Le Complexe de Barrois est constitué principalement de roches métasédimentaires plus ou moins migmatitiques associées localement à des orthogneiss et des roches métavolcaniques. L’échantillon provient d’un niveau de quartzite impur (0,1 m à 1 m d’épaisseur) à granulométrie moyenne et blanchâtre en surfaces fraiche et altérée. Ce niveau est interstratifié avec du paragneiss à biotite et est associé à des roches ignées mafiques (gabbronorite et métavolcanites) et à des roches calcosilicatées. Le quartzite contient des traces de biotite, de pyrite et de graphite.

L’objectif de cette analyse est de déterminer l’âge maximal de dépôt de la séquence sédimentaire constituée du Complexe de Barrois.

Les domaines centraux et les surcroissances ont été analysés. Les résultats ont été sélectionnés en fonction du degré de discordance (valeur de seuil = 10 % de discordance) et des rapports Th/U (Th/U < 0,1) afin d’éviter les domaines de croissance métamorphique. Au total, 102 analyses ont été conservées. La distribution des âges ²⁰⁷Pb/²⁰⁶Pb montre trois modes principaux : 1,82 Ga, 2,6 Ga et 1,42 Ga. L’âge le plus jeune à 1224 ±18 Ma est interprété comme l’âge maximal de sédimentation. Cette datation semble indiquer que les sources et l’environnement de dépôt de cette roche sont similaires à ceux des quartzites de la région.

Les résultats des analyses sont disponibles dans le SIGÉOM et accessibles en cliquant sur ce lien (voir fichiers Excel dans MB202009ADN001.zip).

L’âge de 1224 ±18 Ma est comparable, considérant la marge d’erreur, à celui obtenu pour l’échantillon de quartzite 2019-AM-0002B (1237 ±8 Ma; Papapavlou, 2020). Ces âges maximaux à ~1224 Ma correspondent à une mise en place durant l’Orogenèse elzévirienne (1230 à 1180 Ma; Gower et Krogh, 2002).