La Suite plutonique de Mimosa représente un batholite polyphasé dont la composition est très variable d’un affleurement à l’autre. L’unité est très magnétique et constituée de syénite quartzifère, de syénite à hypersthène, de mangérite, de granite avec ou sans orthopyroxène, de granite à feldspath alcalin, de granodiorite, de monzodiorite quartzifère et de proportions mineures de jotunite et de gabbronorite. L’échantillon 2019-AB-5002A est une mangérite blanchâtre en patine d’altération, verdâtre en surface fraiche et peu déformée à massive. La roche est à grain grossier à porphyroïde avec des phénocristaux de feldspath (20 à 25 %). La mangérite est quartzifère, magnétique et présente des amas de minéraux ferromagnésiens tels que l’orthopyroxène, la hornblende et la biotite.

L’objectif de cette analyse est de déterminer l’âge de cristallisation de la Suite plutonique de Mimosa.

La concentration en uranium des grains analysés varie de 41,2 ppm U à 435 ppm U avec une valeur moyenne de 136 ppm U. Les analyses isotopiques des grains montrant un rapport Th/U > 0,1 ont donné une intersection supérieure correspondant à un âge de 1015 ±13 Ma (2σ, n = 41, MSWD = 0,54) qui est interprété comme l’âge de cristallisation de la mangérite.

Les résultats des analyses sont disponibles dans le SIGÉOM et accessibles en cliquant sur ce lien (voir fichiers Excel dans MB202009ADN001.zip).

L’âge de cristallisation de 1015 ±13 Ma est comparable à celui obtenu pour la même suite dans le feuillet 32A07 (1003 ±18 Ma, échantillon 2018-AM-0116A; Papapavlou, 2019). Les deux âges coïncident avec l’évènement magmatique du Grenville tardif défini par Gower et Krogh (2002; 1018 à 980 Ma), lequel correspondrait à la période d’effondrement gravitaire subi par la chaîne orogénique grenvillienne (p. ex. Moukhsil et al., 2017).