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Batholite de Long
Étiquette stratigraphique : [mpro]log
Symbole cartographique : mPlog
 

Première publication :  
Dernière modification :

 

Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
Aucune
 
Auteur(s) :
El Bourki et Moukhsil, 2021
Âge :
Mésoprotérozoïque 
Stratotype :
Affleurement de référence 2021-ME-1074
Région type :
Région sud du lac Long (feuillet SNRC 32H07)
Province géologique :
Subdivision géologique :
Lithologie : Roches plutoniques felsiques, intermédiaires et mafiques
Catégorie :
Lithodémique
Rang :
Lithodème
Statut : Formel
Usage : Actif

 

Historique

Le Batholite de Long a été défini lors des travaux de cartographie de El Bourki et Moukhsil (2021) dans les secteurs au nord de Dolbeau-Mistassini (feuillet 32H01), de Girardville et du lac Blondelas (feuillet 32H07), dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le nom fait référence au lac Long (feuillet 32H07).

Description

Le Batholite de Long (mPlog) est une intrusion polyphasée définie au sud du lac éponyme (coin SE du feuillet 32H07). Le batholite se démarque par une susceptibilité magnétique intense de forme plus au moins elliptique. Il a été délimité suite à une interprétation de la carte aéromagnétique des feuillets 32H07 et 32H08 (Intissar et Benahmed, 2015). Il est constitué de granite à feldspath alcalin, de mangérite, de syénite quartzifère, de syénite à hypersthène, de gabbronorite et de proportions moindres de syénogranite, de monzodiorite quartzifère et de granodiorite.

Le granite à feldspath alcalin (p. ex. affleurement 2021-FT-3309) est généralement de teinte rose en patine d’altération, brun-rose en cassure fraiche, à grain moyen à grossier et non déformé. Il contient du quartz, du feldspath potassique, du plagioclase, de la magnétite et des proportions variables de biotite et de hornblende d’un affleurement à l’autre. Une hématitisation est observée sur quelques affleurements et la roche est plutôt de teinte rosâtre en patine d’altération. Cette altération n’est pas très profonde et n’occupe que les quelques premiers centimètres en surface de la roche. Sur plusieurs affleurements, le granite à feldspath alcalin est associé à la gabbronorite. Le contact entre les deux est parfois très net, mais localement, celui-ci peut être diffus.

 

La mangérite (monzonite à hypersthène), la syénite quartzifère et la syénite à hypersthène peuvent constituer un assemblage sur le même affleurement. Ceci est attribuable à la variation de la teneur en feldspath potassique et en plagioclase d’une lithologie à l’autre. La mangérite est de teinte rose-brun en patine d’altération, rose-gris en cassure fraiche, de granulométrie moyenne à grossière et généralement foliée (p. ex. affleurement  2021-FT-3094). Localement, la mangérite peut avoir une structure porphyroïde à porphyroclastique à phénocristaux de feldspath potassique (p. ex. affleurement  2021-ME-1074). Elle contient de l’orthopyroxène, du plagioclase, du quartz, de la hornblende, de la biotite et de la magnétite. Au microscope, les feldspaths potassiques, surtout le microcline, sont perthitiques et les minéraux ferromagnésiens (biotite, orthopyroxène, hornblende verte) sont regroupés en amas millimétriques avec de la magnétite. De grandes plages de quartz à extinction roulante et de la myrmékite sont localement présentes. L’allanite, l’apatite et le zircon constituent les phases accessoires de la mangérite. La syénite quartzifère et la syénite à hypersthène ont la même structure que la mangérite, mais les différences résident dans leur contenu minéralogique spécifique, en particulier dans la proportion en feldspath potassique et en plagioclase.

 

La gabbronorite est de teinte brun-gris en patine d’altération, grisâtre en cassure fraiche, équigranulaire, grain fin à moyen, à structure subophitique (poivre et sel) et foliée (p. ex. affleurement 2021-ME-1077). Elle est constituée de plagioclase, d’orthopyroxène et de clinopyroxène ainsi que de biotite et de magnétite. Quelques affleurements présentent une biotitisation (p. ex. affleurement 2021-FT-3308). Localement, la gabbronorite de ce batholite est coupée par plusieurs veines et dykes d’épaisseur millimétrique à centimétrique de granite à feldspath alcalin de granulométrie fine à moyenne, pegmatitique par endroits. Des enclaves de roche ultramafique à clinopyroxène et biotite de taille millimétrique (<1 cm) sont observées dans cette lithologie.

 

Des proportions moindres de syénogranite (p. ex. affleurement 2021-FT-3307) et de monzodiorite quartzifère (p. ex. affleurement 2021-FT-3079) sont cartographiées dans le batholite. Le syénogranite est généralement de teinte rose en patine d’altération, gris-rose en cassure fraiche, équigranulaire, de granulométrie fine et foliée. En affleurement, la minéralogie identifiée est le quartz, les feldspaths, la biotite et la magnétite. La monzodiorite quartzifère est de teinte vert-brun en patine d’altération et gris-vert en cassure fraiche. La roche est à grain moyen à grossier, à structure porphyroïde à phénocristaux de feldspaths (<5 % de longueur, <5 % de la roche) et foliée. Sa composition minéralogique est constituée de feldspath potassique, de plagioclase, de magnétite, de clinopyroxène, d’orthopyroxène et de biotite. Les phases accessoires sont l’apatite et l’ilménite.

 

Épaisseur et distribution

Le batholite affleure dans le coin SE du feuillet 32H07 et continue vers l’est dans le feuillet 32H08. De nature polyphasée, il est de forme plus au moins elliptique avec une superficie de ~200 km2.

Datation

Aucune.

Relations stratigraphiques

Le Batholite de Long est intrusif dans la Suite plutonique de la Vertu et le Complexe de Barrois. Il est bordé par une faille certaine dont le mouvement est indéterminé et traversé par d’autres failles déduites des données géophysiques. À leur tour, toutes les phases du batholite sont en général coupées par des dykes de granite et de pegmatite granitique.

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

El BOURKI, M., MOUKHSIL, A. 2021. Géologie de la région de Dolbeau-Blondelas, Province de Grenville, région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Québec, Canada. MERN; BG 2022-02, 1 plan.

INTISSAR, R., BENAHMED, S. 2015. LEVE MAGNETIQUE AEROPORTE DANS LE SECTEUR OUEST DU LAC-ST-JEAN, PROVINCE DE GRENVILLE. MERN, GOLDAK AIRBORNE SURVEYS; DP 2015-06, 7 pages et 2 plans.

Citation suggérée

Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN). Batholite de Long. Lexique stratigraphique du Québec. https://gq.mines.gouv.qc.ca/lexique-stratigraphique/province-de-grenville/batholite-de-long [cité le jour mois année].

Collaborateurs

Première publication

Abdelali Moukhsil, géo., Ph. D. abdelali.moukhsil@mern.gouv.qc.ca; Mhamed El Bourki. géo. stag., M. Sc. A. mhamed.elbourki@mern.gouv.qc.ca (rédaction)

Mehdi A. Guemache, géo., Ph. D. (coordination); Fabien Solgadi, géo., Ph. D (lecture critique); Simon Auclair, géo., M. Sc. (révision linguistique); Catherine Tremblay (version anglaise).

 
4 octobre 2022