Historique

Description

Le Complexe de Rocher représente une bande de roches métamorphisées et couramment migmatitisées incluant des paragneiss, des amphibolites, des formations de fer, des gneiss à biotite et des intrusions dioritiques prétectoniques (Franconi, 1974; Brisson et al., 1998). 

Complexe de Rocher 1 (nAroc1) : Paragneiss

Le paragneiss de l’unité nAroc1 est de composition quartzofeldspathique et contient de 10 à 20 % de minéraux mafiques (biotite et parfois amphibole) plus ou moins concentrés en rubans de quelques centimètres à quelques décimètres d’épaisseur (Brisson et al., 1998). Ces roches sont migmatitisées dans la partie nord du lac Rocher. Les structures primaires sont donc le plus souvent oblitérées, sauf à quelques rares endroits où des wackes et des mudrocks lités ont été identifiés. Au SE du lac Rocher (SW du feuillet SNRC 32K09), les paragneiss montrent un rubanement caractérisé par l’alternance de bandes quartzofeldspathiques leucocrates et de bandes mélanocrates riches en biotite qui contiennent localement des porphyroblastes centimétriques de grenat et d’andalousite. Les niveaux mélanocrates sont communément rouillés en raison du contenu en sulfures (pyrite) et sont par endroits altérés en épidote et en hématite.

Complexe de Rocher 2 (nAroc2) : Amphibolite et tuf à lapillis intermédiaire à felsique

Les amphibolites occupent essentiellement la partie SW du complexe et forment généralement d’importantes lentilles comprises dans l’unité de paragneiss (Franconi, 1974; Brisson et al., 1998a). Les amphibolites affleurent également en bordure d’une intrusion de nature dioritique appartenant à la Suite intrusive de Salamandre (nAsam2) au SE du lac Rocher (SW du feuillet SNRC 32K09 et partie NW du feuillet SNRC 32K08). Les structures primaires, telles les coussins, sont localement préservées, ce qui confirme la nature effusive de l’unité comme l’avait déjà présumée Franconi (1974). Le cœur des coussins préservés contient localement des porphyroblastes de grenat fortement rétromorphisés en albite et en chlorite. Les analyses géochimiques confirment une affinité tholéiitique (Brisson et al., 1998; Leclerc et Caron-Côté, 2017). Des tufs à lapillis moyens à grossiers de composition intermédiaire ont localement été observés. La taille des fragments varie de quelques millimètres jusqu’à 5 cm; les lapillis de composition mafique sont gris sombre et les fragments felsiques, beiges. La matrice de ces tufs est composée de feldspath, de quartz, de biotite et comprend localement des sulfures disséminés donnant à la roche une patine rouillée.

Complexe de Rocher 3 (nAroc3) : Formation de fer indéterminée et formation de fer à oxydes

Les formations de fer décrites par Franconi (1974) comprennent de minces niveaux riches en magnétite, cummingtonite et quartz, localement avec sulfures (formations de fer indéterminées), ainsi que des niveaux à clinopyroxène, grenat, quartz et magnétite (formations de fer à oxydes).

Complexe de Rocher 4 (nAroc4) : Gneiss à biotite

Les gneiss ont une composition quartzofeldspathique et contiennent jusqu’à 10 % de biotite. Ils sont migmatitisés et apparaissent à la limite orientale du Complexe de Rocher (Franconi, 1974).

Complexe de Rocher 5 (nAroc5) : Diorite nodulaire, foliée et parfois massive

Les intrusions de diorite nodulaire sont foliées et parfois massives. Selon Franconi (1974), elles sont de nature prétectonique.

Épaisseur et distribution

Le Complexe de Rocher constitue une bande orientée NE-SW localisée en bordure du Massif de Nipukatasi. Sa largeur atteint 5 km pour une superficie d’environ 130 km².  

Datation

Aucune datation

Relation(s) stratigraphique(s)

Le Complexe de Rocher est essentiellement composé de paragneiss et est donc considéré, tout au moins en partie, comme l’équivalent des roches sédimentaires du Groupe de Broadback (Brisson et al., 1998).

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références