Le Batholite des Mailles prend la forme d’une intrusion allongée d’orientation NNW-SSE et de 12 km de longueur sur 3 km à 6 km de largeur. Il est caractérisé par une forte anomalie magnétique positive. Le batholite est composé de mangérite, de charnockite, de granite à feldspath alcalin, de jotunite et d’une proportion moindre de gabbronorite. L’échantillon 2019-AM-0187A est une mangérite brun rouille en patine d’altération et gris-vert en surface fraiche. La roche, faiblement déformée à massive, présente une granulométrie moyenne et une structure porphyroïde à feldspath. Elle contient du quartz, du plagioclase, du feldspath potassique, du clinopyroxène, de l’orthopyroxène et de la biotite.

L’objectif de cette analyse est de déterminer l’âge de cristallisation du Batholite des Mailles.

La teneur en uranium des grains de zircon analysés varie de 75 ppm U à 452 ppm U (moyenne de 213 ppm U). Les analyses isotopiques U-Pb des domaines centraux ont donné un âge d’intersection supérieure de 1039 ±15 Ma (2σ, n = 37, MSWD = 1,3) qui est interprété comme l’âge de cristallisation magmatique de la mangérite.

Les résultats des analyses sont disponibles dans le SIGÉOM et accessibles en cliquant sur ce lien (voir fichiers Excel dans MB202009ADN001.zip).

La datation indique un âge de cristallisation de 1039 ±15 Ma. Cet âge de mise en place coïncide avec l’évènement magmatique du Grenville moyen défini par Gower et Krogh (2002; 1050 à 1018 Ma), lequel correspondrait à la période collisionnelle grenvillienne marquée par un épaississement de la croûte (Moukhsil et al., 2017).