Plus de 60 analyses par la méthode d’ablation laser ont été effectuées à partir de 50 cristaux. Les isotopes d’uranium ont produit des signaux intenses variant entre 8 x 10^{5 cps} et 3,8 x 10⁶ cps (coups par seconde), avec des rapports Th/U compris entre 0,25 et 0,43 dans le premier cas, et 0,01 et 0,11 dans le second. Les rapports Th/U montrent une relation normale avec les âges apparents. Les âges ²⁰⁶Pb/²³⁸U se distribuent de façon presque continue entre 1397 ±10 Ma et 1035 ±10 Ma avec une plus grande concentration d’âges anciens. Un premier calcul de régression a été effectué pour les analyses montrant des âges compris entre ~1400 Ma et 1300 Ma et caractérisées par des rapports Th/U plus élevés. L’intersection supérieure obtenue pour ces analyses représente un âge de 1353 ±6 Ma (MSWD = 2,0). Un second calcul de régression a été effectué à partir des onze résultats les plus jeunes provenant de l’analyse des bordures de cristaux dont l’âge varie de 1080 Ma à 1035 Ma. Un âge de 1088 ±21 Ma (MSWD = 5,8) a ainsi été obtenu pour ces zircons caractérisés par de faibles rapports Th/U (0,01 à 0,13). Toutefois, la modélisation statistique des âges ²⁰⁶Pb/²³⁸U semble mieux adaptée à un cas comme celui-ci démontrant une dispersion importante des résultats. La modélisation du premier groupe d’âges plus anciens indique un âge de 1350 ±4 Ma qui correspond à l’âge du protolite. Le second groupe d’âges plus jeunes caractérisé par des rapports Th/U très faibles a permis d’obtenir un âge de 1088 ±10 Ma, lequel semble correspondre à un âge de « remobilisation » ou à l’empreinte d’un évènement métamorphique. Les résultats intermédiaires sont interprétés comme un mélange entre ces deux extrêmes.

Les résultats des analyses sont disponibles dans le SIGÉOM et accessibles en cliquant sur ce lien (voir fichiers Excel dans MB201817ADN001.zip).