoulement laminaire, structure de flamme, faille normale synsédimentaire) et contiennent des dropstones, ce qui implique une origine glaciogénique en marge d’un glacier qui couvrait le sud-est de la Province du Supérieur au début du Protérozoïque (Long, 1974, 1981). Dans la région du lac des Deux Orignaux, la Formation de Chibougamau apparaît sous la forme de remplissage de grès dans des fractures d’orientation NE à NNE et sont décrits comme des dykes clastiques par Chown et Gobeil (1990).

Épaisseur et distribution

La Formation de Chibougamau a été reconnue sur le rivage et les îles du lac Waconichi (côté ouest correspondant au mur de la Zone de cisaillement de Gwillim) et de la baie McKenzie du lac Chibougamau (côté ouest correspondant au mur de la Zone de cisaillement de McKenzie), ainsi que sur certains sommets topographiques (mont Bourbeau, nord du lac North, ouest du lac Antoinette). Dans la région du lac des Deux Orignaux, des dykes clastiques ont été observés sur un affleurement du Pluton d’Anville, au sud du stock de Fardoche (sud-est du feuillet 32G14-200-0101). Quatre autres affleurements exposant des dykes de ce type s’alignent selon une direction NE-SW depuis l’est du lac Gribouille, dans les roches de la Formation de Haüy, jusqu’à l’est du lac Pacifique, dans les roches de la Suite intrusive de Cummings et du Pluton d’Opémisca (nord-est du feuillet 32G14-200-0102). La répartition des vestiges de la Formation de Chibougamau laisse supposer une distribution originale beaucoup plus étendue (Long, 1974).

Datation

Aucune.

Relations stratigraphiques

Les roches d’âge paléoprotérozoïque de la Formation de Chibougamau reposent en discordance sur les roches archéennes des sous-provinces d’Abitibi et d’Opatica. Les roches du Groupe de Mistassini, notamment la Formation de Témiscamie présentant un âge minimal de 1790 Ma (Fryer, 1972), succèdent à celles de la Formation de Chibougamau. Les deux unités ne sont toutefois pas en contact direct.

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

14 mars 2018