L’Anorthosite de Langelier a été définie par Rondot (1978) lors de la cartographie du feuillet SNRC 31P10, et également observée ultérieurement par Perreault (1992) et Nadeau et al. (1997) lors des cartographies des feuillets SNRC 31P16 et 31P09, respectivement. Cette anorthosite constitue un batholite qui affleure au centre de la région cartographiée par Moukhsil et Côté en 2017 (Moukhsil et Côté, 2018). Elle est constituée d’une seule unité (mPlag), composée principalement d’anorthosite à plagioclase fortement recristallisée.

Cette unité est facile à circonscrire sur les cartes aéromagnétiques de par son faible magnétisme. Elle est entourée d’une zone de cisaillement et de quelques failles de chevauchement au nord. Plus spécifiquement, l’Anorthosite de Langelier constitue une intrusion mafique à orthopyroxène. D’un point de vue géochimique, les faciès de cette unité ont des teneurs en SiO₂ variant de 54,5 à 54,67 % et le patron de terres rares (ETR) est plus ou moins plat avec un léger enrichissement en terres rares légères comparativement aux terres rares lourdes (voir figure). De plus, le plagioclase présent est de type labradorite (voir figure).

Cette unité consiste en un massif d’anorthosite blanche, granuleuse et homogène. Elle contient du plagioclase calcique recristallisé, parfois iridescent et en cristaux atteignant rarement plus de quelques millimètres de diamètre. La roche contient de 1 à 5 % de minéraux ferromagnésiens, souvent assemblés en de petites lentilles courtes. La roche est massive, mais un litage magmatique primaire est préservé localement. Celui-ci n’est dû qu’à une différence de granulométrie et à des plans de séparation dans les masses de plagioclases (andésine, rarement labradorite). De l’hypersthène, généralement ouralitisé, y forme moins de 5 % de la roche sous forme de crayon dans les parties déformées. On note aussi de la biotite en traces. Un des affleurements spectaculaires (17-AM-174) montre l’anorthosite déformée avec des linéations en forme de cigare. Une petite partie de cette unité est de composition gabbronoritique en bordure de l’intrusion. Cette dernière est coupée par des dykes pegmatitiques de composition granitique de teinte rosâtre, contenant de la biotite et ayant de 10 cm à 1 m d’épaisseur.