Dans un premier temps, l’analyse de six fragments de cristaux a été effectuée par dilution isotopique. Les résultats montrent que les zircons sont très riches en uranium avec des concentrations pouvant atteindre 3477 ppm U et des rapports Th/U bas variant de 0,146 à 0,247. Quatre analyses ont livré des âges apparents assez similaires entre 1856,9 ±3,4 Ma et de 1865,8 ±1,8 Ma, alors que deux résultats ont donné des âges plus anciens de 1874,2 ±2,2 Ma et de 1886,1 ±1,8 Ma. En considérant les quatre résultats similaires, il est possible de calculer deux droites discordia ayant des intersections supérieures qui correspondent à des âges de 1861,7 ±4,7 Ma (MSWD = 4,2, probabilité de coïncidence de 0,015) et de 1863,8 ±1,5 Ma. Le premier âge est interprété comme la meilleure estimation pour la mise en place de la granodiorite. La différence entre les intersections inférieures de chacune des droites est attribuable à une perte en plomb récente et à la possible présence de zircon légèrement plus ancien dans le fragment de l’analyse nº 2. Des trente analyses réalisées par ablation, seulement une dizaine ont produit des résultats utilisables. Les analyses associées à des signaux en ²³⁸U et en ²⁰⁶Pb trop intenses (>4 x 10⁶ coups/seconde) ont été mesurées en mode « atténuation », ce qui a donné des âges apparents trop jeunes (de 1,57 Ga à 1,76 Ga). Les analyses montrant des signaux en ²⁰⁴Pb élevés (>500 cps) ont livré des âges apparents plus anciens que 1,95 Ga. Une dizaine d’analyses avec des âges apparents compris entre 1828 ±23 Ma et 1883 ±14 Ma ont été utilisés pour calculer une droite discordia entre 0 ±100 Ma et 1855 ±16 Ma (MSWD = 3,6). Considérant la marge d’erreur, les âges obtenus par les deux méthodes d’analyse peuvent être considérés comme similaires.

Les résultats des analyses sont disponibles dans le SIGÉOM et accessibles en cliquant sur ce lien (voir fichiers Excel dans MB201903ADN001.zip).